Rio de Janeiro
Un exposé sur l'État brésilien de Rio de Janeiro qui comprend notamment les villes de Rio de Janeiro et Niteroí.
Rio de Janeiro
Histoire
Cette ville fut fondée en 1565 par Estácio de Sá et consacrée à Saint Sébastien, d'où son nom complet São Sebastião do Rio de Janeiro : « Saint Sébastien du fleuve de janvier ».
En septembre 1711, elle fut prise par les navires français de René Duguay-Trouin et rendue en échange d'une énorme rançon et de la libération de 1000 prisonniers français. De 1808 à 1821, la ville est la capitale officielle du Portugal. Elle fut ensuite capitale du Brésil de 1889 à 1960.
En 2010, cette ville, capitale de l'État de Rio de Janeiro, compte 6,3 millions d'habitants et son aire urbaine en compte 12 millions. Elle a accueilli les Journées mondiales de jeunesse en 2013 et accueillera la coupe du monde de football en 2014 et les jeux olympiques d'été en 2016. Pour la coupe du monde, le stade Maracanã est devenu le plus grand stade du monde, avec une capacité d'accueil prévue de plus de 165 000 personnes.
Culture
Les habitants de Rio sont appelés cariocas, ce qui signifie « maison des hommes blancs ». Janeiro signifie « janvier ».
La ville est connue pour sa culture du carnaval où l'on danse la samba, notamment dans le sambodrome. Ses plages sont également réputées.
Les favelas sont des quartiers très populaires semblables à des bidonvilles. La violence et le trafic de drogues y sont souvent présents, mais certaines sont accessibles sans danger excessif.
Les transports
Les aéroports
L'aéroport international de Rio de Janeiro-Galeão est le plus important aéroport de Rio. C'était initialement une base aérienne militaire qui, après la Seconde Guerre mondiale, est devenue peu à peu civile.
L'autre aéroport, nommé Santos-Dumont, ne dessert que des vols domestiques.
Le métro
Le métro de Rio de Janeiro fut inauguré en 1979. En 2013, il comporte deux lignes et un total de 35 stations et 41 km de voies.
La gare centrale
La gare centrale (estação Central do Brasil) fut inaugurée en 1858 puis reconstruite de 1936 à 1943.
Elle comporte 13 quais. Les destinations desservies sont pour la plupart situées dans l'État de Rio de Janeiro.
Le ferry
Le terminal des ferries est un magnifique bâtiment situé sur la Praça Quinze. La traversée vers Niteroí prend environ 15 min.
Lieux d'intérêt
Le Christ Rédempteur
L'idée d'établir un monument religieux en ce lieu remonte à 1859. En 1921, la décision est prise de construire ce monument pour commémorer l'indépendance du Brésil. La première pierre de cette statue géante (30 mètres sur un piédestal de 8 m) de Jésus-Christ fut posée en avril 1922 mais la construction proprement dite commença en 1926. L'inauguration eut lieu en octobre 1931. Symbole de la foi des habitants de Rio, le Christ s'élève à 710 m au-dessus du niveau de la mer. C'est aussi un sanctuaire où ont lieu des événements d'évangélisation. Il est l'œuvre de l'ingénieur Heitor da Silva Costa et du sculpteur franco-polonais Paul Landowski. Le monument fut restauré à plusieurs reprises, notamment en 1980, 1990 et 2000.
La statue du Christ Rédempteur se situe sur la montagne du Corcovado, à laquelle ont peut accéder par un petit train, qui circule sur la première ligne électrifiée du Brésil (construite en 1884, électrifiée en 1901).
Le long de la montée et en haut, ont peut rencontrer de nombreux singes.
Le Pain de sucre
Le pain de sucre (Pão de Açúcar) est la plus célèbre montagne de Rio. C'est une formation naturelle constituée d'une roche formée il y a 560 millions d'années à environ 25 km sous terre, que l'érosion et les mouvements tectoniques ont fait apparaître.
On peut accéder à son sommet grâce à un téléphérique, le premier construit au Brésil et le troisième construit au monde ! Le téléphérique comporte deux sections. La première parcourt 575 m à une altitude atteignant 220 m au-dessus du niveau de la mer. La deuxième de 750 m mène au sommet du pain de sucre, à 396 m de haut.
Le mont qui le jouxte est abordable à pieds. La montée se fait dans la végétation, parfois en présence de petits singes, comme les ouistitis.
La lagune
La lagune Rodrigo de Freitas est une vaste étendue d'eau séparée de la mer par un canal. Ses eaux sont saumâtres et couvrent une surface d'environ 2,4 km². Sa pollution est un problème considéré sérieusement par les autorités qui luttent notamment contre la prolifération des algues.
Elle abrite plusieurs espèces d'oiseaux. Ses berges offrent un parcours de promenade agréable. Pour Noël, un sapin géant est placé en son centre, sur une plateforme flottante.
Les plages
La plage d'Ipanema est la plus réputée de nos jours, surtout parmi les jeunes Cariocas. Elle mesure 2 km.
La plage de Copacabana, emblématique de Rio, a accueilli plusieurs messes, ainsi que la veillée des Journées Mondiales de la Jeunesse 2013. Lors de la messe de clôture, le dimanche 28 juillet 2013, 3,7 millions de pélerins s'y sont rassemblés autour du Pape François. Sa longueur est de 4 km.
Le Copacabana Palace est un hôtel célèbre, inauguré en 1923.
Le fort de Copacabana fut inauguré en 1914 pour protéger la baie de Guanabara. Il abrite aujourd'hui un musée d'histoire militaire.
La plage de Barra de Tijuca est la plus réputée pour le surf. Elle mesure 14 km.
Le jardin botanique
Situé le long de la Forêt atlantique (83 ha), cet immense parc, créé en 1808 par le prince Jean VI, a donné son nom au quartier. D'une superficie de 54 ha, il compte plus de 8200 espèces végétales et 140 espèces d'oiseaux. Ouvert au public depuis 1890, il possède des serres pour les plantes insectivores, les orchidées, les épiphytes, etc. ainsi que de nombreux jardins à thème : mexicain, japonais, aux roses, biblique, de plantes rares, etc.
Le jardin botanique comporte un institut de recherche et une bibliothèque spécialisée de 32 000 volumes. Il est classé réserve de biosphère par l'UNESCO depuis 1992.
Le palais Tiradentes
Le palais Tiradentes fut construit en 1926 à l'emplacement d'une ancienne prison. Il a accueilli l'Assemblée nationale constituante en 1934 mais fut fermé en 1937 pendant la dictature de Vargas et a rouvert en 1946 pour servir de chambre des représentants jusqu'au transfert de celle-ci à Brasilia. En 1975, à la création de l'État de Rio de Janeiro, il est devenu le lieu du siège de l'assemblée législative de cet État.
Il doit son nom à Joaquim José da Silva Xavier, dit Tiradentes (1746-1792), arracheur de dents, exploitant minier et militant politique, exécuté pour avoir participé à une insurrection pour l'indépendance du Brésil en 1789. Il est vu comme un héros et un martyr depuis l'avènement de la république, un siècle plus tard.
Le musée maritime
Appelé Passeio marítimo, il présente plusieurs bateaux dont le remorqueur Laurindo Pitta, construit en 1910 qui a participé à des opérations pendant la Première Guerre mondiale.
La forêt de Tijuca
Il s'agit de la plus grande forêt urbaine au monde, avec ses 3300 ha. Elle fait partie du Parc national de Tijuca.
Ses arbres ont été détruits pour installer des plantations de café. En 1861, il fut décidé de la replanter car la déforestation menaçait l'approvisionnement en eau de la ville. 100 000 arbres furent alors plantés en 13 ans par six esclaves. La forêt contient des jardins, une cascade et une favela.
La baie de Guanabara
La baie de Rio de Janeiro est une des caractéristiques majeures de la ville. Elle fournit un abri naturel aux bateaux et facilite ainsi l'activité portuaire. Elle est profonde de 17 mètres à son entrée mais de seulement 3 m en moyenne. Elle mesure 30 km de long. L'aéroport Santos-Dumont y est situé. Elle est traversée par un pont de 13,3 km reliant Rio à Niteroí.
L'autorité portuaire, ou « île fiscale », est un château qui semble posé sur l'eau de la baie. Il a servi à héberger la capitainerie puis il fut transféré au ministère des finances en 1914. Certaines parties sont accessibles au public.
L'île de Paquetá est un lieu touristique important, avec des plages et quelques monuments.
Le sambodrome
Le sambodrome Marquês de Sapucaí est une avenue bordée de gradins de 800 m de long pouvant accueillir 88 500 personnes. Construit par l'architecte Oscar Niemeyer, il fut inauguré en mars 1984 et sert notamment de piste de danse pendant le carnaval de Rio.
Le parc Campo de Santana
Il s'agit du lieu approximatif de la proclamation de la République brésilienne en 1889. Une église puis une gare furent construites en ce lieu.
On peut y voir des oiseaux comme les aigrettes et des rongeurs d'Amérique du Sud, les agoutis.
Autres lieux
Le théâtre municipal est un magnifique bâtiment néoclassique avec des toits bleus et dorés. Il peut accueillir 2200 personnes.
Le palais de Boa Vista était la résidence des empereurs brésiliens de 1822 à 1889. La propriété de 155 000 m² comporte des jardins, des lacs et des grottes, le tout dessiné en 1869 par l'artiste français Auguste Glaziou.
La colline de Santa Teresa est un quartier construit autour du couvent du même nom, qui conserve l'aspect et l'atmosphère du vieux Rio. Un tramway y circulait jusqu'au années 2010.
Le palais impérial, construit en 1699 a d'abord servi aux vice-rois puis aux gouverneurs et enfin comme siège des postes et télécommunications. Il se situe Place du Quinze-Novembre.
Les églises
Cathédrale Saint-Sébastien
La cathédrale est le siège de l'archidiocèse de Rio. Elle est dédiée à Saint Sébastien, saint patron de la ville de Rio. La construction de cette nouvelle cathédrale débuta en 1964. Elle remplaça dès 1976 la cathédrale Notre-Dame-du-Mont-Carmel. C'est l'architecte Edgar de Oliveira de Fonseca qui dessina cet immense édifice dont la hauteur atteint 96 m et dont la base mesure 106 m de diamètre. La porte principale mesure, elle, 18 m. Elle est dédiée à Saint Sébastien et à Sainte Anne dont les statues sont visibles à l'intérieur.
La cathédrale peut accueillir 20 000 fidèles. De chaque point cardinal, des immenses vitraux s'élèvent vers le plafond et forment une croix de lumière. Sous la cathédrale se trouvent le columbarium circulaire et le musée d'art sacré de la cathédrale.
Ancienne cathédrale Notre-Dame-du-Mont-Carmel
Cette église, construite pour les Pères Carmes, fut la cathédrale de Rio de 1808 à 1976, date à laquelle elle fut remplacée par l'actuelle cathédrale Saint-Sébastien. L'église contient un musée archéologique et ses fondations sont visibles. La construction de l'église débuta en 1761. Sans façade ni décoration intérieure, elle est consacrée en 1770. Les boiseries intérieures furent achevées en 1785 et la façade dans les années 1820. En 1808, le Prince régent Jean VI de Portugal la réquisitionna et l'éleva au rang de chapelle royale. Elle recevra quelques mois plus tard le titre de cathédrale du diocèse de Rio. Lorsque Pierre, fils ainé de Jean VI, déclare l'indépendance du Brésil en 1822 et s'en fait l'empereur, la cathédrale prend le titre de chapelle impériale. Titre qu'elle perdra en 1889 à la déclaration de la République.
De style rococo, l'intérieur est fait de boiseries peintes en blanc ou recouvertes d'or. Sous la statue de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, on peut admirer une succession de plusieurs autels de plus en plus petits. Au plafond de la nef, la peinture représente la remise par la Vierge Marie du premier scapulaire à Simon Stock, supérieur de l'ordre des Carmes au milieu du XIIIe siècle. On peut remarquer qu'il n'y a pas de vitraux dans cette église. Des balcons surplombent la nef, ils étaient sans doute réservés pour la famille royale ou impériale et les notables brésiliens. Il y a, comme dans beaucoup d'églises à Rio, deux chaires.
L'orgue historique de l'église ne résonnait plus depuis 1950 et le décès du dernier facteur d'orgue brésilien. Il est tombé petit à petit en poussière. Depuis 2011, une équipe de facteurs d'orgues français reconstruit cet orgue avec des apprentis brésiliens. Il a été inauguré en avril 2013 et présenté officiellement lors des Journées Mondiales de la Jeunesse en juillet 2013. L'orgue nouveau, de facture traditionnelle, est composée de pièces de bois brésiliens et de plus de 4000 tuyaux, quatre claviers et 70 jeux. Il possède une nouveauté : une transmission numérique afin de permettre aux organistes de suivre l'évolution de leur jeu et pour des fins thérapeutiques de s'adapter aux personnes handicapées en traduisant leur mouvement en musique.
Église Saint-Jude-Thaddée
La paroisse Saint-Jude-Thaddée du quartier de Cosme Velho a été fondée par le cardinal Jaime de Barros Câmara le 1er janvier 1945. Mais la construction de l'église n'a commencé qu'en 1952. L'église a été inaugurée en 1968 et consacrée en 1985. Les vitraux de l'église représentent tous le cantique de Daniel (Dn 3, 52-87).
Église Sainte-Marguerite-Marie
Le 16 juin 1939, le cardinal Cintra décrète la création de la paroisse Sainte-Marguerite-Marie dans le quartier de Lagoa. Il n'y avait alors pas non plus d'église paroissiale, mais seulement une chapelle de la congrégation des Sacrés-Cœurs. Le 8 novembre 1942, la première pierre de l'église fut posée. En 1944, le bâtiment fut désigné siège de la paroisse et achevé en 1956. Le bâtiment est de style néoclassique surélevée de la rue par neuf marches. Les deux tours rappellent le style colonial.
L'église est composée d'une nef et de deux bas-côtés. À gauche en entrant se trouve le baptistère. Dans le chœur, une statue de Jésus montre à Sainte Marguerite-Marie-Alacoque son Sacré-Cœur faisant référence aux apparitions du 16 juin 1675 à Paray-le-monial.
Les vitraux, de style néoclassique, représentent des scènes de l'Évangile.
Église Sainte-Croix-des-Militaires
L'église fut érigée à la place d'une ancienne chapelle construite sur les ruines du fort de Santa-Cruz par une confrérie d'anciens militaires. La construction eu lieu entre 1780 et 1811. L'architecte portugais José Custodio dessina une église de style baroque d'influence néoclassique. Elle a été désignée église impériale par les empereurs du Brésil Pierre I et Pierre II. Dans le chœur, la statue de Notre Dame des douleurs est surélevée par cinq autels. L'autel original a été détruit dans l'incendie de 1923 et reconstruit à l'identique.
Église du Tiers Ordre du Carmel
Jouxtant l'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel, cette église a été construite par le Tiers Ordre des Carmes en 1754 et consacrée en 1770. De style rococo, elle arbore une façade de style colonial et un fronton baroque fait de pierre carioca. Installé en 1761, le médaillon de la Vierge au centre du fronton est fait en pierre calcaire portugaise. Les tours bulbeuses seront construites entre 1847 et 1850. Un dôme est construit au XIXe siècle afin de faire entrer la lumière dans le cœur carré. L'intérieur est couvert de peinture blanche et d'or. Il n'y a pas de vitraux mais des balcons, sans doute pour les notables du Tiers Ordres. Deux chaires se font face au milieu de la nef et de nombreux autels constituent le piédestal du Crucifix. Au fond du chœur, sur le premier autel, est présente Notre-Dame du Carmel remettant aux Carmes le scapulaire.
Église San José
À l'emplacement de cette église se tenait autrefois une petite chapelle d'argile déjà dédiée à Saint Joseph. Cette église fut construite entre 1808 et 1824. De nouveaux ajouts datant de 1883 ont doté l'église de sa façade actuelle de deux étages et du carillon le plus célèbre de la ville. L'intérieur est de style rococo : dorée et peinte en blanc, des fenêtres à l'étage, des balcons, plusieurs autels surélèvent une statue de Sainte Anne, la Vierge Marie et l'Enfant Jésus. Au pied de ces autels, une statue de Joseph portant l'Enfant Jésus dans ses bras.
Église Nossa Senhora de Candelária
Située en plein centre financier de Rio, l'église impressionne par sa grandeur. À la suite du naufrage du navire Candelária, les survivants ont commandité à la ville une chapelle dédiée à Notre-Dame de Candelária en 1609. En 1775, les travaux pour une plus grande église ont commencé avec, pour projet, une église à une seule nef. Celle-ci fut inaugurée par Jean VI, régent du Portugal, en 1811 malgré qu'elle ne soit pas encore achevée. En 1856, le toit de pierre est fini et le bâtiment comptent trois nefs. Le dôme de pierre blanche de Lisbonne fut un problème majeur pour les ingénieurs de l'époque ; il sera achevé en 1877 et fut le plus haut de la ville. Sur un plan architectural en croix, plusieurs styles se croisent : du baroque et du néoclassique pour la façade, et un intérieur rococo et néo-renaissance. Les portes de bronze furent installées en 1901. Elle est orientée vers la baie, car c'est la principale voie d'entrée de la ville. La décoration intérieure commença en 1878 selon le style néo-renaissance italien. Les peintures sont exécutées entre 1880 et la fin du XIXe siècle par une artiste brésilienne renommée, Joao Zeferino da Costa. Au plafond de la nef est représentée l'histoire de l'église tandis que sous la coupole sont présents la Vierge, les vertus et les grandes figures de l'Ancien Testament.
Église Sainte-Rita
Il s'agit de la première église dédiée à Sainte Rita construite en Amérique latine. C'est la famille Nascentes Pinto qui a fait construire cette église de style baroque jésuite sur ses terres en 1720. En 1721, c'est la confrérie Sainte Rita de Cascia qui reçu l'administration de l'église, cette confrérie a été créée par Hidalgo Nascentes Pinto. Ces donateurs sont enterrés sous la nef. L'empilement de cinq autels date du XVIIIe siècle et l'autel principal du XIXe siècle. L'église a été élevée au rang d'église paroissiale le 30 janvier 1751. D'importante rénovation ont eu lieu en 1759 dans le style rococo. En 1763, c'est la confrérie qui rachète la propriété et l'église dont elle partagera l'administration avec la confrérie de Saint-Michel. Sur le fronton, de toutes les décorations ne reste plus que le médaillon de Sainte Rita. Il y a ici aussi des tribunes, des balcons, deux chaires, une pile d'autel, et aussi, rare pour l'époque, un puit de lumière dans le chœur. Son architecture a influencé d'autre église de Rio, comme l'église Sainte-Croix-des-Militaires.
Église Notre-Dame-du-Rosaire-et-Saint-Benoît
Cette église fut construite de 1700 à 1725 dans un style colonial par la confrérie de Notre-Dame-du-Rosaire-et-de-Saint-Benoît, confrérie composées des Noirs et métisses de Rio fondée en 1640. L'église fut la cathédrale du diocèse de Rio de 1737 à 1808, puis le siège du conseil municipal de 1812 à 1825. Sa façade fut remodelée au XIXe siècle, en gardant le portique et les tours et le style maniériste de la décoration intérieure. Cette église a brûlé en 1967 et est en attente de restauration. Elle abrite au deuxième étage, un musée des Noirs au Brésil.
Église Saint-François-de-Paule
Cette église est un exemple de l'évolution du style colonial. Elle fut construite entre 1759 et 1801 à la demande du Tiers Ordres des Minimes de Saint-François-de-Paule. Des éléments néoclassiques ont été ajoutés au XIXe siècle : le porche en marbre encadrant la porte, la décoration de la nef achevée en 1855. On retrouve à l'intérieur les éléments habituels des églises de Rio : les balcons, les deux chaires, les autels dans le chœur.
Église Nossa Senhora da Glória do Outeiro
Sur la colline de Gloria, il y avait une grotte naturelle où un ermite plaça une statue de la Vierge en bois vers 1671. En 1699, une chapelle y est présente mais c'est seulement en 1739 qu'est inaugurée avec certitude l'église actuelle. C'est la confrérie de Notre-Dame-de-Gloire qui en reçut la charge. L'église est formée de deux prismes octogonaux entrelacés et d'un tour à bulbe. L'extérieur est blanchi à la chaux et les pierres sont de granit. L'intérieur est recouvert de faïences blanc-bleu de Lisbonne représentant des scènes bibliques. Au passage de la voûte du chœur, se trouve le médaillon de la famille impériale. Tous les membres de la famille royale puis impériale nés à Rio furent baptisés dans cette église qui reçut le titre de chapelle impériale en 1839. Elle fut restaurée en 2006.
Église São Francisco da Penitência
L'église se situe sur la colline Saint-Antoine de Rio, dans le centre ville. Elle appartient au couvent franciscain Saint-Antoine en tant qu'église du Tiers-Ordre. De style baroque johannique (de l'époque de Jean V du Portugal), elle est considérée comme l'expression ultime du baroque brésilien. L'église a été construite entre 1653 et 1733 et la décoration intérieure a duré jusqu'en 1743. Elle fut inaugurée en 1736. Elle dépasse les normes artistiques portugaises et brésiliennes de l'époque. La façade simple en calcaire du Portugal est divisée en trois sections qui ont chacune une porte et elle ne permet pas de soupçonner ce joyaux architectural. La porte centrale est typiquement baroque avec ses coins repliés et le médaillon au blason de l'ordre. L'intérieur est construit sur un plan rectangulaire dans une grande unité de style malgré la longueur des travaux. Les côtés du vaisseaux sont symétriques : deux chaires, six autels latéraux. Toutes les surfaces possibles sont recouvertes d'or à l'exception du plafond et de quelques peintures murales. Au plafond est représentée la glorification de Saint François dans le style illusionniste rococo, c'est la première peinture à simuler la perspective architecturale au Brésil.
On peut se demander comme une église franciscaine peut être aussi riche. En fait, elle appartient au Tiers-Ordre. Le Tiers-Ordre d'un ordre religieux est composé de laïcs qui veulent vivre la spiritualité de l'ordre. Le Premier Ordre est celui des hommes, le deuxième celui des femmes et le troisième des laïcs. Ces laïcs font beaucoup de dons. De plus ici, le Tiers-Ordre possédait un hôpital de l'autre côté de la place. L'église possède un autre trésor artistique : un Christ angélique. Le Christ sur la croix est représenté avec trois paires d'ailes comme les anges. Cette statue dans le chœur avec celle de Saint François représente la vision béatifique que celui-ci a eu en 1220. Sur le côté droit de l'église se trouve la chapelle de Notre-Dame-de-la-Conception, elle aussi recouverte d'or. À gauche de l'église, un petit musée offre aux visiteurs quelques statues brésiliennes grandeur nature réalisées afin d'impressionner les Indiens de l'époque, ainsi que les objets de la procession des cendres, célèbre dans la ville. Laissée à l'abandon pendant près de 13 ans, il a fallu plus de deux ans de travail et 120 spécialistes pour sa restauration.
Église São Francisco da Prainha
Depuis 1696, se dresse sur la colline face à la baie, une petite chapelle. En 1710, les troupes françaises venus envahir le Brésil se retrouvent coincées entre l'église et une jetée. Le gouverneur de l'époque fait incendier les deux bâtiments. En 1738, le Tiers-Ordre Franciscain demande la reconstruction d'une église qui sera achevée en 1740. Cela fait de cette église l'une des plus anciennes de Rio. L'extérieur est de style baroque jésuite en pierre. L'intérieur fut modifié en 1910 dans un style purement gothique. Sur l'autel se trouvent Saint François et le Christ Bon Jésus des navigateurs. Autour de l'autel on peut voir les statues de Saint Luchèse Modestini et Sainte Bona sa femme, fondateurs du Tiers-Ordre franciscain. En 2004, l'église est fermée pour cause d'insalubrité. En 2013, l'église est en restauration, ce qui visiblement nécessaire vu les plantes qui poussent sur l'édifice !
Église Saint-Antoine-des-Pauvres
Une première chapelle fut construite en ce lieu en 1811 puis une autre en 1834. L'église actuelle date de 1940 ; fermée, elle rouvre le 26 mai 2013 après plus de trois ans de restauration.
Église Nossa Senhora do Carmo da Lapa do Desterro
Cette église fut construite en 1751 à côté d'un séminaire, pour les frères Carmes. Ses autels furent sculptés entre 1775 et 1780. Elle fut transformée, avec un style plus néoclassique de 1824 à 1849 ainsi qu'en 1880. Certaines de ses faïences, françaises, furent réalisées à Choisy-le-Roi (Seine) ; les autres sont portugaises. L'église fut classée monument national en 1938 mais le séminaire a brûlé en 1958.
Église Nossa Senhora de Conceição
C'est une petite église simple, devant laquelle est placée une statue de la Vierge. L'intérieur est sobre.
Église Notre-Dame-de-la-Paix
Cette église néoromane est un des premiers bâtiments du quartier d'Ipanema. Elle fut construite entre 1918 et 1921. Elle contient une icône représentant Notre-Dame-de-la-Paix, donnée par le gouvernement français en commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle comporte une grotte de Lourdes. Son clocher s'élève à 40 m.
Église du Sacré-Cœur
Il s'agit de l'église de l'Université Catholique Pontificale. Sa construction a commencé en 2000 et elle fut dédiée au Sacré-Cœur de Jésus en novembre 2005.
Église de la Résurrection
Le terrain de l'église a été donné par le ministère de la défense suite à la destruction de l'église Notre-Dame-de-Copacabana en 1918 où est aujourd'hui construit le fort de Copacabana. Les travaux ont commencé en 1973 et l'église fut inaugurée en mai 1975. L'église est construite en béton précontraint et les portes sont en verre.
Église Saint-Gonçalo-Garcia et Saint-Georges
L'église date de 1758 et est originellement dédiée à Saint Gonçalo Garcia. En 1850, elle est sur le point de tomber en ruine. En 1854, la confrérie de Saint Gonçalo Garcia et martyrs s'associe à celle de Saint Georges afin de la restaurer. Cette église est le centre d'une grande dévotion populaire.
Église Nossa Senhora de Lapa dos Mercadores
C'est en 1743 que les commerçants de la ville construisent un petit sanctuaire dédié à Notre-Dame-De-Lapa. Le 20 juin 1747, ils forment la confrérie des marchands et décident de la construction d'un église. Dès le mois de décembre, la construction commence. Au mois d'août 1750, l'église est consacrée. L'extérieur sera terminé en 1755 et la décoration intérieure en 1766. Elle bénéficié d'une série de travaux entre 1869 et 1879. La façade de style néoclassique est formée de trois arches et surmontée de deux tours. Sur la façade a été placé le médaillon du couronnement de la Vierge retrouvé dans les jardins de l'église lors de son agrandissement au XIXe siècle. Ce médaillon appartenait vraisemblablement à l'église du Tiers-Ordre franciscain. La décoration intérieure est de style rococo tardif.
Chapelle de l'école Pequeña Cruzada de Santa Terezinha de Menimo Jesus
La chapelle rustique peut recevoir près de 200 personnes. Elle est la chapelle de l'école éponyme. Elle comporte quelques vitraux et la statue du chœur représente l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus à Sainte Thérèse.
Les couvents et abbayes
Abbaye Saint-Benoît
La présence des premiers moines bénédictins sur la colline Saint-Benoît remonte à 1590, cela en fait une des plus anciennes au Brésil. Le premier monastère fut en argile. Les plans de l'église ont été dessinés en 1617 par un ingénieur militaire dans le style maniériste dépouillé, mais il furent modifiés pendant la construction qui commença en 1633 et se termina en 1671. Le monastère fut achevé en 1755. Le vaisseau de l'église a trois nefs dont les portes en métal sont du XIXe siècle. L'intérieur est totalement couvert d'or dans les styles baroque et rococo. On y retrouve une grande symétrie entre les côtés gauche et droit. Les sept chapelles des bas-cotés sont dédiées à Notre-Dame de l'Immaculée Conception, Saint Laurent, Sainte Gertrude, Saint Bras, Saint Gaétan, Notre-Dame du Pilier et Saint Amaro. La chapelle du Saint Sacrement est remarquable pour son immense tabernacle.
Couvent Saint-Antoine
Les premiers moines franciscains sont arrivés à Rio en 1592. En 1608, la première pierre de l'église et du couvent a été posée. Rapidement trop petit, le couvent fut remplacé en 1748 par le couvent actuel, dont la construction s'acheva en 1780. L'église, elle, fut achevé en 1620. En style baroque, son chœur est décoré de 16 peintures qui retracent la vie de Saint Antoine. Le plafond fut détruit par une bombe dans les années 1920. Ce couvent fut celui de Saint Frei Galvao.
Couvent Sainte-Thérèse
Le couvent et son église datent de 1750. Ils sont construits sur une colline et ont donné leur nom au quartier : Santa Teresa. C'est le premier couvent féminin de Rio : les religieuses y séjournèrent à partir de 1757. La sobriété du couvent et son air de forteresse ont été donnés par l'ingénieur militaire qui supervisa les travaux. L'aqueduc à proximité permit au couvent d'être approvisionné en eau douce. Le couvent fut restauré plusieurs fois au cours du XXe siècle.
Autres églises
Église épiscopalienne Saint-Luc
Une première église, nommée Saints-George-et-Jean-Baptiste fut construite en ce lieu en 1819. L'église actuelle fut construite de 1942 à 1944.
Les universités
Université d'État de Rio de Janeiro
Il s'agit de la plus grande université du pays. Fondée en 1950, elle accueille environ 25 000 étudiants. Elle comporte plusieurs campus.
Université Catholique Pontificale
Placée sous la responsabilité de l'archidiocèse et des Jésuites, cette université fut créée en 1941. Elle compte environ 18 000 étudiants.
On peut y voir la maison de l'architecte français Auguste Henri Victor Grandjean de Montigny.
Niteroí
Cette ville est située sur la baie de Rio, à l'opposé de cette dernière. On peut y accéder en ferry. Elle compte sept bâtiments qui sont des œuvres de l'architecte Oscar Niemeyer : un théâtre, un musée Niemeyer, un mémorial, un centre touristique, un cinéma, un musée d'art moderne (1996), etc. On peut visiter ses églises, ses forts (comme celui de Santa Cruz, de 1555) et profiter de ses plages.
Les églises
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Dès 1660, une chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste fut construite et la paroisse fut crée en 1696. La construction de l'église commença le 2 mars 1842 et fut achevée en 1854. L'église a été élevée à la dignité de cathédrale le 25 février 1908. Suite à des bombardements, elle fut restaurée au cours du XXe siècle.
Basilique Nossa Senhora Auxiliadora
La basilique appartient au collège salésien Santa-Rosa. Sa construction commença le 8 décembre 1901 et l'église fut inaugurée le 24 décembre 1918 encore inachevée. Elle mélange parfaitement les styles mozarabe et gothique. En 1920, le pape l'élève au rang de basilique. L'intérieur est entièrement blanc. On peut admirer les voûtes en style arabe. Derrière l'autel, la patronne des salésiens de Don Bosco, Notre-Dame auxiliatrice regarde ses enfants. La basilique possède le plus grand orgue d'Amérique latine et le troisième au niveau mondial inauguré en 1956 (11 130 tuyaux).
Cette page en français a été créée par Peter et Poucheline à partir de notes de voyage, 15 juillet 2013 et modifiée pour la dernière fois 11 juin 2023. Son avancement est noté 3/3.