Pékin
Une visite détaillée de la ville de Pékin (北京, Beijing), en Chine, et de ses principaux points d'intérêt : Cité interdite, palais d'été, temple du ciel, parcs Beihai et Yuanmingyuan...
Pékin (北京 Beijing) est la capitale de la Chine depuis 1420, suite à une décision de l'empereur Yongle, de la dynastie Ming. Le monument le plus remarquable est la Cité interdite, qui fut le palais des empereurs Ming et Qing. Je présente ici mes visites réalisées dans le cadre de deux voyages successifs, en février et en mai 2010.
Le cœur de la ville
La Cité interdite
La Cité interdite, dont la construction a commencé en 1406, était le palais permanent des empereurs des dynasties Ming et Qing. Elle a hébergé successivement 24 empereurs, jusqu'à la fin du système féodal, en 1911, avant de devenir un musée, en 1925, qui exhibe des collections d'objets (bijoux, bronzes, céramiques...) dans des bâtiments d'époque restaurés. Il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.
La porte du palais s'appelle Tian'anmen. Elle est séparée de la place du même nom par la « rivière dorée », que traversent sept ponts. Cinq d'entre eux conduisent aux cinq ouvertures de la porte et deux autres à des temples ancestraux. Ils furent construits en 1420 et rebâtis en 1690. Le pont central, le plus grand, mesure 23 mètres sur 8,5. La Cité recouvre une aire rectangulaire de 960×650 mètres (soit 625 000 m²), entourée d'un rempart de 10 m de haut et d'un fossé de 52 m de large rempli de l'eau de la rivière dorée.
Le palais se divise en deux cours : la cour extérieure comprend la porte de l'harmonie suprême (Tai he men), les salles de l'harmonie suprême (Tai he dian), de l'harmonie parfaite (Zhong he dian) et de l'harmonie préservée (Bao he dian) ainsi que les ailes (salles Wen hua dian et Wu ying dian). La cour intérieure comprend la porte de la pureté céleste (Qian qing men), le palais de la pureté céleste (Qian qing gong), la salle de l'union et de la paix (Jiao tai dian), le palais de la tranquillité terrestre (Kun ning gong), la salle Yang xin dian ainsi que les six palais de l'Est, les six palais de l'Ouest et le jardin Yu hua yuan. C'est dans cette seconde cour que vivaient l'empereur, l'impératrice et les concubines.
Porte de l'harmonie suprême
Cette porte fut d'abord construite en 1420, pendant la dynastie Ming. Brûlée en 1888, elle est reconstruite l'année suivante. Sa superficie est de 1300 m² ; son toit est étagé et ses décorations intérieures, superbes.
Devant la porte, à l'extérieur, se trouvent deux lions en bronze datant de la dynastie Ming. Ce sont les plus grands du palais. Ils symbolisent l'intelligence et la protection. Ce lieu servait aux actes administratifs, comme la réception des officiels.
Salle de l'harmonie suprême
Ce bâtiment fut construit en 1420 puis fréquemment reconstruit à la suite d'incendies, jusqu'à l'an 1695, dont date la version actuelle. Il mesure 35 mètres de haut et repose sur une base de trois étages de marbre. D'une superficie de 2377 m², son toit est double et chacun de ses coins est décoré de treize animaux traditionnels. C'est le plus grand bâtiment en bois de toute la Chine et ses 72 colonnes sont en pin. Les dalles qui recouvrent le sol sont connues sous le nom de « dalles d'or », en raison de leur coût élevé.
Pendant les dynasties Ming et Qing, ce bâtiment servait aux cérémonies importantes, des fêtes annuelles à l'intronisation des empereurs en passant par les examens nationaux et l'envoi au combat des généraux. À l'intérieur, le trône est situé dans l'axe de symétrie du palais et surmonté d'un caisson montrant un dragon tenant dans sa bouche une perle brillante.
Sur la terrasse extérieure, on peut admirer des tortues et grues en bronze, symboles de longévité. Un symbole du pouvoir impérial, le cadran solaire, indiquait que seul l'empereur avait le pouvoir de déterminer la date et l'heure pour son peuple. Ce cadran est constitué d'un disque de marbre traversé par un gnomon. Selon les saisons, l'heure était lue sur la partie nord ou sud du cadran.
Toujours sur la terrasse se trouvent des vasques de cuivre et de fer qui étaient toujours remplies d'eau et pouvaient ainsi être utilisées pour éteindre les incendies. Le palais en compte plus de 300, dont certaines sont incrustées d'or. En hiver, elles étaient couvertes et même parfois chauffées, pour éviter que l'eau ne gèle. Les plus anciennes datent de la fin du XVe siècle.
Ce bâtiment est suivi de la salle de l'harmonie parfaite. On peut y voir des statues d'éléphant symbolisant la stabilité du pouvoir impérial. C'est en ce lieu que l'empereur rappelait chaque année l'importance de l'agriculture pour la survie du pays.
On trouve ensuite la salle de l'harmonie préservée. Elle avait de nombreux rôles, dont celui de servir de vestiaire à l'empereur et d'héberger les banquets destinés aux notables des différentes ethnies et les examens impériaux qui, pendant 1300 ans, ont sélectionné les candidats aux carrières officielles des lettrés.
En sortant de ce bâtiment, on peut admirer une pierre sculptée de plus de 200 tonnes, mesurant 16 mètres de long, 3 de large et 1,7 d'épaisseur. Sculptée pendant la dynastie Ming puis à nouveau pendant la dynastie Qing, elle représente neuf dragons au milieu des nuages, le tout entouré de lotus. Elle fut transportée depuis la banlieue de Pékin en la poussant, en hiver, sur une route gelée.
Porte de la pureté céleste
Cette porte fut construite en 1420, détruite par un incendie et reconstruite en 1655. Son toit est recouvert de tuiles vernissées jaunes. Le bâtiment repose sur un socle en marbre de 1,5 mètres d'épaisseur et s'élève à 16 mètres de haut. C'est à cet endroit que les premiers empereurs Qing entendaient les rapports officiels.
Palais de la pureté céleste
Ce palais fut construit en 1420 et reconstruit en 1798. Il servait de lieu de vie à l'empereur et celui-ci y menait aussi les affaires de la vie politique de l'empire. Il s'accompagne du palais de la tranquillité terrestre (Kun ning gong) et des deux ailes : la porte de l'excellence du Soleil (Ri jing men) et celle de la gloire de la Lune (Yue hua men).
Vient ensuite la salle de l'union et de la paix (Jiao tai dian), construite de 1522 à 1566 puis reconstruite pendant la dynastie Qing. Le bâtiment est carré avec un toit pyramidal. On y trouve un trône ainsi qu'une clepsydre, une cloche et 25 sceaux en Jade, symboles du pouvoir impérial. La grande horloge a 3 jours d'autonomie, ce qui est remarquable pour l'époque.
Enfin, le palais de la tranquillité terrestre, construit en 1420, rebâti en 1655 et rénové en 1798, s'inspire de l'architecture Mandchoue, en plaçant les portes du côté Est et non au centre. Il a un toit de tuiles vernissées jaunes. C'est le lieu où vivait et dormait traditionnellement l'impératrice, alors que l'empereur dormait dans le palais de la pureté céleste.
Jardin impérial
Il date lui aussi de 1420, mesure 130×90 mètres et couvre donc une superficie de 12 000 m². Il contient de nombreux pins centenaires, des cyprès et de la glycine chinoise ainsi qu'une vingtaine de bâtiments disposés symétriquement. Un pin et un cyprès y sont enlacés depuis plus de 300 ans !
On y trouve entre autres la salle de la paix impériale (Qin an dian), construite en 1535, où se trouvait autrefois une statue de la déesse taoïste de l'eau, Zhenwu, et servait aux rituels taoïstes.
Différents pavillons y sont construits, notamment celui de la verdure flottante (Fu bi ting, carré, avec des tuiles vertes, datant de 1583) et celui de la neige pourpre (appelé ainsi en raison des cinq pommiers qui y étaient autrefois plantés et dont les pétales, en tombant, faisaient penser à de la neige rouge ; sa forme, "凸", complète celle du bureau de l'étude de la culture de la nature). Ce bureau (Yang xing zhai) a deux étages et pour forme "凹". C'est là que le dernier empereur, Pu Yi, recevait ses leçons d'anglais de Sir Reginald Johnson.
Le pavillon des dix mille printemps (Wan chun ting) et le pavillon millénaire (Qian qiu ting) se complètent également, car ils ont la même forme : leur base est carrée et leur toit circulaire. Le premier est situé à l'Est, ce qui symbolise le printemps et le second à l'Ouest, ce qui symbolise l'automne.
Le pavillon du portier au soleil (Yan hui ge date de la dynastie Ming. Il est décoré de bois peints et possède un étage. C'est le lieu où les concubines étaient sélectionnées et où les empereurs composaient des poèmes.
Autres bâtiments
Le palais compte de très nombreux autres bâtiments, parmi lesquels :
- La salle de l'harmonie manifeste (Ti he dian)
- Le palais du printemps éternel (Chang chun gong), où on vécu des concubines ainsi que les impératrices Xiaoxian et Ci Xi. Le bâtiment a été transformé en opéra pour que cette dernière puisse assister à des représentations.
- La salle de la grande suprématie (Tai ji dian) où a vécu l'empereur Shenzong
- La salle de la culture de l'esprit (Yang xing dian), en forme de « I », où ont vécu et travaillé 8 empereurs de la dynastie Qing. C'est là que l'impératrice douairière Longyu a abdiqué en 1911. La salle se prolonge par les salles suivante :
- La salle de la consolation (Ti shun tang) où ont vécu certaines impératrices
- La salle du bonheur des hirondelles (Yan xi tang)
- La salle des trois raretés (San xi tang) où étaient conservés trois travaux de calligraphie uniques : Ciel clair après une neige agréable et Milieu d'automne de Wang Xizhi et Boyuan de Wang Xun. La première œuvre est conservée à Taïwan, les deux autres au palais.
- Le palais pour recevoir la faveur céleste, où ont vécu des princes héritiers et des impératrices
- La salle de justice servait de bibliothèque et de salle d'étude de la poésie. Le Livre des odes y était conservé.
- Le palais de l'harmonie éternelle (Yong he gong) où vivaient certaines concubines
- La salle de l'immortalité (Yong shou gong) où vivait l'impératrice ou d'importantes concubines, notamment Dong'e et Ke, concubines de l'empereur Shunzhi, et Ru, concubine de l'empereur Jiaqing.
Le palais de cristal (shuijing gong), ou salle d'eau (shui dian) fut commencé en 1909, mais lors de l'abandon du palais quelques années plus tard, la construction est restée inachevée. Ce bâtiment se situe sur le lieu de l'ancien palais de la joie prolongée (Yan xi gong), datant de 1420 mais détruit par un incendie en 1845. À présent, certains bâtiments, ajoutés en 1925, servent de centre de recherche sur la calligraphie et les céramiques.
Certains de ces bâtiments ont été reconvertis en musées où des objets des dynasties Ming et Qing sont présentés dans des vitrines.
La place Tian'anmen
Cette place est la plus grande du monde, avec ses 880×500 mètres. Ses quatre côtés sont des routes très passantes, mais il est possible d'utiliser des souterrains pour les franchir. Au Nord se trouve la Cité interdite, au Sud, la porte Qianmen. À l'Est et à l'Ouest se trouvent respectivement le Musée national et la Salle du peuple. Au milieu, le bâtiment carré est le mausolée de Mao Zedong. Le Centre national pour la pratique des arts est encore plus à l'Ouest et la rue Wangfujing encore plus à l'Est.
Le mausolée de Mao Zedong
Il fut construit en 1976 et 1977 pour abriter la dépouille embaumée de Mao Zedong, conservée dans un cercueil de cristal. Pendant la visite, il est interdit de s'arrêter et de prendre des photos.
La porte Qianmen
Elle est aussi appelée Zhengyangmen et se situe au Sud de la place Tian'anmen. Elle date des dynasties Yuan et Ming et sa position exacte remonte à l'empereur Yongle, en 1419. Il s'agit en réalité de deux portes. L'une est appelée « tour de la porte », a trois toits et mesure environ 44 mètres de haut. L'autre, la « tour de la flèche », a deux toits et mesure 35 mètres. Elles sont visitables depuis 1991. Devant elles se trouve le kilomètre zéro des routes de Chine.
Au Sud s'étend la rue Qianmen, très passante, qui dispose même d'un tramway.
Le parc Beihai
Il se situe tout près de la Cité interdite, à l'Ouest de celle-ci et s'étend sur 69 hectares, dont 39 d'étendues d'eau. Sur son lac se trouve l'île Qionghua sur laquelle est construite une pagode blanche.
L'histoire du parc comme jardin impérial a commencé dès l'année 938, sous le règne de l'empereur Huitong de la dynastie Liao. Elle s'est poursuivie avec les empereurs des dynasties suivantes dont Pékin n'était pas la capitale, puis avec les empereurs Ming puis Qing qui lui ont progressivement donné son aspect actuel. Le parc est ouvert au public depuis 1925.
Le petit paradis de l'Ouest
Cet ensemble de bâtiments, appelé en chinois « 小西天, Xiao xi tian », fut offert par l'empereur Qianlong à sa mère, pour son anniversaire et construit de 1768 à 1770. Il s'agit en particulier d'un temple très décoré de 1200 m².
Les cinq pavillons-dragon
Ces kiosques contigus datent de 1523. L'empereur s'y rendait pour pêcher et passer du temps avec ses ministres et ses concubines. Aujourd'hui, les Chinois s'y retrouvent pour chanter, danser et jouer de la musique.
La salle de la neige rapide
Cet ensemble de trois bâtiments, nommé en chinois Kuaixue dian, fut construit en 1779 pour l'empereur Qianlong en vue d'héberger une pierre portant une inscription réalisée par le calligraphe Zhao Menghu, de la dynastie Yuan, qui l'a copiée d'un calligraphe plus ancien, Wang Xizhi, de la dynastie Jin.
Entre les bâtiments se trouve un rocher de 5 mètres de haut sur lequel est gravé un poème de l'empereur Qianlong intitulé « Poème du nuage qui se lève » (Yun qi feng ge).
Le temple de l'interprétation de la félicité
Ce temple bouddhiste (Chanfu gong) reprend l'architecture du temple de la prospérité (Longxing gong) du comté de Zhending dans la province du Hebei. On peut y voir la tour de la cloche et celle du tambour.
Le mur des neuf dragons
Ce mur, construit en 1756 pour l'empereur Qianlong mesure 25 mètres de long et 6 de haut. Il est recouvert de briques vernissées et comporte neuf grands dragons de chaque côté.
La salle de la paix de l'esprit
Jingxi dian est en fait d'un jardin comportant une dizaine de bâtiments pour une superficie totale de plus de 9000 m², construits entre 1756 et 1758 pour l'empereur Qianlong et reconstruit en 1885 pour l'impératrice douairière Ci Xi. Ce lieu est ouvert au public depuis 1992.
La salle du roi céleste
Appelée en chinois Tianwang dian, il s'agit encore d'un grand temple bouddhiste, contenant plusieurs salles et de nombreuses statues des divinités, entre autres les dieux des quatre points cardinaux.
L'île Qionghua
Cette île compte de nombreux bâtiments, dont la salle de la sagesse ainsi que des grottes artificielles dont l'origine remonte à 1166.
La pagode blanche fut érigée en 1651 puis reconstruite en 1679, 1730 et 1977, après avoir subi trois tremblements de terre. Devant elle se trouve la salle de la causalité bienfaisante, qui date de 1751 et dont les murs extérieurs sont recouverts de carreaux vernissés sur lesquels sont gravées autant d'images du Bouddha.
Cette pagode est l'élément le plus connu du temple bouddhiste de la paix éternelle (Jing'an), construit en 1651 avec 7 bâtiments (dont la pagode) et agrandi deux fois sous l'empereur Qianlong, en 1743 (ajout de deux salles et deux tours) et 1751 (ajout d'une salle et deux pavillons). Il est complètement rénové en 1993.
Enfin, le pavillon des travaux anciens fut construit en 1753 pour rassembler 495 copies des principaux chefs-d'œuvre de la calligraphie chinoise des dynasties Jin à Ming que l'empereur Qianlong avait fait collecter depuis toute la Chine. Ces copies y sont toujours exposées, dans 25 petites pièces.
Autres lieux
Les autres sites remarquables de ce parc sont le jardin du ruisseau Haopu (Haopu jian) et la salle du bateau peint (Huafang dian).
Les palais
Le palais du prince Gong
Il s'agit d'un très grand palais (60 000 m² au total) comprenant des bâtiments (divisés en une colonne principale entourée de deux ailes, à l'Est et à l'Ouest) et un grand jardin. Le premier personnage y ayant vécu est He Shen, le grand secrétaire de l'empereur Qianlong, entre 1776 et 1799. Le second est le prince Gong, ministre de la législation de l'empereur Tongzhi, entre 1852 et 1898. Les tuiles vertes des toits indiquent un rang inférieur à celui du palais de l'empereur.
Les jardins comprennent un bassin au centre duquel se trouve un kiosque, de nombreuses essences de plantes et même une réplique miniature de la grande Muraille de Chine ! L'un des points remarquables du jardin est la grotte artificielle qui contient une dalle sur laquelle est gravé le caractère 福, signifiant une bénédiction, selon le modèle manuscrit de l'empereur Kangxi (1662-1723).
Ancien palais d'été
L'ancien palais d'été était situé dans le parc Yuanmingyuan. Ce parc, de 350 hectares, était l'un des trois jardins impériaux du lieu, avec les parcs Changchunyuan et Qinchunyuan. Sa construction a commencé en 1707, sous l'empereur Kangxi ; elle s'est étalée sur les 150 années et les règnes des cinq empereurs suivants et a englouti des fortunes colossales.
Par la suite, après l'arrivée des Européens, le peintre italien Giuseppe Castiglione et le missionnaire français Michel Benoist ont orchestré la construction d'un palais annexe au premier, mais de style européen baroque, entre 1747 et 1759. Celui-ci sera longtemps appelé le « Versailles chinois » et comportait des bâtiments splendides, des jardins de style Le Nôtre et des richesses dont ne restent plus aujourd'hui que les descriptions, notamment celle d'une horloge qui indiquait l'heure grâce à des jets d'eau crachés par douze statues de bronze dont seules sept des têtes ont pour l'heure été retrouvées.
En effet, en octobre 1860, les troupes franco-britanniques ont pillé et brûlé tout l'ensemble, en représailles de la torture et de l'exécution de prisonniers européens et indiens par les troupes chinoises. Ce faisant, les dirigeants de l'armée ont cédé à la vengeance et ont ajouté à la barbarie inacceptable constatée une autre barbarie dont les siècles suivants ont conservé la mémoire et un désespoir inconsolable face à ces merveilles perdues à jamais. Le palais comportait également tout un ensemble de bâtiments chinois, en bois, dont il ne reste presque rien. Seules demeurent les bases en pierre et la position des piliers de bois.
Les ruines ont continué d'être pillées pendant plusieurs années, entre autres pendant la révolte des Boxers. Depuis, ces restes sont mis en valeur mais laissés volontairement à l'état de ruines, à l'exception d'un kiosque entouré d'un labyrinthe, reconstruit en 1987. Certains blocs de pierre sculptés qui avaient été déplacés par des pillards vers d'autres villes chinoises ont récemment repris leur place d'origine. Ce lieu très triste fait un peu penser au forum de Rome, mais est finalement plus dévasté, car des bâtiments, il ne reste pas pierre sur pierre.
Le palais de style européen, en pierre, comportait douze principaux bâtiments et cours, d'une superficie totale de 70 000 m² :
- Xieqiqu : C'était le plus ancien bâtiment, datant de 1751 et l'on y jouait de la musique. Il comportait trois étages de sept, sept et trois pièces respectivement et était relié à deux bâtiments octogonaux de deux étages et entouré de deux fontaines (dont une en forme de chrysanthème de 4,5 mètres de diamètre) et d'un réservoir d'eau pour les alimenter. Ces deux fontaines furent retrouvées en ville et réinstallées à leur emplacement initial.
- Huanghuazhen : Situé au Nord de Xieqiqu, cet ensemble se compose d'un kiosque octogonal entouré d'un grand labyrinthe de 90×60 mètres. Les murs du labyrinthe, d'une longueur totale de 1,6 km, étaient recouverts de briques grises portant des croix gammées. Les reconstructions visibles aujourd'hui datent de 1987 et 1989.
- Fangwaiguan : Ce bâtiment situé près d'une volière fut transformé en mosquée pour une concubine nommée Rong, qui y pratiquait sa religion. Deux tablettes d'instruction religieuse y étaient conservées.
- Haiyantang : Construit en 1759, il avait deux étages de 11 pièces. Il disposait de trois fontaines dont la plus grande était l'horloge à eau du palais : douze personnages à corps humain et à tête d'animal représentant les douze animaux du zodiaque chinois crachaient de l'eau pour marquer les heures. Il s'agit sans doute d'une des plus magnifiques réalisations autrefois présentes dans le palais. Les têtes de bœuf, tigre, singe et cochon se trouvent au musée Polyart de la ville tandis que celle de rat et de lapin sont en France. Les six manquantes sont donc le coq, le chien, le dragon, le serpent, le cheval et la chèvre. Son réservoir d'eau, en étain, d'un volume de 160 m³, était situé juste à côté.
- Dashuifa : Cette fontaine de 1759 comportait une tête de lion crachant de l'eau dans une chute à sept niveaux tombant dans un bassin en forme de chrysanthème. Il y avait également une statue de cerf, poursuivi par 10 chiens, dont les cornes et les gueules, respectivement, jetaient aussi de l'eau.
- Guanshuifa : À cet endroit, situé près de la fontaine Dashuifa, se trouvent cinq dalles verticales sur lesquelles sont gravés des motifs militaires (drapeaux, sabres et fusils) européens. Elles ont été retrouvées et rapportées en 1977. De part et d'autre se trouvaient deux pagodes carrées en marbre.
- Xianfashan : Il s'agissait d'une colline artificielle d'environ 8 m de haut, sur laquelle l'empereur Qianlong aimait se promener à cheval. Elle était surmontée d'un bâtiment européen.
- Wuzhuting : Cet ensemble comprenait cinq pavillons à toits doubles et quatre couloirs de 18 pièces. Il s'accompagnait d'une fontaine ronde et de deux étangs avec des lotus.
- Yangquelong : Ce bâtiment était séparé en deux parties, Nord et Sud, qui constituaient deux volières pour des oiseaux exotiques offerts par des puissances étrangères. Il comportait aussi des fontaines.
- Xianfaqiao
- Xianfahua
- Yuanyingguan
Le palais d'été
Ce lieu devrait être appelé plus précisément « jardins impériaux », car il ne s'agit pas à proposent parler d'un palais mais d'un groupe de bâtiments religieux entourés de jardins et situé à proximité du lac Kunming, au Nord-Ouest de la ville.
Le groupe principal s'appelle « Sida Buzhou ». Ces quatre bâtiments bouddhistes (Jambudvipa, Uttarakara, Purvavidewa et Aparagodahiya) de style tibétain furent construits pendant le règne de l'empereur Qianlong (1736-1795), détruits par les forces franco-anglaises en 1860 (comme l'ancien palais d'été) et reconstruits en 1980.
Les autres lieux remarquables sont : le domaine à la multitude de parfums (voûte décorée ornée de cette inscription), le temple de la mer de sagesse (une salle sans pilier dont les murs sont décorés de 1110 statuettes du Bouddha et contenant une grande statue du Bouddha), la « salle pour écouter les loriots » (où étaient produits les opéras, en particulier pour la mère de l'empereur Qianlong et l'impératrice douairière Ci Xi) et la « tour du parfum du Bouddha » (un temple bouddhiste comportant une grosse pagode). On peut aussi y voir un bateau de marbre.
Les églises
La cathédrale de l'Immaculée Conception
Les églises situées successivement en ce lieu depuis 1605 furent détruites par des séismes en 1720 et 1730, un incendie en 1775 et la révolte des Boxers en 1900.
Le bâtiment actuellement visible date de 1904 et est construit en briques grises, dans un style néoclassique. Il est connu des Pékinois sous le nom de « Nantang » (cathédrale du Sud).
L'église Saint-Joseph de Wangfujing
Située dans la rue Wangfujing, proche de la Cité interdite, elle fut reconstruite trois fois et est connue localement sous le nom de « Dongtang » (cathédrale de l'Est).
Le premier édifice était une petite église adjacente à la maison offerte aux prêtres italien Li Leisi et portugais An Wensi en 1655 par l'empereur Qing Shunzhi.
Cette église est détruite par un séisme en 1720 et reconstruite la même année. Elle a ensuite brûlé en 1807 dans un incendie déclenché accidentellement par les prêtres, ce qui a servi de motif au gouvernement de l'époque pour la confisquer.
Elle a finalement été reconstruite une seconde fois en 1884, à l'aide de fonds internationaux, puis brûlée de manière criminelle pendant la « révolte des boxers », le 13 juin 1900.
Le bâtiment actuel date donc de la troisième et dernière reconstruction, de 1905. Elle n'a pas trop souffert pendant la révolution culturelle et fut restaurée puis rouverte en 1980. Elle est aujourd'hui en activité.
L'église du Saint-Sauveur
L'ancienne cathédrale du Saint-Sauveur, aussi appelée « église de Xishiku », d'après le nom du quartier, ou encore « Beitang » (cathédrale du Nord), est l'ancien siège épiscopal.
L'église a été bâtie une première fois à Canchifou, sur la rive Ouest du lac Zhongnaihai, sur un terrain offert par l'empereur Kangxi, et inaugurée le 9 décembre 1703. L'église fut détruite en 1827 sur l'ordre de l'empereur Daoguang. Les terres furent ensuite restituées à l'Église, en 1860, par l'empereur Xianfeng et l'église reconstruite en 1866.
En 1887, elle fut à nouveau détruite pour permettre l'agrandissement du palais impérial et les 450 000 liang d'argent permirent de construire l'église actuelle, à Xishiku, plus grande que la précédente. La dernière restauration, en 1990, a ajouté un étage à l'édifice, ce qui en fait la plus grande église du diocèse. Elle mesure 16,5 m de haut pour 2200 m² et son clocher s'élève à 31 m.
Autres
Pékin compte plusieurs autres églises, entre autres une église anglicane, non-loin de la cathédrale et une église protestante, au Sud de la rue Qianmen.
Enfin, l'église Xizhimen, connue sous le nom de « Xitang » (cathédrale de l'Ouest).
Les temples
Le temple du ciel
D'une superficie totale de 274 hectares, sa construction a commencé en 1420, sous le règne de l'empereur Yongle, de la dynastie Ming. La disposition des bâtiments est conforme aux normes de cette époque, mais les bâtiments actuels ne datent presque que de la dynastie Qing. Les 22 empereurs des dynasties Ming et Qing y ont ensuite vénéré le ciel chaque année, lors du solstice d'hiver, pour obtenir de bonnes récoltes et des précipitations adaptées. Cette tradition remonte au XXVIe siècle avant Jésus-Christ et comprend des sacrifices d'animaux. Elle s'est achevée en 1911, avec la fin du système féodal.
Salle de prière pour de bonnes récoltes
Le bâtiment principal est la salle de prière pour les bonnes récoltes. Il s'agit d'un bâtiment circulaire en bois de 38 mètres de haut. La disposition de ses 28 piliers est inspirée des connaissances astronomiques de l'époque et du calendrier lunaire chinois. Ses décorations comprennent un dragon et un phoenix embrassant le sceau impérial.
Le pont Danbi
Il relie l'autel pour de la butte circulaire à celui de la prière pour les grains. Il mesure 360 mètres de long et 4 mètres de haut, comporte plusieurs arches et est légèrement en pente. Au milieu de lui, la route réservée à l'empereur mesure 30 mètres de large. Les chemins en briques étaient pour les personnages importants.
La voûte impériale du ciel
Ce bâtiment fut d'abord construit en 1530, sous l'empereur Jiajing et servait lui aussi à héberger les tablettes des dieux. Sa forme actuelle, de 19 mètres de haut et 16 mètres de diamètre date de 1752 et fut réalisée sous le règne de l'empereur Qianlong. Sa structure est en bois et son toit est recouvert de tuiles bleues. Les décors intérieurs représentent un dragon jouant avec une perle.
Salles annexes
La salles annexes Est et Ouest datent de 1530 (9è année du règne de l'empereur Jiajing de la dynastie Ming). Les tuiles de leurs toits sont bleues. La salle Est servait à stocker les tablettes des planètes du système solaire ainsi que celles du Soleil et de l'étoile polaire. De même, la salle Ouest servait à stocker les tablettes de la Lune et des dieux des nuages, de la pluie, du vent et du tonnerre.
Butte circulaire
Datant également de 1530, cet autel servait à la cérémonie proprement dite. Ses dalles sont en pierre gris-verte et entourées d'une balustrade de marbre blanc depuis son agrandissement en 1749, sous l'empereur Qianlong.
Il dispose de neuf portes d'entrée, de neuf volées de neuf marches et ses dalles forment neuf cercles concentriques entourant une dalle centrale, composés de 9, 18, 27 et jusqu'à 81 dalles. En effet, les Chinois pensaient autrefois que le ciel avait neuf niveaux, et considéraient donc ce nombre comme sacré.
Le palais d'abstinence
Avant d'offrir les sacrifices annuels, l'empereur se retirait dans ce palais pour observer un jeûne traditionnel de trois jours. Il s'y privait de viande, de boissons, de musique, de femmes et des affaires de l'empire.
Le palais de 40 000 m², construit en 1420, est fortifié et dispose de douves, d'un beffroi et de bâtiments pour les gardes. Ses tuiles sont vertes, ce qui symbolise l'obéissance de l'empereur envers le ciel.
La lamaserie Yonghegong
À leur construction, en 1694, ces bâtiments étaient la résidence du prince Yong. L'empereur Qianlong en a fait un temple lama en 1744. Il s'agit aujourd'hui de la plus grande lamaserie de Pékin, ouverte au public depuis 1981.
Les nombreux bâtiments sont de styles Manchou, Han, Tibétain et Mongol. L'œuvre la plus remarquable est une statue du Bouddha mesurant 26 mètres de haut et sculptée dans le bois d'un seul arbre (un santal blanc). D'autres statues utilisent du bois de nanmu et de santal rouge.
Le temple du dieu du feu
Il se situe sur une des rives du lac Qianhai, près des tours de la cloche et du tambour.
Les tours
Ce type de tours se retrouve dans d'autres villes chinoises, comme Xi'an et Nankin. Ces structure servaient à annoncer l'heure pendant les dynasties Yuan, Ming et Qing.
Tour de la cloche
Cette tour à base carrée abrite une des plus grandes et lourdes cloches en bronze anciennes de Chine : fondue sous l'empereur Yongle de la dynastie Ming, son corps mesure 5,5 m de haut pour 3,5 m de diamètre, jusqu'à 24,5 cm d'épaisseur et 63 tonnes ! On dit que l'on pouvait l'entendre jusqu'à 5 km !
Tour du tambour
Cette tour s'élève à près de 47 m de haut et son toit est triple. Construite en 1272, sous l'empereur Zhiyuan de la dynastie Yuan, elle brûla puis fut reconstruite en 1297 et restaurée, notamment en 1420. Elle a cessé de donner l'heure en 1924, sous la République de Chine.
Les universités
L'Université de Pékin
Surnommée « Beida » Il s'agit de l'université la plus prestigieuse de Chine, fondée en 1898. Son portail d'entrée est très connu et elle possède aussi une pagode, appelée « Pagode Boya ».
L'Université Tsinghua
C'est la deuxième université la plus prestigieuse de Chine, fondée en 1911.
L'Université Beihang
C'est là que se situe l'École Centrale de Pékin, un projet commun entre l'université et le groupe des Écoles centrales. Cette école franco-chinoise fut décidée en 2004 et la première promotion fut diplômée en 2011.
L'opéra de Pékin
L'opéra de Pékin est une forme d'art née à la fin du XVIIIe siècle, à l'origine destinée au divertissement de l'empereur.
Aujourd'hui, on peut assister à un tel spectacle au théâtre de Chang An, qui comprend une salle à deux étages de 800 places, assez traditionnelle, dans un bâtiment très moderne.
J'ai pu y voir jouer la pièce « 龙凤呈祥 ».
Autres lieux
Le musée Polyart
Ce musée est situé dans plusieurs étages d'un gratte-ciel du centre-ville, près du métro Dongsishitiao.
Très bien présenté, il possède de belles collections de bronzes et de statues.
Ses éléments les plus remarquables sont quatre têtes en bronze provenant de la fontaine du bâtiment Haiyantang de l'ancien palais d'été. Cependant, ces objets sont parfois sortis du musée pour des expositions temporaires et celles sur les photos ci-dessous ne sont que des reproductions vendues aux touristes.
Le site olympique 2008
Il s'agit d'une immense esplanade d'environ 200 m de large pour 1 km de long. Les bâtiments principaux sont le stade national, surnommé « nid d'oiseau » en raison de sa forme et de son architecture, d'une capacité de 80 000 places et le centre national de natation, surnommé « cube d'eau », de forme carrée et dont le côté mesure 177 m. On trouve aussi une grande tour aérée d'où les différentes équipes de journalisme commentaient les jeux.
La rue Wangfujing
Il s'agit d'une rue très touristique, située à l'Est de la Cité interdite. On y trouve de nombreux magasins occidentaux, vendant toutes sortes de choses pour les touristes : nourriture, vêtements, produits de luxe et souvenirs.
Du côté Ouest se trouvent des ruelles où se tiennent des marchés de nuit. On peut y trouver toutes sortes de babioles pour touristes (fausses statues, peluches, baguettes chinoises, petites boîtes, éventails, lanternes...) ainsi que de la nourriture étrange (scorpions grillés, brochettes d'étoiles de mer ou d'hippocampes...).
Le parc Ditan
Le site historique majeur de ce parc est le temple de la Terre, dont la construction, commencée sous l'empereur Jiajing, date de 1530. Il est carré et a une superficie totale de 37,4 hectares. Il est ouvert au public depuis 1957 et a été restauré depuis. Plus loin dans le parc se trouve une butte carrée, qui est l'autel sur lequel les empereurs offraient des sacrifices au dieu de la Terre.
Le parc Zhongshan
Ce parc de 23 hectares se trouve juste à l'Ouest de l'entrée de la Cité interdite. Il fut créé au XIIe siècle pendant les dynasties Liao et Jin. Le lieu est devenu en 1914 le premier parc public de la capitale. Il est très agréable de s'y promener et l'on peut y voir toutes sortes de fleurs et d'arbres ainsi que des pierres étranges collectionnées par les empereurs, comme la « pierre du lotus vert », rapportée en 1751 par l'empereur Qianlong.
L'autel des dieux de la terre et du grain
Sous l'empereur Yongle, en 1420, le temple des dieux de la terre et du grain y fut créé. Ce temple a perduré pendant les dynasties Ming et Qing : 25 empereurs y ont offert un total de 1372 sacrifices, principalement aux mois lunaires correspondants à février et août.
L'autel consiste en une structure carrée d'environ un mètre de haut divisée en cinq espaces de couleurs différentes (bleu à l'Est, rouge au Sud, blanc à l'Ouest, noir au Nord et jaune au centre, ce qui signifie que toute la terre sous le Soleil appartient à l'empereur). Au centre de l'autel, une pierre pointue est érigée et représente la stabilité de l'empire.
La salle Zhongshan
Cette salle date de 1421 et abritait à l'origine l'empereur pendant les sacrifices. Entièrement faite de bois, elle n'a pas de plafond et l'architecture de son toit est donc apparente.
À la mort du Dr. Sun Yat-Sen, en 1925, son corps y est placé dans un pavillon. Il y demeurera jusqu'en 1928, puis le parc sera renommé « parc Zhongshan », d'après le surnom du docteur.
Les hutongs
Un hutong est un ensemble de petites maisons et de rues étroites qui sont conservées dans leur architecture d'origine. Le type traditionnel de maison dans un hutong est la siheyuan, qui possède une cour intérieure. L'équivalent shanghaien est le lilong.
La zone de Jinsitao, par exemple est un hotong datant de la dynastie Ming où l'on fabriquait, à l'époque, la soie colorée pour la Cité interdite.
Le lac Qianhai
Il se trouve près du parc Beihai, des tours de la cloche et du tambour, du temple du dieu du feu et d'un grand hutong.
Autres
Les bâtiments militaires des Qing sont de style occidental, avec un toit fait d'acier.
L'ancienne bibliothèque nationale a un style très traditionnel, avec un portail gardé par deux statues de lion. Elle se trouve près de l'entrée Sud du parc Beihai.
Depuis le palais d'été, on peut voir la pagode Feng Yu, sur la colline de Yu Quan ainsi que la tour CCTV.
Transports
La gare Sud
Elle dispose d'une immense salle d'attente et on peut y prendre le train pour de nombreuses destinations, dont Shanghai.
Le métro
Il est très moderne et la plupart des stations disposent de barrières de quai. Il est aérien par endroits.
Le trolley
Pékin dispose également de lignes de trolleys.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 7 février 2010 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 3/3.