Saint-Denis
Une visite de la ville de Saint-Denis, de sa basilique et cathédrale Saint-Denis, nécropole des rois de France, célèbre pour ses tombeaux et ses gisants.
- Parenté :
- Europe
- France
- Île-de-France
- Saint-Denis
La basilique Saint-Denis
Introduction
Cette église, située à Saint-Denis, est cathédrale du diocèse de Saint-Denis. C'est aussi une basilique et une ancienne abbatiale. Tous les rois de France depuis Hugues Capet y furent inhumés, à l'exception de cinq d'entre eux : Philippe Ier, Louis VII (rapatrié depuis), Louis XI, Charles X et Louis-Philippe. Quelques souverains plus anciens y sont aussi présents.
Histoire de l'édifice
Les origines
Saint Denis a vêcu au IIIe siècle. C'était un chrétien qui fut nommé évêque de Paris et chargé de convertir les Parisii au christianisme. Il fut persécuté et décapité en 250, peut-être près du Mons Martyrum (Montmartre). La légende veut qu'il ait ensuite porté sa tête jusqu'à un lieu peu éloigné du site actuel de l'abbaye. Une riche romaine l'a ensuite fait enterrer dans un lieu très proche de l'actuelle basilique.
Le lieu exact de l'inhumation du martyr est inconnu. En effet, des recherches furent menées au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, qui n'était pas archéologue, mais toute sa documentation a été perdue. Jusqu'au IXe siècle, des éléments légendaires furent ajoutés à l'histoire du saint, comme ses deux compagnons Rustique et Éleuthère. On peut en effet admirer trois tombes de cette époque dans la crypte de la basilique.
Afin de bénéficier d'une protection post-mortem, de nombreuses personnes se sont ensuite faites enterrer près de la tombe de Saint-Denis, d'où la naissance d'une première nécropole. Une chapelle y fut construite vers le IVe siècle ou le Ve siècle. Elle mesurait 20 m de longueur et 9 m de largeur.
Au VIe siècle, elle est agrandie de 26m et une abbaye y est fondée au VIIe siècle.
Au VIIIe siècle, Charles Martel s'y fait lui-même enterrer et ses fils sacrer. On agrandit alors la chapelle de l'abbaye en lui donnant une forme de croix, avec un chœur semi-circulaire.
La nef gothique
Devant le nombre croissant de pèlerins venant se recueillir devant les reliques de Saint Denis, présentées dans un lieu étroit, ce qui donne lieu à des accidents, l'abbé Suger, au XIIe siècle, fait agrandir le bâtiment et y crée un « chœur de lumière » : un déambulatoire ouvert, entouré de 7 chapelles rayonnantes, est créé pour les pèlerins, autour d'un somptueux reliquaire en or (ce reliquaire a été fondu ; celui qu'on peut admirer actuellement est du XIXe siècle). C'est l'impulsion de naissance de l'architecture gothique. Le chœur est fini en 1144.
Une innovation de l'époque est la rose, immense vitrail circulaire, qui sera repris dans toutes les cathédrales gothiques. La nef du VIIIe siècle est d'abord conservée puis elle est refaite au XIIIe siècle, cette fois avec un transept. Une flèche et une tour sont ajoutées à la façade. La tour en question fut détruite par la foudre. Elle fut reconstruite en 1837, sous Louis-Philippe ainsi que le montre un des vitraux, et démontée en 1847 car la nouvelle était trop lourde et fissurait le bâtiment.
La flèche Nord, qui s'élevait à 86 m de 1219 à 1846 est finalement reconstruite à l'identique à partir de 2017. Le chantier, financé par les visites, est volontairement maintenu pendant plusieurs années, pour fournir un spectacle au public, comme à Guédelon.
D'une hauteur de 28 m, la nef gothique donne une impression claire de verticalité, renforcée par :
- les nervures des piliers, qui sont continues, sans chapiteau,
- la coïncidence des grands piliers avec les petits piliers du triforium.
On remarque ici que les piliers en question sont « composés », c'est-à-dire faits de nervures, situées autour d'un noyau. Le triforium est ouvert (ajouré), ce qui est rendu possible par le remplacement du toit par une terrasse (autrement, le toît masquerait les vitraux).
En 2018 est installé un nouvel autel, dont le centre est évidé en forme de croix et fermé d'une plaque de verre qui laisse passer la lumière jusqu'à l'étage inférieur où se situe le tombeau de saint Denis. L'autel est fait en travertin d'Arménie, pierre originaire du Mont Ararat où finit l'arche de Noé.
L'architecture gothique
Pour répondre au besoin de lumière, les murs doivent être percés de larges ouvertures. Pour ce faire, une innovation est nécessaire : la voûte sur croisé d'ogives utilise des nervures qui se croisent afin de transférer le poids de la voûte de pierre en des points bien précis, que l'on renforce par des piliers ou des arc-boutants. Ailleurs, le mur peut être percé et laisser passer la lumière à travers de gigantesques vitraux.
Cette architecture répond à une théologie de la lumière : pour les Chrétiens, Dieu est lumière. Toute celle que laissent passer les vitraux symbolise ainsi la présence de Dieu.
Par la suite, ce gothique, dit « rayonnant », va devenir « flamboyant », comme dans la Sainte-Chapelle (à Paris) ou encore la cathédrale de Beauvais.
Le rayonnement de Saint-Denis
Après Saint-Louis, le trésor de Saint-Denis est conservé dans la basilique. Il s'agit de tous les objets religieux précieux appartenant au roi ainsi que les « régaliens », qui sont les insignes du pouvoir royal. On y trouve notamment l'épée, le sceptre et la couronne de Charlemagne. Ceux-ci étaient conservés par l'abbé de Saint-Denis et portés à Reims uniquement lors des sacres. De la même manière, l'oriflamme (la bannière) des rois de France (perdu pendant la guerre de Cent Ans) était conservée à l'abbaye du XIIe siècle au XVe siècle et les rois venaient l'y chercher avant chaque guerre, en lançant le cri de ralliement « Montjoie ! Saint-Denis ! ». Ce qui reste de ce trésor (en particulier l'Aigle de Suger) est conservé au Musée du Louvre, à Paris.
La nécropole
Différents types de gisants et d'ornements
On distingue trois types de gisants et de tombeaux. En effet, on peut conserver dans ceux-ci :
- le corps du défunt
- son cœur
- ses entrailles
Dans la plupart des cas, ces parties étaient conservées dans des lieux distincts, la technique de l'embaumement ayant été perdue depuis l'Antiquité. L'éviscération permettait de limiter le pourrissement du corps. Une autre raison était que le roi pouvait mourir à la guerre, donc loin des lieux d'inhumation. Le long transport d'un corps étant délicat, celui-ci pouvait être démembré, c'est-à-dire découpé et bouilli afin de ne conserver que les os, sort réservé à la dépouille de Saint Louis.
Cette séparation autorisait en outre la multiplication des lieux où honorer le roi défunt, par exemple en enterrant les entrailles sur les lieux mêmes de sa mort (ou dans l'église la plus proche), le cœur dans un lieu choisi par lui et enfin les ossements, reliques les plus prestigieuses, à Saint-Denis.
Cela explique la taille de certains gisants, les tombeaux destinés aux entrailles ou au cœur étant plus petits, ou encore certains de leurs détails : celui de Jeanne de Bourbon tient un sac, ce qui indique qu'il s'agit d'un gisant d'entrailles et Charles Ier un flacon, donc un gisant de cœur.
On peut aussi voir des chiens et des lions aux pieds de certains gisants. Le chien peut symboliser un guide dans le monde des morts, ou, lorsqu'il est au pieds d'une reine, la fidélité, indispensable pour assurer une descendance de sang royal. Le lion symbolise la grandeur du roi. Ces ornements ont parfois été perdus car ils étaient taillés dans des blocs différents de ceux des statues, elles-mêmes plusieurs fois déplacées.
Le cercueil le plus ancien est celui d'Arégonde, la femme de Clotaire Ier.
La commande de Saint Louis
C'est Saint Louis (Louis IX) qui décide, au XIIIe siècle de faire installer la nécropole des rois de France à Saint-Denis. Auparavant, les rois y étaient enterrés derrière une simple dalle portant une épitaphe. Saint-Louis fait donc réaliser des tombeaux pour ces rois. Il deviendra le saint-patron des rois puis du Royaume de France. La commande proprement dite consiste en 16 gisants, disposés en 4 groupes de 4, au pied de chacun des 4 piliers du transept.
On peut interpréter cette réalisation comme une volonté de Saint Louis de légitimer une certaine prise du pouvoir par les Capétiens. En effet, depuis Hugues Capet, la couronne de France n'a plus appartenu qu'aux Capétiens. Auparavant, le roi était élu par les plus grands du royaume, mais les Capétiens, en particulier Philippe II Auguste, l'ont peu à peu rendue héréditaire. Saint Denis a ainsi cherché à montrer l'appartenance de tous ces rois à une même famille, placés dans une même continuité, en rapprochant leurs tombeaux, bien que la réalité diffère.
De même, les abbés successifs de Saint-Denis furent chargés d'écrire l'histoire de France, et l'ont parfois un peu modifiée, par exemple en inventant une princesse carolingienne qui aurait constitué un lien du sang entre Carolingiens et Capétiens. On peut encore remarquer que Charles Martel, même s'il a bien régné sur la France, est représenté avec une couronne bien qu'il ne fut jamais sacré roi.
Les différents gisants étaient peints et les personnages représentés avec une couronne et un sceptre. Il semble, vus les plis des vêtements et la présence de socles, qu'ils se tiennent debout. Il regardent vers l'Est, en signe de résurrection. D'autre part, leurs visages sont très semblables, sans traits distinctifs, comme idéalisés. Ce ne sont donc pas des portraits : cette notion, perdue depuis l'Antiquité, ne reviendra qu'au XIVe siècle. Saint Louis lui-même s'est montré humble en se faisant enterrer sous une simple dalle de pierre. Ce n'est que par la suite qu'un magnifique tombeau en or massif fut réalisé (et fondu plus tard).
Parmi les images ci-dessous de trouvent des gisants de cette commande et d'autres, postérieurs ou antérieurs :
Le tombeau de Dagobert
Le roi mérovingien Dagobert, du VIIe siècle, fut le premier roi enterré dans la basilique. Il y fut honoré en tant que bienfaiteur de l'abbaye. On dit cependant que son âme était vouée aux enfers. Son tombeau, réalisé au XIIIe siècle, raconte donc l'histoire de son âme, représentée sur une barque, entourée de petits démons puis sauvée par Saints Denis, Martin et Maurice et emmenée au Ciel. Ce tombeau fut abimé et réparé plusieurs fois au cours des siècles.
On peut remarquer que la statue de Dagobert ne gît pas sur le dos mais sur le côté. En effet, il est représenté regardant la tombe de Saint Denis, son protecteur.
Pour l'anecdote, on sait que la chanson parlant du « bon roi Dagobert » fut en fait composée au XVIIIe siècle et se moque de Louis XVI !
Le gisant de Charles V
Le gisant de Charles V fut réalisé de son vivant et on peut constater, au su des descriptions conservées du roi, qu'il s'agit d'un portrait fidèle.
À côté de lui se trouve le gisant de Du Guesclin (1320-1380), chevalier puis connétable de France, toujours fidèle à Charles V qui le récompense et lui fait l'honneur de pouvoir être enterré dans la basilique. La petite taille de ce gisant (1 m 50 environ) est surprenante mais on sait que Du Guesclin était en réalité petit et très laid.
Les tombeaux de la Renaissance
L'art funéraire a ensuite évolué et les simples tombes recouvertes par un gisant sont devenues d'immenses et magnifiques tombeaux, accompagnés de plusieurs statues, comme ceux de François Ier, Henri II et Louis XII.
Le tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne
Ce magnifique tombeau est de style Renaissance, qui marque un retour à l'Antiquité : les Français, lors des guerres d'Italie, ramènent avec eux des artistes et donc l'art italien.
Le tombeau est fait comme un petit temple antique, avec des colonnes décorées de feuilles d'acanthe et des candélabres comme dans les villas romaines. Un bas relief montre des soldats de Louis XII, représentés comme des légionnaires romains et proches d'un château fort médiéval !
Le couple royal est représenté deux fois : d'abord au-dessus du tombeau, agenouillés, en prière et sans les insignes du pouvoir royal, Dieu étant le seul roi au Paradis. Les montrer en prière est un moyen d'en faire un modèle pour le peuple. Louis XII et Anne de Bretagne sont également représentés sous forme de « transits », c'est-à-dire de gisants crispés, tendus, comme s'ils étaient en train de mourir.
Cette dernière image matérialise l'idée de mort, omniprésente à l'époque de Louis XII, dont le règne suit la Guerre de Cent Ans et la grande épidémie de peste noire qui tue un tiers de la population européenne entre 1347 et 1350. Elle montre une idée d'égalité de tous devant la mort.
Ces transits sont entourés de douze petites statues représentant les douze apôtres et de quatre grandes allégories des quatre vertus cardinales :
- la Justice, avec un globe et une épée (disparue)
- la Force, avec un pilier
- la Tempérance, avec une bride
- la Prudence, avec un miroir
La rotonde des Valois
Catherine de Médicis a fait construire, à l'extérieur de la basilique, une chapelle circulaire de 30 mètres de diamètre, pour héberger les différents tombeaux. Cette rotonde fut démontée au XVIIe siècle.
Le tombeau de François Ier et Claude de France
Il est lui aussi remarquable, avec ses piliers et ses bas reliefs. Il est cependant moins orné et n'est pas entouré de statues comme le précédent.
Le tombeau d'Henri II et Catherine de Médicis
Il est également inspiré de l'antiquité, avec ses colonnes, et le couple royal y est représenté transit et en prière. Catherine de Médicis à refusé le premier gisant qu'elle avait fait réaliser de son vivant et qui la montrait décharnée et cadavérique. Son second gisant, celui en place, la représente en Vénus, bien en chair, avec une posture très légèrement érotique.
Le Caveau des Cérémonies
Le tombeau d'Henri II et Catherine de Médicis est le dernier de ce genre, les rois suivants n'ayant eu que de simples tombes, sans gisant, pour plusieurs raisons :
- manque de place, les tombeaux de style Renaissance étant immenses
- évolution du pouvoir royal et de l'image du roi : le roi devient peu à peu absolu : il est représenté glorieux, par exemple sur des statues équestres, sur de places au milieu des villes et pas dans une basilique. L'image du roi se fait donc plus publique et plus laïque.
- mépris du Moyen-Âge : le style médiéval est considéré comme laid et déprécié. On peut d'ailleurs s'en rendre compte sur certains tableaux de l'époque : lorsque de grandes cérémonies sont célébrées dans des cathédrales gothiques, les murs sont recouverts de tentures, afin de masquer les piliers et les décorations de cette époque.
Les rois suivants, les Bourbons, étaient donc inhumés dans de simples cercueils doublés de plomb, exposés dans le « Caveau des Cérémonies » puis dans un couloir creusé. Les cercueils étaient posés sur des tréteaux.
L'exhumation
Le 1er août 1793, lors de la période révolutionnaire française, la Convention décrète la destruction de tous les bâtiments faisant référence à la royauté : les gisants des tombes sont démontés et exposés dans le cimetière le plus proche. Parallèlement, une délégation est mandatée pour sauver les biens historiques : ce patrimoine est donc envoyé à Paris, au couvent des Petits Augustins.
Ce même jour, la Convention, jugeant la nouvelle république menacée intérieurement et extérieurement, dans une volonté d'effacer ces rois des mémoires, décide de se débarrasser de leurs corps. Puisqu'un simple ordre d'exhumation aurait été délicat à donner, car trop direct, ces dirigeants préfèrent ordonner la réquisition du plomb de Saint-Denis, ce qui impliquait cette exhumation. C'est ainsi que tous les corps furent exhumés et jetés dans une fosse commune, avec de la chaux, alors que les parties en plomb de leurs tombes et cercueils étaient fondues. Le corps d'Henri IV, quasiment intact, fut exposé devant la basilique.
C'est ensuite Napoléon qui décide de faire revenir tous les gisants à Saint-Denis et d'y faire réaliser son tombeau. Il n'en aura pas le temps et c'est donc Louis XVIII qui fit restaurer la basilique : tous les ossements sont récupérés dans la fosse et, impossibles à identifier, placés dans un tombeau commun, sur lequel figure la liste des rois inhumés.
Seuls les corps de Louis VII, Louis XVI, Louis XVIII, Louise de Lorraine et Marie-Antoinette ont échappé à cette destruction. Cinq tombes sont réalisées pour leurs dépouilles et une sixième pour celle de Charles X, qui meurt en Slovénie, en exil, et où son corps repose toujours. Valéry Giscard d'Estaing fera réaliser, en 1975, six pierres tombales noires. Louis-Philippe, quant à lui, est enterré à Dreux, ne pouvant pas reposer à Saint-Denis puisqu'ayant voté la mort de Louis XVI.
Autour de l'édifice
L'ancienne abbaye a été transformée en école et héberge le lycée des jeunes filles de la légion d'honneur, depuis Napoléon.
Sur la place devant la basilique se trouve l'hôtel de ville, qui possède une belle façade avec les armes de la ville et un petit clocher.
Biographies
Biographie de Suger
Abbé de Saint-Denis et régent de France né en 1080 à Chennevières-lès-Louvres (Île-de-France) ; décédé 6 janvier 1151 à Saint-Denis (Île-de-France).
Suger est issu d'une famille de paysans. Il devient moine puis abbé à Saint-Denis. Il fut aussi le conseiller personnel de Louis VI et Louis VII et a même régné sur la France de 1147 à 1149, alors que Louis VII était parti pour la seconde croisade. Il s'est fait représenter plusieurs fois dans l'abbaye : sur le vitrail de l'Annonciation, sur le tympan du Jugement dernier, sur un vitrail en médaillon représentant les Disciples d'Emmaus, sur un vitrail représentant l'Arbre de Jessé et enfin aux pieds du Christ, sur une croix en bois.
Biographie de Charles V
Roi de France né 13 janvier 1338 à Vincennes (Île-de-France) ; décédé 8 septembre 1380 à Beauté-sur-Marne (Île-de-France).
Son surnom « le Sage » signifie qu'il était savant. Il appréciait en effet les sciences et les arts. Il a notamment créé la bibliothèque royale. Il a également régné pendant la Guerre de Cent Ans et a réussi à reconquérir les terres perdues par ses père Jean II le Bon et grand-père Philippe VI de Valois.
Le stade de France
Construit pour la coupe du monde de football de 1998, il compte 80 000 places.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de connaissances ou expériences personnelles, 30 juillet 2007 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 2/3.