Vienne
Une visite de la ville de Vienne, en Autriche. Présentation du château de Schönbrunn, ainsi que des églises et des places viennoises.
- Parenté :
- Europe
- Vienne
L'ancien nom de cette ville, Vindobona, signifie en celtique, signifiant « Ville blanche ». En effet, ce sont les Celtes qui fondèrent la cité au IVe siècle avant Jésus-Christ. Capitale du Saint-Empire romain germanique puis de l'Empire d'Autriche-Hongrie, elle est traversée par le Danube, deuxième plus long fleuve d'Europe, qui se jette dans le Nord-Ouest de la mer Noire en un très vaste delta.
Possédant 1,6 million d'habitants, elle est un pôle artistique important, ayant hébergé des peintres comme Gustav Klimt et Egon Schiele, des musiciens comme Beethoven, Wolfgang Amadeus Mozart, Schubert et également scientifique avec Freud.
Vienne a du concevoir des moyens de transports divers et adaptés (trains, tramways, vélos à louer...) pour que ses 3 millions de visiteurs par an puissent accéder à ses nombreux palais, églises, monuments et places.
L'économie autrichienne est dynamique, Vienne étant de siège de l'OPEP depuis 1965 et bien intégrée à l'Union Européenne, puisqu'abritant également le siège de l'OSCE, bien qu'il ne s'agisse que d'un « petit » pays : l'Autriche ne comporte que 8 millions d'habitants, soit bien moins que l'Île-de-France.
Les spécialités viennoises sont bien sûr les chocolats viennois et les gâteaux aux chocolat ou à la confiture.
Le château de Schönbrunn
C'était la résidence d'été des empereurs d'Autriche-Hongrie. Son histoire a commencé en 1559, quand l'Empereur Maximilien II a fait construire un pavillon de chasse, une ménagerie et des jardins à l'emplacement d'un ancien manoir. Ce bâtiment fut dévasté par les Hongrois en 1605 puis restauré par l'Empereur Matthias, qui y aurait découvert une source lors d'une chasse, donnant au domaine le nom de « Schöner Brunnen ». L'Empereur Ferdinand II continua les travaux, en 1620. En 1683, la seconde invasion des Turcs causa d'importants dommages au château, si bien que l'Empereur Léopold Ier fit construire un nouveau château sur cet emplacement pour son fils l'archiduc Joseph par l'architecte Johann von Erlach, qui supervisa les travaux dès 1696.
C'est l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg qui fit de Schönbrunn la résidence permanente de la cour d'Autriche-Hongrie, en 1740. Les empereurs suivants, Joseph II et Léopold II n'ont montré que peu d'intérêt pour le château. François II d'Autriche (1792-1835) reprit le flambeau en en faisant sa résidence d'été puis François-Joseph Ier y vécut la plus grande partie de sa vie. Le château devint propriété d'État en 1918. Il subit d'importants dégâts pendant la Seconde Guerre Mondiale puis fut restauré jusqu'en 1955.
La famille de l'empereur François-Joseph Ier fut marquée par des morts violentes :
- Sa femme, l'impératrice Élisabeth de Bavière, fut assassinée.
- Son fils unique, l'archiduc Rodolphe (1858-1889) se suicida. On le fit passer pour fou pour autoriser les funérailles religieuses.
- Son frère Maximilien (1832-1867), empereur du Mexique, fut fusillé.
- La femme de celui-ci, Charlotte de Belgique (1840-1927), devint folle.
- Son neveu, l'archiduc François-Ferdinand, fut assassiné par un anarchiste.
La fontaine de l'Empereur Matthias
On raconte que boire l'eau de la source découverte par l'Empereur Matthias et donnant naissance à l'une des fontaines du château permettait de rester jeune toute sa vie.
L'orangerie
C'est la plus grande orangerie du monde construite pour Marie-Thérèse de Habsbourg qui appréciait les plantes exotiques. C'est à cet emplacement qu'a eu lieu le concours entre Wolfgang Amadeus Mozart et Salieri en 1786. On distingue deux bâtiment :
- la grande serre, avec ses palmiers, construite en 1880, qui mesure 114 mètres
- la serre au cadran solaire, plus petite, qui date de 1909
Les jardins du château abritent un zoo. Les écureuils sont nombreux et s'approchent à moins d'un mètre des touristes !
Dans les jardin, on peut apercevoir la « ruine romaine », ensemble de décorations copiant les formes antiques et datant de 1778. Au fond du jardin se trouve la façade de Neptune surmontée par la Gloriette, bâtiment de styles baroque et néo-classique construit en 1775.
Le château
La visite du château montre de nombreuses salles décorées et contenant des objets d'époque. Les salles sont reconstituées telles qu'elles devaient être pendant le règne de François-Joseph Ier :
- La salle des gardes protège l'accès aux appartements privés de François-Joseph Ier. L'antichambre qui suit permet de chauffer les pièces, d'abord grâce à des poëles en faïence, dans des couloirs cachés, puis par de l'air chaud, du XIXe siècle à 1992.
- La salle du billard était la pièce où attendaient les personnes ayant sollicité une audience auprès de l'Empereur. Ils pouvaient ainsi jouer en attendant leur tour. Trois tableaux représentent des scènes liées à la prestigieuse décoration militaire de l'ordre de Marie-Thérèse de Habsbourg.
- La salle en noyer était la salle d'audiences de François-Joseph Ier : il y recevait les membres du gouvernement et certains de ses sujets qu'il étonnait par sa mémoire des noms et des visages. Il mettait fin à une audience par un hochement de tête et pouvait recevoir jusqu'à 100 personnes en une matinée.
- Le bureau de François-Joseph Ier est très sobre, mais décoré de portraits, principalement de sa femme, l'impératrice Élisabeth de Bavière. L'Empereur y travaillait, se levant à 5h du matin et mangeant parfois sur son bureau grâce à des plateaux que l'on lui servait : se considérant comme le premier fonctionnaire de l'État, ce travail était très important pour lui et il disait s'y consacrer « jusqu'à l'épuisement ».
- La chambre de François-Joseph Ier était la pièce dans laquelle il dormait, dans le lit en fer dans lequel il mourut, après 68 ans de règne.
- Le cabinet de l'escalier était le bureau d'Élisabeth de Bavière. C'est là qu'il a écrit ses correspondance, ainsi que son journal et sa poésie.
- Le cabinet de toilette d'Élisabeth de Bavière était aussi sa salle de gymnastique, qu'elle pratiquait afin de garder sa ligne : elle se pesait tous les jours. On sait qu'elle pesait 48kg, pour 1,73 m et 50 cm de tour de taille. Il lui arrivait de ne manger que du bouillon et des oranges pendant plusieurs jours. Sa longue chevelure, qui lui arrivait jusqu'au pieds, nécessitait plusieurs heures de soins quotidiens. Sa coiffeuse, Franziska Feifalik, était aussi sa confidente.
- La chambre à coucher impériale était commune au couple impérial, depuis leur mariage, en 1854. Cependant, Élisabeth de Bavière était plus souvent dans ses longs voyages qu'au palais.
- Le salon de l'impératrice présente une horloge amusante : un cadran inversé permet de lire l'heure dans le miroir qui se trouve derrière. On peut également y voir un portrait de Marie-Antoinette, fille de l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg et femme prodigue de Louis XVI, guillotinée en 1793 et dont la pièce éponyme est la suivante.
- Le salon de Marie-Antoinette était la salle à manger, du temps d'Élisabeth de Bavière. On raconte que les repas étaient très rapides : François-Joseph Ier et Élisabeth de Bavière mangeaient peu et très vite, en moins de 45 minutes. On y servait des plats français et viennois.
- La chambre d'enfants est décorée des portraits des filles de Marie-Thérèse de Habsbourg, presque toutes mariées en bas âge pour des raisons politiques, en particulier Marie-Antoinette, dont le secrétaire se trouve sous son portrait.
- Le salon jaune présente des tableaux d'enfants peints par l'artiste genevois Liotard ainsi qu'une horloge indiquant heure, date et phases lunaires, cadeau de Napoléon à son beau-père, l'Empereur François Ier d'Autriche, lors de son mariage avec l'Archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, le 11 mars 1810.
- Le salon des glaces ressemble à la galerie des glaces du château de Versailles. C'est dans cette salle que joua Wolfgang Amadeus Mozart, âgé de 6 ans, devant l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg.
- Les salles de Rosa sont l'œuvre de l'artiste Joseph Rosa. On peut y voir des paysages ornementaux ainsi qu'un portrait de l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg, œuvre du peintre attitré de la cour : Martin van Meytens.
- La Grande Galerie mesure 40 mètres sur 10. Elle a abrité les évènements majeurs de la cour de Vienne et même la rencontre entre Kennedy et Krouchtchev en 1961. Ses immenses lustres portent chacun 68 bougies, à présent électrifiées. Le plafond porte une superbe fresque symbolisant la prospérité de l'Empire sous Marie-Thérèse de Habsbourg par des scènes antiques (on aperçoit notamment le sigle « SPQR ». Certains décors sont de style Rococo et utilisent le coquillage comme élément de décoration. La tapisserie de la pièce est en tissus rouge et porte un motif en forme d'ananas de plus d'un mètre.
- La Petite Galerie est parallèle à la Grande mais se trouve côté parc. À ses extrémités se trouvent les cabinets chinois, l'un ovale et l'autre rond, datant du XVIIIe siècle et servant de salles de réunion, en particulier entre l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg et son chancelier d'État.
- La salle du carrousel est une antichambre et contient un tableau représentant effectivement le carrousel de l'école d'équitation de Vienne.
- Le salon des cérémonies est remarquable pour ses immenses tableaux. L'un représente la suite des 98 calèches de toute l'aristocratie européenne venue assister au mariage de l'Empereur Joseph avec Isabelle de Parme, en 1760. Un autre montre le banquet qui a suivi. Sur un dernier serait représenté Wolfgang Amadeus Mozart, alors qu'il n'avait que quatre ans à l'époque des faits peints et n'était donc pas présent : l'artiste l'aurait quand même peint à cause de sa célébrité.
- Le salon bleu chinois est tapissé de papier de riz peint à la main au XVIIIe siècle. C'est là qu'a été signée la déclaration du 11 novembre 1918 par laquelle l'Empereur Charles a renoncé au pouvoir, mettant fin aux 600 ans de règne des Habsbourg. Il fut ensuite exilé et mourut à Madère en 1922, à 35 ans.
- Le salon laqué est couvert de panneaux de laque noir de Pékin, réalisés par Marie-Thérèse de Habsbourg pour célébrer le deuil de son époux François-Stéphane, en 1765, avec lequel elle disait avoir connu « 29 ans, 6 mois et 6 jours » de bonheur conjugal. On peut y voir un portrait de Joseph II, près duquel se trouve L'Esprit des Lois de Montesquieu, les Philosophes des Lumières ayant marqué cet empereur.
- Le salon Napoléon a servi de chambre à coucher à Napoléon Ier en 1805 et 1809. Il fut ensuite occupé par son fils, l'Aiglon, duc de Reichstadt qui a grandi à la cour de Vienne et est mort à 21 an d'une maladie pulmonaire. On peut admirer un tableau représentant son animal préféré : l'alouette huppée.
- La chambre aux porcelaines est décorée de boiseries imitant la porcelaine et peintes selon 213 motifs à l'encre de Chine.
- La salle du million porte ce nom en raison de son décor extrêmement précieux : dans du bois rose d'Amérique Centrale sont incrustées des miniatures représentant des scènes de la vie quotidienne de la cour du Grand Mongol, en Inde aux XVIe siècle et XVIIe siècle.
- Le salon des Gobelins est décoré de tapisseries belges du XVIIIe siècle.
- Le bureau de l'archiduchesse Sophie est de style néo-rococo. Cette femme était la mère de l'empereur François-Joseph Ier et elle surveillait souvent Élisabeth de Bavière.
- Le salon rouge regroupe des tableaux d'empereurs : Léopold II, frère de Joseph II, son fils François (François II, dernier empereur du Saint Empire Germanique et également François Ier, premier empereur autrichien en 1806) et enfin Ferdinand le Débonnaire, qui a abdiqué pour son neveu François-Joseph Ier.
- La chambre à coucher est le lieu de la naissance de François-Joseph Ier. On peut encore y voir le lit de parade de Marie-Thérèse de Habsbourg.
- Le cabinet de travail était celui de François-Charles, père de François-Joseph Ier et qui lui a laissé le pouvoir lors de l'abdication de l'Empereur Ferdinand. On peut remarquer le tableau représentant Marie-Thérèse de Habsbourg avec 11 de ses 16 enfants, les autres étant morts en bas âge.
- Le salon de la chasse représente les souverains Habsbourg qui aimaient chasser, de Charles VI à François-Joseph Ier. On peut également voir un tableau du pavillon de chasse de Johann von Erlach.
Le palais du Belvédère
Sa magnifique grille en fer forgé protège ce bâtiment, construit par un riche militaire et qui abrite actuellement un musée des arts, aussi bien du XIXe siècle que du XXe siècle.
La cathédrale Saint-Étienne
Cette cathédrale est de style gothique, mais au centre d'un quartier baroque. La création du bâtiment Haas Haus, dans les années 1990, a provoqué un scandale, son style très moderne cassant la beauté de la cathédrale gothique, dont la flèche se reflète dans les vitres du bâtiment. Son bourdon pèse 22 tonnes !
Sa toiture est composée de tuiles vernissées, disposées en motifs linéaires, en diagonale. Sur le toit de la partie Est est représenté l'emblème de l'Empire d'Autriche-Hongrie : l'aigle à deux têtes. L'une représente la monarchie hongroise et l'autre l'empire d'Autriche. Le dirigeant était donc empereur et roi.
Les églises
L'église Saint-Michel
Elle borde la place Saint-Michel.
L'église des Écossais
De style baroque, elle est reconnaissable à son clocher à bulbes. Elle est située juste en face de la galerie Freyung.
L'église aux Neuf Chœurs des Anges
Bordant la place Am Hof, elle est de style baroque autrichien, donc moins chargée.
L'église Saint-Pierre
C'est une grande église baroque, portant une coupole et dont la forme est étonnante : elle n'est pas allongée mais arrondie.
L'église Saint-Charles
Cette immense église baroque est admirable pour sa façade blanche décorée par des colonnes romaines et surmontée d'une coupole. Créée par Johann von Erlach, elle fait face à la Karlsplatz.
L'église de Jésus
Cette église jésuite possède une coupole en trompe-l'œil très bien intégrée au décor du plafond : elle donne réellement l'air de s'appuyer sur les vraies colonnes placées de chaque côté. De plus, les niches de cette coupole imitent parfaitement celles du Panthéon, à Rome. Ce trompe-l'œil fut justement réalisé par l'artiste romain Andrea Pozzo.
L'église étant de style baroque, on y voit en de nombreux endroits du bois travaillé. Les Jésuites aimaient l'ordre et l'efficacité, valeurs portées par l'organisation de l'église, à la fois claire et recherchée grâce aux colonnes et à la voûte en berceau et malgré une décoration pouvant paraître fantaisiste.
Rappelons que l'ordre des Jésuites fut créé lors du concile de Trente pour lutter contre le protestantisme naissant : dirigé par Ignace de Loyola, sa mission était de mener une contre-réforme, par un combat intellectuel et esthétique opposé à la réforme protestante. Cela a permis un certaine endiguement du protestantisme mais a provoqué une division en Europe, le Nord étant de tendance protestante et le Sud de tendance catholique.
Les places
Le palais Hofburg et la place des Héros
C'est ce palais qui servait de résidence à la famille impériale.
Devant lui se trouve la place des Héros, emplacement d'où Hitler a annoncé l'Anschluss en 1938.
La place Saint-Michel
Elle est recouverte d'une coupole, ajoutée par l'empereur François-Joseph Ier. Elle s'ouvre d'un côté sur le palais Hofburg.
On peut y voir deux fontaines ainsi que des ruines romaines, près de l'église Saint-Michel. Elle est suivie d'une autre place avec une statue équestre de l'empereur Joseph II.
La place Am Hof
C'est la plus grande place de la ville intérieure. Son nom signifie « à la cour », car un château s'y trouvait au Moyen-Âge. En son centre se trouve la colonne de Marie.
Elle est entourée par l'église aux Neuf Chœurs des Anges ainsi que par une maison où Wolfgang Amadeus Mozart joua pour la première fois en public, en octobre 1762.
La place Lessing
On peut y voir une statue de ce grand écrivain allemand du siècle des Philosophes des Lumières qui est célèbre pour l'une de ses métaphores : il a symbolisé les trois grandes religions par trois personnes portant des anneaux et cherchant chacune la vraie religion.
La Karlsplatz
Parcourue en tous sens par des milliers de voitures et des tramways, elle fait face à l'église Saint-Charles et n'est pas très loin de l'opéra de Vienne. On peut y voir un bâtiment construit par Otto Wagner.
Le Ring
Il correspond au périphérique de la ville, à l'intérieur duquel sont établies les riches demeures de la bourgeoisie viennoise. Les façades arborent de multiples styles, du néo-classique au néo-baroque.
L'Art
Le patrimoine artistique de l'Europe de l'Est est très riche. De nombreuses maisons de Prague sont décorées de sgraffites.
La fin de l'Académisme
Le XIXe siècle marque la fin de l'Académisme, qui cherchait à tout reproduire à la perfection (celle-ci est réellement atteinte, notamment dans le Couronnement de Napoléon de Jacques-Louis David). Ce mouvement est fortement touché par l'apparition de la photographie. Dès lors, trois courants apparaissent :
- l'impressionnisme qui, en utilisant la science, s'adapte à l'industrialisation rapide
- l'expressionnisme qui refuse cette industrialisation et lutte contre elle
- un troisième mouvement cherche un compromis entre les deux premiers. Il cherche notamment à allier les thèmes de la mythologie et du quotidien, de la ville et de la campagne et n'hésite donc pas à intégrer de thème rural au milieu urbain
L'Art-Nouveau
Il a vu le jour au XIXe siècle. Il utilise la peinture, la sculpture, la céramique et le fer. On le qualifie d'art utilitariste car son but est de tout décorer, afin de procurer un bien-être pour tous. Le bâtiment commercial étudié s'en sert pour sa verrière et sa coupole, que l'on peut qualifier de « tape-à-l'œil », ce qui est volontaire : il attire le regard, ce qui est un élément clé de la publicité. L'Art-nouveau, après 1860, a évolué en Art-déco qui a perduré pendant le XXe siècle.
Un superbe bâtiment, récemment rénové, caractéristique de l'Art-nouveau est le Grand Palais, à Paris.
À Vienne, le principal architecte de l'Art-déco était Otto Wagner (ainsi que son élève Josef Hoffmann (1870-1965), qui a pris une part important dans la Wiener Secession), l'un des premiers urbanistes à qui l'on doit le bâtiment qui se trouve sur la Karlsplatz. On remarque que peu de couleurs sont utilisées (blanc, vert et noir) et des matériaux rarement associés dans les siècles précédents : l'acier et le marbre. Le doré aide l'œil à faire le lien entre ce nouveau style artistique et les précédents.
La Sécession viennoise
Le terme de sécession signifie la rupture avec un certain style. La Wiener Secession désigne le courant créé par certains peintres comme Gustav Klimt qui ont décidé de rompre avec le style académique, malgré la formation qu'ils en avaient reçu. L'idée était que l'intérêt du style académique avait fortement diminué, qu'après Michel-Ange, ce style avait donné tout ce dont il était capable, ayant atteint une certaine perfection. Il était donc nécessaire d'apporter un renouveau dans l'Art. Le succès survient alors car les Viennois désiraient ce changement.
Le pavillon de la Sécession
Un bâtiment, édifié en l'honneur de ce mouvement artistique, associe le blanc et le doré : sa façade blanche est partiellement recouverte par 3000 feuilles de laurier dorées et porte l'inscription : « Der Zeit ihre Kunst, der Kunst ihre Freiheit ».
Biographies
Biographie de Gustav Klimt
Peintre autrichien né 14 juillet 1862 à Baumgarten (Autriche) ; décédé 6 février 1918 à Vienne.
Ce peintre a pris une place importante dans la Sécession de Vienne, ville où il a fait ses études. Il a d'abord exposé avec d'autres peintres, comme Egon Schiele. Puis il a été assez rapidement reconnu. Ses œuvres témoignent de son influence expressionniste. Après 1911, vers la fin de sa vie, son style est profondément marqué par une incertitude, un malaise, correspondant sans doute au doute du monde précédant la Première Guerre Mondiale : les thèmes de la vie et de la mort ses retrouvent au centre de ses tableaux.
Certaines de ses œuvres possèdent des caractéristiques communes : un sujet entouré d'un ornement qui ne valorise pas le sujet mais fait réellement partie de l'œuvre. Sujet et ornement forment alors un tout. L'œuvre de ce type la plus connue est le Baiser, exposée dans le palais du Belvédère. On peut admirer dans cette œuvre l'harmonie existant entre les figures, très concrètes et l'ornement, géométrique (rectangles verticaux) et floral, abstrait, formant comme une aura dorée autour des personnages.
D'autres œuvres témoignent d'une influence venue de Van Gogh : ces tableaux impressionnistes sont extrêmement réalistes, mais vus d'une certaine distance, notamment La Forêt de Hêtres, qui mélange les aplats de couleur pour les arbres et les pointillés dont chacun représente une feuille, ou encore Le Pommier : celui-ci est caché dans le décor. On le distingue d'abord par le contraste avec l'herbe, puis par le tronc et enfin par ses pommes.
Biographie d'Egon Schiele
Peintre et dessinateur autrichien né 12 juin 1890 à Tulln (Autriche) ; décédé 31 octobre 1918 à Vienne.
Ce peintre était très proche de Gustave Klimt, qu'il considérait comme son maître : il a peint celui-ci sur son lit de mort. Ses dessins montrent un érotisme très cinglant et provocateur. Cependant, sa pornographie était à son époque encore plus prisée qu'elle n'était critiquée. Il a multiplié les techniques, utilisant aussi bien le crayon que le fusain ou l'encre de Chine. Ayant perdu sa mère très tôt, certaines de ses œuvres, par des corps décharnée ou des représentations de la mort expliquent son malaise face à la vie qu'il trouve fragile.
Biographie de Wolfgang Amadeus Mozart
Compositeur, violoniste et claveciniste autrichien né en 1756 à Salzbourg ; décédé en 1791 à Vienne.
Virtuose précoce, formé par son père Léopold Mozart, il a entrepris, dès l'âge de 6 ans une première tournée de concerts en Allemagne, Autriche, France, Angleterre, Suisse, Belgique, Pays Bas et Finlande.
Mozart s'est marié avec Constance Weber en août 1782 et a eu un enfant le 17 juin 1783 : Raymond-Léopold.
Après la mort de son père, en 1787, Mozart modifia profondément son style, par périodes.
Mozart a abordé tous les genres musicaux et produit pour chacun d'eux des œuvres grandioses. Il a ainsi composé :
- des opéras : Les noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787), la Flûte enchantée (1791)
- des opéras comiques : Enlèvement au sérail (1782)
- des messes : Messe du Couronnement (1779), Messe solennelle en ut mineur (1783)
- des symphonies : n°40 en sol mineur (1788), n° 41 "Jupiter" (1788)
- des concertos pour violon, pour pianos et orchestres : n°9 en mi bémol majeur "Jeune homme" (1777), n°21 en ut majeur (1785)
- de la musique de chambre : sonates pour piano, quatuor à cordes
- des sérénades : Une petite musique de nuit (1787)
- un requiem (inachevé) pour le comte Walsseg (1791)
Mozart est le porteur des influences des écoles allemande, italienne et française et à la charnière de deux époques en annonçant le romantisme musical..
Biographie de Johann von Erlach
Architecte autrichien né 20 juillet 1656 à Graz (Autriche) ; décédé 5 avril 1723 à Vienne.
Johann Bernhard Fischer von Erlach est l'auteur de toutes les parties baroques du château de Schönbrunn ainsi que de l'église Saint-Charles de Vienne.
Biographie de Marie-Thérèse de Habsbourg
Impératrice d'Autriche né 13 mai 1717 à Vienne ; décédé 29 novembre 1780 à Vienne.
(À ne pas confondre avec Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne et femme de Louis XIV). Elle a eu 16 enfants en moins de 20 ans, dont Marie-Antoinette (qui épousera Louis XVI) et l'Empereur Joseph II. Elle gouverna l'Empire et mena la Guerre de Succession d'Autriche.
Biographie de François-Joseph Ier
Empereur d'Autriche né 18 août 1830 à Vienne ; décédé 21 novembre 1916 à Vienne.
Neveu de l'Empereur Ferdinand Ier, il accéda au trône lors de l'abdication de son oncle en 1848, suite à la révolution de Vienne qu'il écrasa. D'un caractère égoïste, jaloux de ses pouvoirs, il refuse tout fédéralisme au sein de son empire. Il conclut le pacte de la Double (1879) puis Triple-Alliance (1882) avec l'Empire allemand puis l'Italie. Le parti nationaliste de Hongrie, soutenu par les pays frontaliers comme la Serbie, réclamant l'indépendance, l'assassinat de son neveu, l'archiduc François-Ferdinand lui fit lancer un ultimatum contre la Serbie qui fut la cause immédiate de la Première Guerre Mondiale.
Biographie de Élisabeth de Bavière
Impératrice d'Autriche né 24 décembre 1837 à Munich ; décédé 10 septembre 1898 à Genève (Suisse).
Cette célèbre impératrice, surnommée Sissi, connue pour sa beauté et son romantisme exprimé dans ses écrits voyageait beaucoup, dans toute l'Europe (jusqu'en Irlande). Elle souffrait fréquemment de dépression et se révoltait contre la rigidité de la cour et du protocole. Cousine de l'empereur François-Joseph d'Autriche, celui-ci l'a épousé alors qu'elle n'avait que 16 ans et il l'a aimé éperdument jusqu'à sa mort. Elle a été assassinée à Genève par un anarchiste italien, Luigi Lucheni.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, de sources multiples et d'un exposé scolaire, 8 mai 2005 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 3/3.