Lyon
Un exposé sur l'agglomération lyonnaise : sa culture, ses sites antiques, ses églises, ses musées...
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Lyon
Géographie
La ville de Lyon est constituée de neuf arrondissements situés autour de la confluence de la Saône et du Rhône.
La ville est bâtie sur trois collines principales : Fourvière, la Croix-Rousse et la Duchère. Depuis Fourvière, on peut admirer une très belle vue panoramique de la ville. Un des bâtiments les plus remarquables est la tour Part-Dieu, surnommée le « crayon » par les Lyonnais, en raison de sa forme.
Le quartier du Gros-Caillou, sur la colline de la Croix-Rousse, offre une belle vue de la ville.
Culture
Guignol
La marionnette Guignol est originaire de Lyon, où elle fut inventée par Laurent Mourguet vers 1808.
La fête des lumières
La fête des lumières a lieu le 8 décembre. Les habitants de Lyon illuminent leurs fenêtres de nombreuses veilleuses. Beaucoup d'animations sont organisées et les bâtiments publics sont illuminés.
Gastronomie
La gastronomie lyonnaise est réputée. On peut citer notamment les quenelles, la cervelle de canut (sorte de fromage blanc assaisonné) et les pralines (dont on fait des tartes). On peut la déguster dans les « bouchons », nom des restaurants traditionnels. Une association décerne un label d'authenticité aux bouchons les plus typiques.
Les canuts
Les canuts étaient les ouvriers tisserands de Lyon, au XIXe siècle, rendus célèbres par plusieurs insurrections en raison de leurs conditions de travail difficiles, qui furent parmi les premiers mouvements sociaux en France.
Les canuts tissaient la soie, grâce à des machines à tisser semi-automatiques (fonctionnant avec des cartes perforées), dont l'invention est due à Joseph Marie Jacquard. Celui-ci, surnommé depuis « bienfaiteur des ouvriers de la soie » est représenté en statue dans le quartier de la Croix-Rousse.
Les traboules
Les traboules sont des sortes de raccourcis, souvent privés, constitués de passages couverts ou de cours intérieures, entre deux ou plusieurs rues. On en dénombre plusieurs centaines à Lyon, mais toutes ne sont pas ouvertes au public.
Certaines forment des dédales, parfois avec des escaliers, et sont utilisées quotidiennement par les habitants. Elles ont aussi eu un rôle historique, en permettant aux canuts de s'éclipser pendant les insurrections et aux résistants de se cacher pendant la seconde guerre mondiale.
La cour des Voraces, restaurée en 1995, est une des traboules les plus connues. Elle a trois entrées et doit son nom à une société qui s'y est formée, pour promouvoir un nouvel ordre social et qui a ainsi participé à des émeutes et à la révolution française de 1848.
Les murs peints
À Lyon se trouvent plusieurs murs peints en trompe-l'œil. Ils représentent des personnages à leurs fenêtres. Le mur des Lyonnais montre ainsi de nombreux personnages historiques liés à la ville.
Les Madones
Lyon comptait autrefois quatre-cents statuettes de la Vierge Marie sur les façades de ses maisons et immeubles, souvent à l'angle de deux rues. Elles datent de 1640-1680 pour une part, 1850-1860 pour les autres. Il en reste encore deux-cents et une association protège de patrimoine.
La cathédrale Saint-Jean
En ce lieu se tient une église depuis le IVe siècle. Celle-ci est transformée en cathédrale au XIIe siècle.
Depuis 1079, l'archevêque de Lyon est appelé « Primat des Gaules », titre honorifique rappelant l'importance historique de l'archevêché.
Le bâtiment
La cathédrale, construite de 1180 à 1480, possède une architecture constituée d'un mélange des styles gothique et roman. Elle dispose de deux orgues, situés face à face, à chacune des extrémités du transept.
Les vitraux
La rose du transept Sud raconte en parallèle l'histoire d'Adam (par laquelle l'humanité meurt : création d'Adam, création d'Ève, pêché originel, exclusion du Paradis, l'homme doit travailler) et celle du Christ (par laquelle l'humanité revit : Annonciation, Nativité, hommage des Rois-Mages, Crucifixion, Résurrection), chacune en cinq médaillons. Le médaillon inférieur représente le Christ tirant Adam de la mort et le médaillon supérieur montre le Christ en gloire.
La rose du transept Nord, du XIIIe siècle, représente l'opposition entre les bons et les mauvais anges, en particulier entre Saint Michel et Lucifer. Au centre se trouve une allégorie de l'Église : une femme tenant le calice de l'Eucharistie et une bannière dont la hampe se termine par une croix.
L'édifice comporte encore deux roses, l'une sur la façade, l'autre dans le chœur.
Le vitrail central du chœur raconte la vie du Christ en sept médaillons : Annonciation, Nativité, Crucifixion, Résurrection, Ascension ×2, Christ en gloire. Celui de gauche présente la vie de Saint-Étienne et celui de droite la vie de Saint Jean-Baptiste. Tous trois se lisent de bas en haut.
L'horloge astronomique
Elle existe au moins depuis le XIVe siècle, et la majeure partie de son mécanisme est d'origine. Elle fournit un calendrier perpétuel, les dates des fêtes mobiles, le nombre d'or et la position de la Terre, du Soleil, de la Lune et de certaines étoiles.
Lors de la sonnerie, composée à partir d'un hymne du XIXe siècle de Paul Diacre, le « Ut queant laxis », 19 personnages bibliques se mettent en mouvement.
Le trésor
La cathédrale possède un trésor qui s'est constitué et dispersé tout au long des siècles. Pillé en 1562 par les calvinistes, fondu sous Louis XIV et Louis XV, il s'est de nouveau reconstitué au XIXe siècle.
De nos jours, il contient des objets remarquablement ornés et ouvragés, souvent à rôle liturgique, comme des chasubles, étoles, encensoirs, ostensoirs, reliquaires, bibles, ciboires, calices, patènes, burettes, pales, manipules, chapes ainsi que des tentures et tapisseries.
La basilique de Fourvière
La basilique Notre-Dame-de-Fourvière est située sur la colline de Fourvière. Elle est impressionnante par sa taille (66 mètres de long, 19 de large et 27 mètres de hauteur sous voûte) et par la beauté de ses décorations intérieures et des bas-reliefs de sa façade.
Elle est accessible par des chemins pentus et ombragés, ou plus facilement par un funiculaire.
Les origines
La colline de Fourvière a toujours constitué un lieu de prière, d'abord des Gaulois qui dédiaient ce lieu au dieu Lug (d'où le nom de la ville : Lugdunum) puis des romains qui y ont fait un forum.
En 1164, une première chapelle, dédiée à Marie, y est construite. Elle sera totalement détruite puis reconstruite du XVe siècle au XVIIe siècle.
En 1852, son clocher s'effondre. Il est ensuite reconstruit et on lui ajoute une Vierge de 5,5 mètres de haut. Le 8 décembre 1852, les Lyonnais ne pouvant apporter leurs lumières à la chapelle, pour cause d'orage, ils ont l'idée de les mettre à leurs fenêtres, d'où l'origine de la Fête des lumières.
Les vœux
En tout, quatre vœux furent prononcés dans la chapelle, et exaucés par Marie. Les diverses constructions et œuvres d'art furent alors créées en remerciement :
- Le premier est celui d'Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII, qui a demandé à la Vierge d'avoir un héritier. Louis XIV naîtra en 1638.
- Le deuxième correspond à une épidémie de peste qui a frappé les alentours. Les échevins on promis en 1643 que le 8 septembre, tous les ans, le maire apporterait des cierges et une médaille. Lyon ayant été épargnée, cette tradition se poursuit toujours. À cette occasion, l'archevêque vient et des coups de canon sont tirés.
- Le troisième est celui de 1832. Le choléra a lui aussi épargné Lyon, suite à des prières publiques ordonnées par l'évêque Mgr Jean-Paul Gaston de Pins. À cette occasion, un tableau est commandé en 1833.
- En 1870, sous Napoléon III, 400 femmes de la ville font une procession pour demander à l'archevêque d'intercéder auprès de Marie pour que les Prussiens n'atteignent pas Lyon. Ceux-ci s'arrêteront à Dijon, et la basilique fut donc construite, en remerciement.
La construction
Elle a commencé en 1872 et s'est arrêtée en 1964, mais elle n'est toujours pas finie, faute de financements. Les fonds nécessaires furent intégralement donnés par les Lyonnais : l'intérieur de la basilique fut découpé en petites parcelles, et les donateurs savaient à quelle partie ou œuvre ils contribuaient.
La basilique est la propriété d'une fondation. Elle appartient donc aux Lyonnais et pas à l'État, ni à l'Église. Aujourd'hui, ce sont encore les dons des Lyonnais qui permettent son entretien.
L'architecte Bossan l'a voulue bâtie comme un château fort, avec quatre tours symbolisant les quatre vertus cardinales (force, justice, tempérance, prudence), des crénaux, des machicoulis... La croix en façade est posée en 1884.
Bossan avait imaginé la basilique bien avant le début du projet. Pour la réalisation, il s'est associé à Sainte Marie Perrin (à qui l'on doit les portes de bronze et les représentations des hérésies et des pêchés capitaux).
L'extérieur
Sous le fronton se trouvent huit anges armés, en symbole de résistance face au mal. Le triangle du fronton représente la Trinité ; la Vierge accueille les pèlerins. La présence des archanges Raphaël (guérisseur) et Michel (chef des milices célestes) rappelle les vœux.
On peut également y voir le tétramorphe (représentation des quatre évangélistes sous forme de créatures ailées) ainsi que trois anges surmontant un arc-en-ciel coloré qui lie le Ciel et la Terre.
Marie est entourée d'Adam et Ève, qu'elle libère. Autour d'elle se situe la « frise de la sainteté » où sont représentés les saints et bienheureux de Lyon et de sa région, en particulier le Saint Curé d'Ars, Pauline Jaricot, Saint Vincent de Paul et le Père Antoine Chevrier.
Enfin, en bas de la façade se situe le lion de Juda, au-dessus de l'escalier menant à l'église basse, dédiée à Saint Joseph. Les portes présentent deux anges, l'un portant l'arche d'Alliance et l'autre, l'arche de Noé.
L'église haute
Ce qui frappe en entrant dans l'église haute, dédiée à la Vierge Marie, est l'abondance de décorations, de sculptures et de dorures, placées entre les mosaïques. À titre d'exemple, la basilique compte 50 m² de mosaïques et 10 000 tesselles par mosaïque !
Le plan intérieur correspond à celui d'une basilique, bâtiment romain avec une forme rectangulaire et pas de transept. « Basilique » est aussi un titre donné par le Pape aux lieux de pèlerinage comme celui-ci.
On peut distinguer plusieurs styles :
- gréco-romain, avec les mosaïques et les colonnes,
- roman, avec les chapelles latérales, qui sont sculptées dans la pierre,
- byzantin (comme la cathédrale de Palerme), avec les dorures, les végétaux, les représentations d'animaux et l'omniprésence des mosaïques, en pierre sur le sol et en verre sur les murs ainsi que les trois coupoles.
Les huit chapelles latérales montrent des épisodes de la vie de Marie et les anges qui sont représentés ont toujours un rapport avec le thème :
- La naissance de Marie
- La Présentation de Marie au Temple
- L'Annonciation
- La Visitation
- Les Noces de Cana
- La Crucifixion
- La Pentecôte
- L'Assomption
Les six mosaïques témoignent du rôle de Marie, dans l'histoire de France et du monde :
- L'arrivée en galère depuis la Saône du premier évêque de Lyon : Saint Pothin. Il est accueilli par les Lyonnais pauvres et porte une icône de la Vierge. Sont également représentés l'archevêque suivant et les 48 martyrs chrétiens de Lyon de 177, dont Sainte Blandine, protectrice de la ville. On voit aussi la colline telle qu'elle était en l'an 150.
- Le Concile d'Éphèse, qui proclame que Marie est mère de Dieu et pas seulement de Jésus (d'où aussi l'appellation d'Immaculée Conception en 1854).
- L'entrée de Jeanne d'Arc à Orléans, où sont aussi représentés d'autres épisodes de la vie de la Sainte, comme la cathédrale de Reims et le bûcher de Rouen.
- La victoire de Lépante, bataille navale remportée par les Chrétiens (le Vatican, la Prusse et Venise) contre les Turcs le 7 octobre 1571, où le Pape Pie V priait le Rosaire.
- Le vœu de Louis XIII, en 1638, d'offrir la France à Marie. On y voit Anne d'Autriche portant le futur Louis XIV ainsi que les basiliques de Chartres et de Montmartre, et les cathédrales de Paris, Reims et Fourvière. De nombreux personnages les accompagnent, notamment Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d'Arc, Henri IV et Napoléon Bonaparte.
- La proclamation de l'Immaculée Conception par le Pape Pie IX, en 1854 à la Basilique Saint-Pierre de Rome.
Les six vitraux représentent les litanies de Marie au Ciel. Ils sont chacun surmontés d'une étoile à 7 branches. Ils représentent :
- Marie, reine des patriarches (Jésus l'embrasse)
- Marie, reine des martyrs (elle tient Jésus après sa descente de croix)
- Marie, reine des anges (le Christ n'est pas représentés, car les anges n'ont pas besoin d'être sauvés par Lui du pêché)
- Marie, reine des Apôtres (avec le baptême de Clovis)
- Marie, reine des confesseurs
- Marie, reine des prophètes
Les trois coupoles détaillent les trois liens de Marie avec la Trinité : comme fille de Dieu, mère du Christ et épouse du Saint-Esprit.
L'Ascension est aussi représentée, avec des anges, des oiseaux et des aigles portant les paroles du Magnificat.
Dans le chœur, la Vierge, accompagnée de son Fils, terrasse les hérésies (comme le naturalisme, représenté par un ver de terre). Entouré de Saint Michel, du Saint-Esprit et de ses sept dons, Jésus bénit à la manière juive, la statue ayant été offerte par un Juif converti. Le chœur comporte également 7 vitraux de 8 m représentant 28 saintes.
Au fond de l'église, au-dessus de la porte, les quatre anges musiciens surmontent le grand tableau (5,85 m × 4,25 m) réalisé de 1833 à 1850, après le vœu contre le choléra, et installé dans la basilique en 1891. Le blason de Lyon est modifié : le lion tient une épée, symbole monarchique. Le tableau montre Saint Pothin, Saint Jean-Baptiste, Saint Irénée et Sainte Blandine, autour du Christ enfant porté par Marie. La Vierge protège de son manteau une jeune fille, allégorie de la ville de Lyon. Les autres symboles sont la mort avec sa faux, la révolte des Canuts et un homme symbolisant le choléra avec une coupe de poison à la main, renversée par le glaive d'un ange. Un grand lion, symbole de la ville, lèche ses plaies.
Les autres symboles utilisés sont l'étoile à 8 branches (8 basculé donne ∞ soit l'infini) ou à 7 branches, symbole de perfection (les quatre points cardinaux plus la Trinité).
L'église basse
En prenant l'escalier d'accès à l'église basse depuis l'intérieur de l'église haute, on peut voir l'ange de la sagesse (qui a quatre ailes, c'est donc un chérubin), une représentation de l'Agneau et une d'une poule protégeant ses poussins. Ce dernier bas-relief, plutôt rare dans une église, fait référence aux évangiles de Matthieu (Mt 23 37) et Luc (Lc 13 34) : Jésus parle de rassembler les enfants de Jérusalem comme un poule rassemble ses poussins sous ses ailes.
Cette église, dédiée à Saint Joseph, n'est pas achevée : seul le chœur est terminé, mais il est peu probable que les travaux reprennent. Mesurant 9 mètres sous voûtes, elle devait être pourvue d'un décor égyptien et reliée à Lyon par un escalier de 800 marches. Mais l'ouverture du funiculaire en 1882 a modifié les projets.
Sont représentés des anges moissonneurs et vendangeurs, les anges des béatitudes et la mort de Joseph (à qui ont été donnés les traits de Bossan). Les anges sont roses (ceux de l'église haute sont bleus).
Dans le chœur, Saint Joseph terrasse les sept pêchés capitaux, représentés en mosaïque autour de la statue.
Des scènes de la vie de Joseph devaient être réalisées, mais ont finalement été remplacées par des Vierges de nombreux pays et par des ex-voto.
La chapelle
La chapelle située à côté de la basilique date de 1168, mais sera détruite et rebâtie plusieurs fois jusqu'en 1740 et restaurée en 2008.
On y trouve également le musée d'art religieux de Fourvière. Celui-ci possède de magnifiques collections d'objets religieux. Il possédait notamment une couronne en or de quatre kilos portant 1791 pierres précieuses, offertes par les Lyonnais après la guerre de 1870, en remerciement à la Vierge du retour en bonne santé des hommes de leurs familles. Cette couronne a été volée entre le 12 et le 13 mai 2017.
Le parc de la Tête-d'Or
Cet immense parc de 116 ha est situé dans le centre-ville, sur la rive gauche du Rhône.
En plus de son lac, il contient le plus grand ensemble de serres de France, qui abrite près de 6000 plantes. De nombreuses espèces animales y vivent naturellement.
Son parc zoologique compte environ 130 animaux, dont certains sont rares.
Les églises
L'église Saint-Bonaventure
L'église Saint-Just
L'église Saint-Georges
L'église Saint-Antoine
C'est une église moderne située dans le quartier de Gerland.
L'église Saint-Bernard
L'église Saint-Polycarpe
L'église du Bon-Pasteur
L'église Notre-Dame-Saint-Vincent
L'église Saint-Nizier
L'église Saint-Pierre
La façade de cette église est très surprenante, car elle est minuscule et semble comme coincée entre deux bâtiments.
Construite au XIIe siècle, elle appartenait auparavant à l'abbaye bénédictine des Dames de Saint Pierre. Elle fut modifiée de manière importante en 1679, 1744 et 1822.
En 1907, elle est désaffectée et attribuée au musée des Beaux-Arts, dont elle constitue actuellement une salle d'exposition, inaugurée en 1934.
L'église Sainte-Croix
Dans cette église ont régulièrement lieu des soirées de prière animées par le groupe de rock chrétien Glorious, originaire de Lyon. Ces soirées mêlent chants de louange dynamiques et périodes de méditation et d'adoration soutenues par la musique.
L'église Saint-Paul
Sa construction remonte au IXe siècle et elle comporte des chapelles du XVe siècle, un clocher et un portail du XIXe siècle. Elle est de style roman et sa coupole est octogonale.
Les vestiges antiques
Lyon est une ville très ancienne qui compte de nombreuses ruines gallo-romaines.
Site de Fourvière
Il fait partie du centre historique de Lugdunum, qui s'étendait sur 300 hectares des collines de Fourvière et de la Croix-Rousse. Les ruines datent du Ie siècle avant Jésus-Christ au IIIe siècle. Les vestiges encore visibles à cet endroit sont entre autres un théâtre, des termes, un temple, le forum et un amphithéâtre. Ces ruines ont inspiré des artistes de la Renaissance qui les ont représentées.
Un des éléments remarquables est un large pavage des IIe et IIIe siècles réalisé avec des marbres provenant de cinq lieux différents autour de la Méditerranée, ce qui le rend magnifique, mais extraordinairement coûteux.
L'amphithéâtre des Trois-Gaules
C'est dans ce théâtre que Sainte Blandine est morte martyre, en l'an 177. Les lions ayant refusé de la toucher, elle est torturée et achevée par le glaive. Elle est à présent la patronne de Lyon.
Le théâtre, construit en l'an -12, fut agrandi sous l'empereur Hadrien. Jusqu'à vingt mille personnes ont pu s'y rassembler. Son nom vient du fait qu'il servait de lieu de rassemblement annuel aux représentants des soixante-quatre nations des trois Gaules impériales (la Gaule lyonnaise, la Gaule aquitaine et la Gaule belgique) dont Lugdunum était la capitale.
Les musées
La maison de Pauline Jaricot
Cette maison, nommée Lorette, située au pied de la basilique de Fourvière, fut celle de Pauline Jaricot à partir de 1832 et appartient aux Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1975. Elle fut construite en 1520 sur une ancienne voie romaine et agrandie au XVIIIe siècle. En 1839, Pauline Jaricot fit construire la chapelle Sainte-Philomène, suite à sa guérison de 1836. Inscrite aux monuments historiques en 2003, la maison est restaurée de 2002 à 2005.
Biographie de Pauline Jaricot
Vénérable catholique né 22 juillet 1799 à Lyon ; décédé 9 janvier 1862 à Lyon.
Pauline Jaricot naît de parents aisés, plieurs et vendeurs de soie aux Terreaux et a quatre frères et sœurs. Victime d'une chute, elle tombe malade et sa mère, dans un vœu, offre sa vie pour sa guérison. Le vœu est exaucé et Pauline se retrouve orpheline de mère. Elle fait vœu de chasteté de corps et d'esprit et fonde à 19 ans les « Réparatrices du Cœur de Jésus méconnu et méprisé ». En 1822, elle crée la « Propagation de la foi » une œuvre apostolique d'aide aux missions puis, en 1826, le « Rosaire vivant », de portée internationale (2 millions d'adhérents à sa mort). Après une guérison miraculeuse à Rome et l'approbation de ses œuvres par le Pape, elle rentre à Lyon et défend les ouvriers. Trahie et escroquée, elle meurt dans l'indifférence générale. Elle est déclarée vénérable en 1963.
Le musée des Beaux-Arts
Rénové entre 1990 et 1998, il a pris place dans l'ancienne abbaye des Bénédictines, datant du XVIIe siècle. Sa bibliothèque compte plus de 40 000 ouvrages.
Le musée présente des antiquités égyptiennes, gréco-romaines et du Moyen-Orient, des œuvres du Moyen-Âge et de nombreuses peintures datant du XVIIe siècle au XIXe siècle.
Le musée des miniatures
Il présente divers dioramas ainsi que diverses techniques cinématographiques. On peut notamment y voir un C-3PO grandeur nature qui ravit les amateurs de Star Wars.
Le musée Lumière
Situé dans le quartier Monplaisir, ce musée est hébergé dans la villa Lumière, créée en 1902 par Antoine Lumière, le père de Louis (1864-1948) et Auguste (1862-1954) Lumière qui ont inventé le cinématographe en ce lieu en 1895 (brevet déposé le 13 février, première représentation privée le 22 mars, première représentation publique le 28 décembre). Cette villa, habitée par Auguste Lumière jusqu'en 1911, fut utilisée par la société Lumière jusque dans les années 1960. L'institut Lumière comprend la villa et la parc situés sur le site des usines Lumière. Un des tout premiers films, La sortie des usines Lumière, montre d'ailleurs ce hangar, classé monument historique en 1995.
Avant d'inventer le cinématographe, les Lumière ont d'abord perfectionné, comme de nombreux inventeurs, les techniques de la photographie (inventée par Nicéphore Niepce en 1826). Les plaques photographiques Étiquettes bleues ont ainsi fait leur fortune à l'âge de 20 ans. Ils se sont également intéressés aux inventions médicales comme la tulle grasse et les prothèses. Dans les années suivant l'invention du cinématographe, ils ont préféré garder la maîtrise de l'exploitation en formant et envoyant eux-mêmes des opérateurs partout dans le monde, comme Gabriel Veyre.
Autres lieux d'intérêt
Lyon possède un très riche patrimoine culturel et architectural, présenté dans les sections ci-dessous.
La place Bellecour
Il s'agit de la troisième plus grande place de France et de la plus grande place piétonne d'Europe. On y trouve entre autres une statue équestre de Louis XIV.
La fontaine Bartholdi
Cette fontaine, à présent monument historique, fut réalisée par Frédéric Bartholdi, l'auteur de la statue de la Liberté, en 1888 et présentée à l'Exposition universelle de Paris de 1889. La ville de Lyon l'a rachetée et installée place des Terreaux en 1892.
Le palais du commerce
Aussi appelé « palais de la bourse », il fut inauguré par Napoléon III le 25 août 1860 et abrite la Chambre du Commerce et de l'Industrie de Lyon.
L'hôtel de ville
Il fut construit de 1645 à 1651 et se situe entre la place des Terreaux et celle de la Comédie. Il dispose d'un beffroi qui contient un carillon et comporte un bas-relief représentant Henri IV.
Les transports
La gare Saint-Paul
La gare Saint-Paul de Lyon, ouverte en 1876, sert actuellement à la desserte de la banlieue Ouest de la ville.
La gare de Part-Dieu
La gare de Part-Dieu, ouverte en 1983, relie Lyon aux autres grandes villes de France (notamment Paris et Marseille) et d'Europe (notamment Bruxelles).
La gare de Perrache
La gare de Perrache, ouverte en 1857, sert au trafic national de voyageurs par TGV et grandes lignes (mais dans une moindre importance que la gare de Part-Dieu), au trafic régional par TER et à l'interconnexion des transports urbains (métro, tramways et bus).
Le métro
En 2012, le métro de Lyon comporte quatre lignes et 42 stations. En service depuis 1974, il transporte environ 700 000 personnes par jour.
Le tramway
Ce tramway est en service depuis janvier 2001. En 2012, il comporte 5 lignes, 84 stations et transporte presque 250 000 voyageurs par jour.
Autres
Lyon dispose d'un réseau de bus et de trolleys. De plus, des vélos appelés Vélo'V peuvent être loués grâce à un système équivalent au Vélib de Paris.
Lyon possède deux funiculaires, qui relient la cathédrale à Fourvière d'une part et à Saint-Just d'autre part.
Villeurbanne
La ville est située sur la rive gauche du Rhône et de part et d'autre du canal de Jonage.
Le théâtre national populaire est situé en face de l'hôtel de ville reconnaissable à sa tour carrée blanche. Non-loin de là se trouvent deux tours jumelles faisant partie d'un ensemble appelé les « Gratte-Ciel ».
Bâtiments religieux
Quelques bâtiments religieux de Villeurbanne :
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 16 juin 2000 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 3/3.