Pays Basque
Un exposé détaillé sur le Pays Basque français, sa culture, son patrimoine, sa géographie et ses sites touristiques typiques.
- Parenté :
- Europe
- France
- Nouvelle-Aquitaine
- Pays Basque
Introduction
Le Pays Basque, à l'extrême Sud-Ouest de la France est une région fascinante. Elle a su d'une part conserver ses traditions, comme en témoignent ses villages historiques et son architecture typique largement observable, et d'autre part, dans le même temps, s'adapter à la modernité en restant attrayante et jeune, notamment grâce à l'univers du sport (spots de surf, rugby...).
Des plages de sable aux falaises abruptes, des bords de la Nive aux montagnes de l'intérieur des terres, les paysages sont riches et variés, très différents selon les saisons et véhiculent une atmosphère unique.
Le Pays Basque (Euskal Herria en basque) est constitué de sept provinces :
- trois en France (qui forment l'Iparralde : « côté Nord ») :
- le Labourd (Lapurdi en basque), dont la capitale est Bayonne
- la Basse-Navarre (Nafarroa Beherea en basque), dont la capitale est Saint-Palais
- la Soule (Zuberoa en basque), dont la capitale est Mauléon-Licharre
- quatre en Espagne (qui forment l'Hegoalde : « côté Sud ») :
- Álava (Álava en espagnol, Araba en basque), dont la capitale est Vitoria-Gasteiz
- la Biscaye (Vizcaya en espagnol, Bizkaia en basque), dont la capitale est Bilbao
- Guipuscoa (Guipúscoa en espagnol, Gipuzkoa en basque), dont la capitale est Saint-Sébastien
- la Navarre (Navarra en espagnol, Nafarroa Garaia en basque), dont la capitale est Pampelune et dont la superficie représente à elle seule près de la moitié de celle du Pays Basque
On peut noter que ce que les Espagnols appellent « Pais Vasco » est simplement composé d'Álava, Vizcaya et Guipuscoa.
Cette page concerne le Pays Basque français. Pour découvrir le Pays basque espagnol, se référer à la page Hegoalde.
Sont présentés dans l'ordre :
- L'[histoire] et la [géographie] du Pays Basque
- Le très riche [patrimoine] basque
- Les villes et villages basques, [de la côte] et [de l'intérieur]
Histoire
Généralités
Le peuple basque se distingue des autres peuples européens, notamment du point de vue hématologique. En effet, le groupe sanguin O, rhésus négatif y est présent à une fréquence bien plus élevée qu'ailleurs (alors qu'il s'agit de deux allèles récessifs) alors que le groupe B y est pratiquement absent. Les historiens attestent de la présence de cette ethnie en Navarre dès le VIIe siècle avant Jésus-Christ.
De nombreux sites préhistoriques témoignent d'une présence humaine dés -15 000 : les hommes de Néandertal et Cro-Magnon y ont laissé des silex et flûtes taillés ainsi que des peintures rupestres. Les principales grottes du Pays Basque français sont situées à Sare, Isturitz, Oxocelhaya et Erberua.
Le pays fut fortement marqué par la conquête anglaise durant la Guerre de Cent Ans. De nombreux mots sont alors entrés dans le vocabulaire et les noms de lieux. Ainsi, Sainte-Marie-de-Gosse et Saint-Laurent-de-Gosse, dans les Landes, doivent leur nom à la présence de nombreuses oies (goose en anglais).
L'arrivée d'Henri IV comme roi de France, en 1589 marque la fin d'une période longue de plusieurs siècles durant lesquels la Navarre fut conquise et reprise de nombreuses fois par les Arabes et les royaumes de France et d'Espagne. Ainsi, en 778, ce seraient des Vascons révoltés qui auraient attaqué l'arrière garde de l'armée de Charlemagne à Ronceveau. Plus tard, en 824, l'armée des Francs fut de nouveau écrasée par des Vascons menés par Eneko Arista qui devint roi de Pampelune. La Navarre fut ensuite impliquée dans les guerres entre la France et l'Angleterre, avant d'être rattachée au royaume de France, de Philippe le Bel à Louis X. Après une indépendance, une guerre civile et plusieurs tentatives de conquêtes, dont celle de Charles Quint en 1524, Henri IV, devient roi de France et de Navarre et intègre définitivement la province au Royaume de France.
L'influence de Napoléon III au XIXe siècle fut capitale, d'une part par la loi du 19 juin 1857, à l'origine de la plantation de la forêt des Landes et d'autre part par ses séjours à Biarritz qui ont fait connaître ce lieu à la France et aux souverains étrangers. Léopold de Folin est à l'origine de la création du musée de la mer de Biarritz.
La diaspora basque peut être divisée en deux phénomènes : l'émigration vers l'Amérique du Sud et celle vers l'Amérique du Nord. La première a commencé peu après la découverte de cette partie du continent américain et s'est grandement amplifiée au XIXe siècle, principalement en direction de l'Argentine, suite aux guerres napoléoniennes et au XXe siècle lors de la Guerre Civile Espagnole et de la Seconde Guerre Mondiale.
La seconde a surtout eu lieu lors de la ruée vers l'or. Cet événement a conduit au départ de beaucoup de Basques vers les États-Unis ; ces émigrants furent appelés par la suite amerikanoak, un terme péjoratif, par les Basques restés au pays.
Une autre émigration est celle vers Saint-Pierre-et-Miquelon, qui servaient de base aux Basques pour la chasse à la baleine et la pêche à la morue.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands ont investit toute la côte Atlantique pour construire le fameux « Mur de l'Atlantique ». On peut encore voir des restes de blockhaus sur certaines plages.
Le début du XXIe siècle laisse apercevoir d'importants changements. En effet, le Pays Basque voit le prix des terrains et des maisons augmenter à une vitesse vertigineuse (on parle d'au moins 10 % par an). Face à la demande croissante de logements, en particulier pour les 55 000 retraités attendus, de nombreux terrains, jusque-là forestiers ou cultivés sont détruits pour laisser la place à des milliers de construction dont beaucoup rompent avec le style basque. Parallèlement, le prix de l'immobilier devient si élevé que beaucoup de jeunes se voient forcés de quitter la région par manque de moyens pour acheter ou louer un logement.
Le bétonnage des lieux et la disparition progressive des espaces verts naturels, l'invasion des voitures, des immenses zones commerciales et des loisirs laissent craindre l'apparition d'une nouvelle côte d'Azur, accompagnée des débordements que l'on sait.
Personnages importants
Biographie de Napoléon III
Président puis empereur français né 20 avril 1808 à Paris ; décédé 9 janvier 1873 à Chislehurst (Angleterre).
Neveu de Napoléon Bonaparte, il fut empereur de la France de 1852 à 1870 et a beaucoup transformé ce pays, de l'aspect des villes à la création des réseaux ferroviaires et du système bancaire. Il a épousé en 1853 la future impératrice Eugénie, par amour (elle n'était pas issue d'une très haute noblesse). En 1870, il déclare et perd la guerre avec la Prusse. Il meurt l'année suivante, en exil en Angleterre.
Biographie de Léopold de Folin
Océanographe et malacologiste français né en 1817 à Tournus ; décédé en 1896 à Biarritz.
Léopold, marquis de Folin, a participé en tant que scientifique au tour du monde du HMS Challenger de 1872-1876, destiné à l'exploration des océans. En plus de ses études sur les mollusques et sur le Golfe de Gascogne, il est à l'origine de la création du musée de la mer de Biarritz, lequel lui a consacré une salle.
Basques célèbres
Voici une liste de quelques Basques dont à la renommée et au rayonnement importants. Ils sont classés par année de naissance croissante.
- Juan Sebastián Elcano (Guetaria, 1476 - Pacifique, 1526) partit avec Magellan et fut le premier homme à faire le tour du monde, avec 17 autres marins, Magellan étant mort pendant le voyage.
- Saint Ignace de Loyola (Azpeitia, 1491 - Rome, 1556) fut le fondateur de la Compagnie de Jésus. Son tombeau se trouve à Rome, dans l'église de Jésus.
- Saint François-Xavier (Javier, 1506 - Chine, 1552) fut lui aussi jésuite et partit évangéliser l'Inde, le Japon, l'Indonésie et la Chine.
- le bienheureux Louis-Édouard Cestac (Bayonne, 1801 - Anglet, 1868), prêtre et fondateur de la congrégation des Servantes de Marie, créateur du domaine Notre-Dame-du-Refuge à Anglet.
- Maurice Ravel (Ciboure, 1875 - Paris, 1937), grand compositeur français, en particulier du Boléro.
- Joseph Apesteguy (dit Chiquito de Cambo, Cambo-les-Bains, 1881 - Guéthary, 1950) fut un célèbre joueur professionnel de pelote basque.
- Mariano Eusebio González y García (dit Luis Mariano, Irun, 1914 - Paris, 1970) fut ténor et chanteur d'opérette. Il est enterré à Arcangues.
- Roger Etchegaray (Espelette, 1922 - Cambo-les-Bains, 2019) fut archevêque de Marseille et cardinal.
- Eduardo Chillida (Saint-Sébastien, 1924 - Saint-Sébastien, 2002), dont les sculptures peuvent être admirées à Saint-Sébastien.
- Michel Etcheverry (Helette, 1948 -), joueur professionnel de pelote basque et chanteur de chants traditionnels et de rugby.
- Bixente Lizarazu (Saint-Jean-de-Luz, 1969 -) est un ancien joueur professionnel de football, qui a remporté la coupe du monde en 1998 et celle d'Europe en 2000.
Biographie de Saint Ignace de Loyola
Fondateur de la Compagnie de Jésus né 15 décembre 1491 à Azpeitia ; décédé 21 juillet 1556 à Rome.
Ignace est le dernier d'une famille de 13 enfants. Leur mère décède lorsqu'il a trois ans. Il devient page à la cour et commence une vie mondaine, à la fois musicien, séducteur et soldat. Cependant, cette vie le laisse insatisfait. En 1521, il est blessé à la bataille de Pampelune : sa jambe est fracturée par un boulet de canon et il manque de mourir.
C'est pendant sa convalescence chez lui qu'il connaîtra sa première conversion, grâce notamment à la lecture de La vie du Christ et de La vie des saints. Ces lectures seront décisives pour lui. Dès lors, il consigne par écrit les états d'esprit que lui procure la lecture des œuvres de Dieu. Ces écrits, étonnamment modernes, le rapprochent des pionniers de la psychologie. Après sa conversion, il se rend au monastère de Montserrat, en Catalogne puis, avec la bénédiction du Pape Adrien VI, en Terre-Sainte. Il suit des études de théologie à Paris pendant dix ans puis fonde l'ordre des Jésuites à Rome, avec la bénédiction du Pape Paul III. Il est canonisé en 1622, en même temps que François-Xavier et Thérèse d'Ávila.
Par ailleurs, certaines personnalités, en particulier en Amérique du Sud, sont issue de l'émigration basque. On peut citer par exemple Simón Bolívar ou Ernesto Che Guevara...
Géographie
Les communes
Depuis le 1er janvier 2017, les 158 communes du Pays Basque français sont regroupées en une communauté d'agglomaration unique, la communauté d'agglomaration du Pays Basque (CAPB). Celle-ci possède un conseil de 233 membres issus des conseils municipaux.
La côte
La côte basque est une partie de celle du Golfe de Biscaye (ou Golfe de Gascogne) qui s'est formé il y a environ 108 millions d'années. Elle présente tous types de reliefs : falaises, plages de sable (comme dans les Landes) ou de gravier fin voire de galets ou de rochers, ainsi que plusieurs criques et baies.
Ses vagues sont parfois impressionnantes, comme à Anglet ou Biarritz, ce qui permet aux sportifs de surfer sur l'Océan Atlantique. À environ 2,5 km au large d'Urrugne, une vague appelée Belharra-Perdun, mesurant jusqu'à 20 m, se produit sur un haut-fond, lorsque certaines conditions météorologiques sont réunies.
Par endroit, l'érosion produit des glissements de terrain qui font reculer la côte (de 20 à 50 cm par an) et parfois menacent des bâtiments ou des routes (Biarritz, Bidart, Urrugne...). Un drainage de l'eau stagnante peut réduire les risques d'effondrement.
Le climat
On peut presque parler de microclimat pour le Pays Basque. En effet, les montagnes jouent le rôle d'une barrière naturelle qui retient les nuages. Les précipitations y sont donc abondantes. Le proverbe suivant résume le rôle de l'Océan Atlantique dans la formation du climat : « La mer et la montagne jouent à la pelote avec les nuages » : les deux joueurs se renvoient la balle en permanence et un changement de marée s'accompagne fréquemment d'un changement de temps. On entend fréquemment dire « Quand on voit les montagnes, c'est qu'il va pleuvoir. Quand on ne les voit pas, c'est qu'il pleut ! ».
L'eau
Le Pays Basque comporte de nombreux lacs et étangs, parmi lesquels :
L'Adour est un fleuve navigable qui se jette dans l'océan Atlantique. Dans son embouchure actuelle se trouve le port de Bayonne. La position de cette embouchure a beaucoup varié au cours des derniers siècles : au Xe siècle, il se situait au niveau de Capbreton, dans les Landes puis de 1310 à 1578, l'Adour se jetait dans l'océan au lieu actuellement appelé « Vieux-Boucau ».
La Nive est un affluent de l'Adour, qu'elle rejoint à Bayonne.
La Nivelle n'est pas un affluent de la Nive mais une rivière côtière qui se jette dans le port de Saint-Jean-de-Luz.
La Bidassoa est la rivière qui marque la frontière entre la France et l'Espagne. C'est sur cette rivière, près de l'île des Faisans, que François Ier a échangé sa liberté contre celle de ses fils, qu'il a donnés en otage à l'Espagne en 1526.
Alentours
Le Pays Basque est entouré de plusieurs régions : les Landes au Nord, puis le Béarn, les Pyrénées et enfin le Pays Basque espagnol.
Les Pyrénées sont une chaîne de montagnes qui matérialise la frontière entre la France et l'Espagne. Leur longueur est de 430 kilomètres. Les Pyrénées se sont formés entre -65 et -40 millions d'années. Les mouvements de cette chaîne ne sont pas terminés, comme en témoignent les séismes d'Arette en 1967 et Arudy en 1980.
Les trois sommets principaux sont espagnols :
- Pico Aneto (3404 m)
- Pico Posets (3371 m)
- Monte Perdido (3355 m)
Les Landes commencent au Nord de l'Adour.
Page dédiée : Landes
Un exposé sur le département français des Landes, son patrimoine, sa gastronomie, ses spots de surf et ses principales villes, telles que Dax, Peyrehorade et Capbreton.
Le Béarn jouxte le Pays Basque à l'Est.
Page dédiée : Béarn
Quelques informations sur la province historique du Béarn, ses montagnes et ses principales villes : Pau, Oloron-Sainte-Marie, Orthez...
Le Pays Basque espagnol est le pendant du Pays Basque français de l'autre côté de la frontière pyrénéenne.
Page dédiée : Hegoalde
Un exposé détaillé sur le Pays Basque espagnol, sa culture, son patrimoine, sa géographie et ses sites touristiques typiques.
Les montagnes
Les montagnes basques sont relativement peu hautes, comparées à d'autres des Pyrénées-Atlantiques comme le Pic d'Anie (2504 m) ou du Midi d'Ossau (2872 m). On y rencontre de nombreuses espèces animales et végétales ainsi que de superbes panoramas sur la campagne et la côte.
Certaines sont propices au modélisme, par leur orientation par rapport aux vents dominants et leurs pentes douces couvertes d'ajoncs et de fougères dont certaines atteignent les deux mètres de haut.
Les peñas d'Ichusi
Sur la montée se trouve la grotte du Saint-qui-sue. C'est une grotte naturelle dans laquelle on peut voir une formation rocheuse composée d'un stalactite et un stalagmite dont la forme rappelle une statue (de « saint ») d'où suinte une eau qui guérirait les maladies de peau. On peut en effet trouver ne nombreux ex-voto dans la grotte.
La Rhune - Larrun
Son nom vient du basque « Larre on » : bon pâturage). Il s'agit certainement de la montagne basque la plus connue, avec son petit train. Ce sommet de 907 mètres était une montagne sacrée pour les Basques pour qui « Atlantikoaren sabel sakonetik, goizero jazartzen den erraldoia da Larrun » (de l'écrivain et poète basque Itxaro Borda). D'Ouest en Est, c'est le premier sommet français de la chaîne pyrénéenne. C'est aussi un massif de 12 kilomètres sur 6 et un territoire partagé entre cinq communes : Ascain, Sare, Urrugne, Biriatou et Bera. On peut voir des pierres marquant les limites de ces communes.
Sur l'un de ses flancs coule l'« Infernuko Erreka ». On trouve encore des cromlechs sur ses versants.
Les dernières carrières de la Rhune se situent à Ascain. On y extrait du grès et des lauzes, très solides, pour faire des dalles sur le sol, depuis 1920. Ces lauzes constituent le pavage de certaines rues d'Anglet et de Bayonne (50 000 mètres carrés !) mais également d'Angoulème et Saint-Brieuc en Bretagne. En Pays Basque intérieur, de nombreuses maisons les utilisent comme clôture car elles sont très décoratives. Elles constituent également certaines pierres tombales.
En 1966, l'émetteur TDF lui est ajouté. C'est une grande antenne de 58 mètres qui diffuse également le radiotéléphone, le GSM et la TNT.
Le petit train date de 1924. Grâce à sa crémaillère, il gravit la montagne à 8 km/h.
Le Col d'Ibañeta
Le Col d'Ibañeta (1057 mètres) mène à Ronceveau. On peut y voir l'église de Santiago.
Autres monts
Parmi les montagnes basques, on peut aussi citer l'Artzamendi (926 m) avec ses radars, le Gorramendi, le Gorospil, l'Atxuria, l'Ibanteli, les Trois-Couronnes, les crêtes d'Iparla (1044 m), l'Ursuya (678 m), le Baïgura (897 m), le Zuhalmendi...
Certains flancs de montagnes ont servi de mines (mines d'or romaines au pied du Gorramendi : 1 à 2 g d'or par tonne de roche) ou de carrières de pierres (grès de la Rhune à Sare, gypse à Urrugne...).
Patrimoine
Le patrimoine basque est très riche, surtout au niveau culturel : linguistique, sportif, gastronomique, musical et bien sûr historique.
Éléments culturels
La croix basque ou lauburu
Symbole très célèbre du Pays Basque, son lien avec la Svastika hindouiste ne laisse aucun doute. Elle est représentée tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, a priori sans distinction.
Le mot « lauburu » signifie, en basque, « quatre têtes ».
On la retrouve absolument partout, principalement sur les étiquettes des produits alimentaires locaux, les devantures des restaurants et magasins, les maisons, portails et enseignes...
Le drapeau basque ou ikurrina
Le drapeau basque est constitué d'une croix droite blanche, qui représente Dieu, posée sur une croix oblique verte qui représente la loi (l'autonomie de la province, symbolisée par l'arbre de Guernica), elle-même sur un fond rouge qui symbolise le peuple. Sa conception remonte à 1911. Il représentait alors la Biscaye.
Le mouton
Le Pays Basque est aussi symbolisé par le mouton, par exemple sur les autocollants à l'arrière des voitures. Ce symbole est l'écho de ceux utilisés par les Espagnols (le taureau) et les Catalans (l'âne).
Les costumes et tenues de fête
Un élément récurrent est le béret, qui est traditionnellement noir, rouge pendant les fêtes.
À Noël, on aperçoit dans certains villages le personnage d'Olentzero, le charbonnier, réputé distribuer des bonbons aux enfants sages et du charbon aux autres !
Les ventas
Avant la Révolution Française, les Basques disposaient de privilèges, les fueros, leur permettant entre autres de ventre des produits à taxe réduite des deux côtés de la frontière espagnole (la taxe s'appelait la tabla car les marchandises étaient disposées sur une table). Ces privilèges furent abolis le 29 octobre 1841 par un décret royal mettant en place les droits de douane aux frontières.
Cependant, des ventas ont alors obtenu des concessions annuelles qui leurs permettent de vendre en France des produits aux prix espagnols. On peut de nos jours y acheter du tabac ou de l'alcool moins taxé mais également profiter de leurs mini-supermarchés et boutiques souvenir et bien-sûr des auberges, qui proposent des plats simples comme des omelettes aux champignons.
Les principaux lieux où se trouvent les ventas sont le col d'Ibardin et Urdax.
La sorcellerie
Sous Henri IV, en 1609, deux clans rivaux de Saint-Jean-de-Luz s'accusant mutuellement de sorcellerie, le conseiller Pierre de Lancre fut envoyé résoudre le problème. Il fit arrêter et torturer des centaines de personnes et exécuter 600.
En même temps, l'Inquisition espagnole jugeait les sorcières du village de Zugarramurdi dont six furent exécutées durant un autodafé. Elles étaient accusées de se rendre au sabbat (« akelarre » en basque, composé de « aker » : bouc et « larre » : pré) pour vénérer le diable. En fait, il s'agissait probablement de fêtes célébrant d'anciennes divinités basques, certaines étant également représentées par un bouc.
L'art funéraire
Il consiste à placer sur le haut des tombes une stèle verticale, arrondie et gravée. Certains symboles sont récurrents sur ces stèles discoïdales :
- La croix basque, bien entendu
- Une grande croix en supportant deux autres plus petites, ce qui représente le calvaire
- Des symboles chrétiens, comme IHS (transcription de « Jésus » en grec, ou de Jesus, Hominum Salvator en latin), la colombe (symbole de paix)...
- D'autres symboles comme des rameaux, fleurs de lys ou formes géométriques (étoiles, rosaces...)
Une stèle est composée d'un disque surmontant un carré (souvent décliné en trapèze ou en parallélogramme). Le carré représente la terre tandis que le disque figure l'infini du ciel. Ces deux éléments sont d'ailleurs en contact avec les zones qu'ils symbolisent. Le centre du disque est fréquemment mis en valeur par des motifs rayonnants (rayons, croix basque, colombes tournant autour de ce point...).
Les objets typiques
Le makhila est un bâton traditionnel, qui sert au bergers mais aussi pour marcher ou se défendre. Fait en bois de néflier, il se termine en effet par un pointe métallique.
Le chapelet basque est un autre nom du dizainier (sorte de petit chapelet en forme de bague).
La langue
L'origine de la langue basque reste assez énigmatique et ce dialecte ne fait pas partie des langues dites indo-européennes, contrairement à la quasi-totalité des langues européennes.
La langue se démarque par l'originalité de ses règles de construction (juxtaposition possible de plusieurs radicaux et suffixes), de grammaire (inexistence des genres, sauf pour les verbes lors du tutoiement) et de conjugaison (conjugaison de l'auxiliaire et accord avec les compléments en plus du sujet).
Pour mieux comprendre les noms des lieux, connaître quelques mots de la langue peut être utile :
- Aran : vallée
- Ardi : brebis
- Argi : lumière
- Bide : chemin
- Eder : beau
- Erreka : ruisseau
- Etxe : maison
- Gorri : rouge
- Harri : rocher
- Herriko etxea : mairie
- Ibar : plaine
- Ithuri : source
- Lepo : col
- Mendi : montagne
- Ur : eau
Cette langue est encore enseignée et parlée par une partie de la population. En plus des noms propres, on peut la retrouver dans les chants basques et la littérature.
La musique
L'élément le plus notable en terme de musique dans la culture basque est constitué des chœurs d'hommes, absolument remarquables. On peut par exemple citer le groupe Oldarra, qui chante a capella de nombreux chants, surtout religieux.
Aux techniques basques de chant, on peut ajouter d'autres artistes, comme Luis Mariano qui a beaucoup chanté sa région d'origine et ses villes.
Le Bertsu est un chant d'improvisation, qui donne lieu à des compétitions entre les Bertsulari.
Enfin, les chansons des fêtes de Bayonne sont à présent connues dans toute la France et même sans doute au-delà.
L'architecture
La célèbre maison basque est typique, avec son ou ses balcons. Elle est de couleur rouge basque ou vert basque et plus rarement bleue. Elle présente des poutres en bois, décoratives (des sortes de colombages) et un toit de tuiles couleur brique. Le linteau de la porte principale (atalburu) est souvent décoré, surtout en Basse-Navarre.
La plupart des églises basques possèdent des tribunes ou galeries, à raison d'un à trois niveaux. Traditionnellement, les hommes se plaçaient sur ces tribunes tandis que les femmes restaient dans la nef. La raison probable de cette spécificité régionale est l'accroissement de la population basque au XVIe siècle due à la culture du maïs arrivé d'Amérique du Sud. Les églises contiennent également des dalles gravées (jarleku) représentant les différentes maisons du village. On y brûlait des cierges filés en cire d'abeille (ezkoak) pendant les veillées funéraires. De tels cierges sont encore fabriqués par les moniales de l'abbaye de Belloc.
L'immense majorité des villages possèdent leur fronton. Celui-ci sert à pratiquer les sports locaux, en particulier la chistera. L'espace devant lui sert fréquemment de lieu de rassemblement pour des spectacles de danse basque.
Sports
Le rugby
Le rugby est un sport assez répandu en Pays Basque depuis les années 1900. Les clubs de Biarritz (le Biarritz Olympique) et de Bayonne (l'Aviron Bayonnais) sont de niveau européen.
L'Aviron Bayonnais (club de sport et principalement de rugby qui a fêté ses 100 ans en 2004).
La pelote basque
Le sport le plus typique du pays est la Pelote Basque ou Chistera, où deux équipes se renvoient une balle grâce à un mur. La balle est attrapée soit avec la main (dans le cas du jeu à « mains nues » où la paume est alors protégée), soit avec une raquette en bois (la Pala ou la Paleta) soit avec un panier tressé (la Chistera, très impressionnante). Dans le dernier cas, la balle subit une accélération gigantesque et atteint des vitesse faramineuses (250 voire 300 km/h).
Selon les spécialités, la pelote se joue sur un « mur à gauche » (Cesta Punta, main nue), un fronton (grand Chistera, main nue, Rebot, Pala) ou un trinquet (Xare, Pasaka, Pala). Il existe aussi le Joko Garbi.
Le nom « pelote » vient du fait que la balle est constituée d'un enroulement de fil (de coton) autour d'un noyau central (en caoutchouc spécial). Le tout est recouvert de deux peaux de cuir et pèse entre 115 et 125 g pour un diamètre de 65 mm.
Les joueurs sont appelés « pelotaris ». Les plus connus sont Joseph Apesteguy, alias Chiquito de Cambo, Pampi Laduche et Michel Etcheverry.
Le surf
Le surf et le body-board sont aujourd'hui très pratiqués sur les vagues basques. Plusieurs championnats de surf ont lieu chaque année à Anglet et Biarritz, spots reconnus mondialement, et rassemblent des sportifs du monde entier. Les vagues des Landes (Mimizan, Biscarosse...) sont elles aussi réputées pour les sports de glisse.
Le surf fut sans doute inventé dans les îles Hawaï, il y a plusieurs siècles. Il s'est ensuite développé aux États-Unis et en Australie. Il fut apporté au Pays Basque en 1956 par l'Américain Peter Viertel pendant le tournage du film Le Soleil se lève aussi. Cependant, on rapporte que les locaux surfaient déjà, sans planche, ou avec un « planky », sorte de planche en bois recourbée.
En 1959, des surfers australiens viennent à Biarritz et y apportent la technique. Les locaux commencent alors à fabriquer des planches.
En 1966, la grande digue de la Barre, à Bayonne est construite. La modification progressive des courants entraînera la disparition d'un spot de qualité à cet endroit en 1973.
En 1987, une section sport-études de surf est créée au collège et lycée de Biarritz. Aujourd'hui, les lycéens d'Aquitaine peuvent même passer l'option surf au baccalauréat.
Dans les années 1990, l'augmentation de la conscience écologique provoque une amélioration de la qualité de l'eau. Enfin, dans les années 2000 apparaissent les webcams permettant de connaître l'état des vagues depuis le Web, sans quitter son ordinateur.
La force basque
La force basque peut réellement être qualifiée de « sport national ». Les épreuves ont lieu notamment pendant les fêtes des villages. On peut citer :
- « Soka tira » (tir à la corde) : tirer l'équipe adverse sur quatre mètres.
- « Untziketeriak » (l'épreuve des bidons) : parcourir la plus grande distance avec un bidon de 41 kg à chaque main.
- « Aizkolariak » (les bûcherons) : couper le plus rapidement possible des troncs d'arbres verticaux de six mètres.
- « Orga joko » (l'épreuve de la charette) : faire tourner sur son timon une charette de 360 kg, à bout de bras.
- « Harri altxatzea » (soulever de pierres) : hisser sur ses épaules une pierre de 250 kg.
- « Zaku lasterka » (course avec un sac) : courir avec un sac de 81 kg de maïs sur l'épaule.
- « Arpanariak » (scieurs) : couper un tronc de 60 à 75 cm de diamètre plusieurs fois.
- « Lasto altxatzea » (lever de ballots de paille) : hisser à 8 mètres de haut une botte de paille, à l'aide d'une corde et d'une poulie.
Les danses basques
Le mutxiko se danse en cercle et se compose de pas et de sauts.
Le fandango est d'origine andalouse, mais les Basques en ont développé une variante qui leur est propre.
Le golf
De nombreuses villes possèdent un mini-golf et certaines, comme Anglet, Bidart et Arcangues, un vrai terrain de golf.
Les échasses
Les échasses servaient à l'origine pour ne pas se mouiller les pieds et étaient utilisées entre autres par les facteurs et les bergers. C'étaient des échasses basses (60 cm). Elles tenaient en place grâce à des guêtres tricotées par les bergers. Ceux-ci étaient vêtus d'une peau de mouton (qui pesait près de deux kilos) et d'une veste, en plus du traditionnel béret noir. Les échasses hautes (1,20 m) ont été inventées plus tard, en 1890 et servaient à... draguer !
Les courses de vaches
La course de vaches et de taureaux est traditionnelle. Les animaux sont lâchés dans les rues et le public y assiste protégé par des barrières que les plus téméraires peuvent franchir. Les accidents ne sont pas rares.
La corrida
La corrida, issue de la culture espagnole, est encore pratiquée. On trouve des arènes notamment à Bayonne.
Gastronomie
Les fromages
Le Chistera est un fromage fait de laits de vache et de brebis mélangés.
L'Ossau-Iraty est un fromage pur-brebis, à Appellation d'Origine Contrôlée, réalisé en plusieurs étapes :
- caillage (réalisé à 30°C par l'ajout de présure)
- découpage (pour faciliter l'égoutage)
- brassage/chauffage (pour séparer le caillé du petit lait)
- moulage/pressage (dans un moule perforé)
- salage (par du gros sel ou de la saumure)
- affinage (deux ou trois mois minimum, dans des caves humides où il est souvent retourné et brossé)
On peut encore citer l'Etorki (au lait de brebis pasteurisé, affiné sept semaines).
Les viandes
Le jambon de Bayonne est réputé. Il est cru, salé et séché. Il est préparé traditionnellement avec du sel de Salies-de-Béarn. Le label précise que le séchage doit durer au moins 7 mois.
Le foie gras est un produit traditionnel dans tout le Sud-Ouest de la France, dans le Pays Basque, les Landes et la Dordogne. On y voit donc de nombreux élevages d'oies et de canards, ces volailles étant gavées pour obtenir le foie gras.
L'axoa est une recette faite à partir de viande de veau hachée.
Le lomo est de la viande de porc dont la surface est recouverte d'épices.
Les plats
La pipérade, à base de tomates, de poivrons et d'œufs se mange avec du jambon de Bayonne.
Le poulet basquaise est lui aussi à base de tomates et de poivrons.
Les pâtisseries
Le gâteau basque est un gâteau circulaire et plat, rempli de crème pâtissière, nature ou aux cerises.
Les mouchous de Saint-Jean-de-Luz sont de petit gâteaux dont le nom signifie « bisou » en basque. Parmi les pâtissiers qui les fabriquent, on peut citer les maison Adam, fondée en 1660, et Pariès, fondée en 1893.
Les churros ne sont pas d'origine basque mais espagnole. Ces beignets longs et sucrés sont cependant très courants dans le Pays Basque (et dans toute la France). On peut en acheter dans de nombreuses manifestations culturelles ou commerciales ou bien les faire soi-même. Les churros achetés dans les foires sont souvent composés d'eau et de farine, mais les churros maison, faits avec une pâte à choux sont bien meilleurs :
Dans une casserole, faire chauffer sans bouillir 2 dL d'eau, 30 g de beurre et un peu de sucre. Y jeter d'un coup 90 g de farine tamisée. Rechauffer à feu modéré pour cuire lentement, en tournant sans arrêt, jusqu'à former une boule.
Sortir la casserole du feu et incorporer un à un 2 œufs et un jaune d'œuf en mélangeant à chaque fois, puis ajouter une pincée de levure en poudre.
Laisser refroidir la pâte puis la mettre dans une douille avec une ouverture en étoile d'environ 1 cm de diamètre moyen. Faire tomber des sections de pâte de quelques centimètres de long dans de l'huile chaude non bouillante en coupant la pâte avec des ciseaux.
Égoutter sur du papier absorbant. Saupoudrer de sucre glace. Servir tiède.
Les épices
Les piments d'Anglet sont des piments doux et consommés verts (donc non-totalement mûrs).
Les piments d'Espelette sont des piments forts, consommés rouges (mûrs), frais ou séchés. Le séchage se fait sur les façades des maisons (certaines en sont couvertes !). Les piments peuvent ensuite être réduits en poudre pour servir d'assaisonnements et être ainsi conservés. Ce piment bénéficie d'une AOC et d'une AOP. La récolte se fait à la main, à partir du mois d'août. La production est restreinte à 10 communes : Aïnhoa, Cambo-les-Bains, Espelette, Halsou, Itxassou, Jatxou, Larressore, Saint-Pée-sur-Nivelle, Souraïde et Ustaritz.
Bayonne était autrefois connue pour son sel de terre. Les salines ont maintenant fermé. L'essentiel de la production en sel de terre de la région se situe dès lors à Salies-de-Béarn (où se situe également un musée du sel).
Les alcools
Le vignoble Irouléguy est un AOC, dont les origines remontent au XIe siècle, lorsqu'il était cultivé par les moines. Il s'étend sur environ 200 hectares et 15 communes autour du village d'Irouléguy et sa production s'élève à plus de 5000 hectolitres.
L'izarra est une liqueur à base de plantes qui peut être jaune ou vert.
Le patxaran est une liqueur à base de prunelles sauvages et d'alcool anisé.
Faune et flore
Le pottok
Le pottok est une sorte de cheval trapu (1,15 m à 1,45 m au garrot) et semi-sauvage : il est élevé en liberté dans les montagnes, souvent avec une cloche au cou mais a toujours un propriétaire. Présent dans la montagne basque depuis le quaternaire, sa petite taille lui a valu d'être utilisé dans les champs et les mines européens. Il est aujourd'hui élevé pour l'équitation. En 1971, les haras nationaux lui ont donné le statut de poney ce qui réglemente son élevage et limite ses croisements avec d'autres races, qui sont contrôlés par l'Association Nationale du Pottok.
Les moutons
Les trois principales races locales de moutons sont :
- Manèches tête noire (tête et pattes noires et laine blanche
- Manèches tête rousse (plus petit et sans cornes)
- Basco-béarnaise (avec de grandes cornes)
On dénombre plusieurs centaines de milliers de brebis dans les Pyrénées-Atlantiques.
Les chiens
Les patous des Pyrénées sont réputés comme étant les seuls chiens pouvant faire fuir les loups. Ils étaient autrefois très utilisés comme chiens de berger. Ce sont des chiens blancs à poils longs et à la truffe noire. On peut aussi en voir un dans la série Belle et Sébastien.
Il ne faut pas les confondre avec les bergers des Pyrénées, chiens plus petits, à « face rase » ou à poil long.
Les oiseaux
Les vautours fauves sont d'excellents planeurs, profitant par leur envergure (qui peut atteindre 2,50 m) des courants ascendants pour voler sans se fatiguer. Ces oiseaux sont exclusivement charognards et jouent le rôle de nettoyeurs de la nature : ils se nourrissent des cadavres de moutons qu'ils repèrent de très haut grâce à leur vue extraordinaire. Ils vivent en colonies et nichent dans les falaises. Ils n'ont qu'un petit à la fois, qui naît en avril. Chassé jusqu'en 1962 (car considéré, à tort, comme nuisible), leur population a énormément diminué pour atteindre les 25 couples dans les années 1970. Le déplacement des cadavres d'animaux à proximité des falaises a aidé l'espèce à recoloniser les lieux pour atteindre 150 couples en France en 2000.
D'autres espèces remarquables ou rares sont : l'hirondelle de rochers, l'océanite tempête, le tournepierre à collier, le cormoran, l'huîtrier pie, le macareux moine, le guillemot de Troïl, le pingouin torda.
Les élevages d'oies et de canards sont nombreux, pour pouvoir produire du foie gras.
Le pin des Landes
Il s'étend assez au Sud sur la côte et on peut ainsi observer plusieurs forêts de pins à Anglet : la pignada, la forêt de Chiberta et la Pignada.
La forêt de la Pignada fut financée par Napoléon III : celui-ci a offert 90 000 francs-or qui ont servi à planter 300 ha de pins. Il en reste 250 ha aujourd'hui. On peut aujourd'hui s'y promener à pieds ou à vélo et y accomplir un parcours sportif dans les arbres.
Les espèces endémiques
La côte basque abrite aussi plusieurs espèces de plantes vivant dans les dunes qui n'existent nulle part ailleurs au monde et sont donc potentiellement en danger d'extinction.
Chasse et pêche
La chasse à la baleine
La chasse à la baleine était également pratiquée, notamment à Biarritz où l'on peut encore voir, face au Port Vieux, un grand rocher plat sur lequel elles étaient dépecées. Le commerce d'huile de baleine par les Basques est attesté dès l'an 670 et cette activité devient courante au cours du XIIIe siècle.
La raréfaction des baleines au XVe siècle pousse les Basques à s'aventurer plus au large, voire jusqu'en Terre-Neuve et au Labrador au tout début du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, cette activité décline, car les Anglais et les Hollandais interdisent la chasse au Groenland. De plus, l'Espagne envahit le pays et s'empare des navires.
Finalement, ce sont les Américains qui règnent sur l'Atlantique Sud aux XVIIIe et XIXe siècles. Le dernier baleinier français cesse son activité en 1868. L'activité reprend au XXe siècle, suite à l'invention du harpon explosif. Les prises s'élèvent à 50 000 prises par an, toutes espèces confondues.
La Comission Baleinière Internationale naît en 1946 et le moratoire est déclaré en 1982.
La pêche
Il y a quelques siècles, la pêche à la morue, pratiquée par les Terre-neuvas tenait une place importante dans la vie de la côte basque.
La ville de Saint-Jean-de-Luz est aussi connue pour être un port de pêche au thon.
Les anciennes barques de pêche étaient les trainières. Elles servent aujourd'hui à faire la course.
La chasse à la palombe
La chasse à la palombe est une autre activité traditionnelle et populaire dans les montagnes basques. La méthode, appelée « pantière » et datant de plusieurs siècles, consiste à attirer les palombes dans des filets verticaux (mesurant jusqu'à 20×20 mètres) placés dans les cols et suspendus à des tours en bois (les pantières). Le vol de palombes est canalisé par des chasseurs qui tirent derrière elles des disques de bois leur faisant croire à l'attaque d'éperviers. Elles se précipitent alors dans le piège.
Une autre technique utilise les palombières, sortes de tours camouflées.
Villes et villages de la côte
Ces villes et villages sont classés en suivant la côte, du Nord au Sud : [Bayonne] - [Anglet] - [Biarritz] - [Bidart] - [Guéthary] - [Saint-Jean-de-Luz] - [Ciboure] - [Urrugne] - [Hendaye]
Bayonne - Baiona
Bayonne est construite autour d'une ancienne ville fortifiée, le Vieux Bayonne, dont on peut encore voir les remparts, les douves (qui sont bien sûr à sec) et le pont levis ainsi que plusieurs portes.
La ville est bâtie sur les deux rives de la Nive et de l'Adour, qui se rencontrent dans le centre-ville. Au milieu du Y formé par les deux rivières se trouve une petite échauguette fraîchement restaurée.
Le centre de la ville, à la confluence de la Nive et de l'Adour, était autrefois le port où les marchandises arrivaient par bateaux avant ce circuler dans de plus petits canaux, sur des barques. L'un des commerces les plus importants était celui du vin, mais Bayonne est aussi la capitale du chocolat depuis quatre siècles. C'est également là qu'a été inventée puis produite la baïonnette, lors de révoltes au XVe siècle, pendant lesquelles les paysans à court de poudre eurent l'idée de fixer leur couteau à leur mousquet.
Le Château Neuf
Édifié au XVe siècle par Charles VII, il se trouve à côté d'un ancien arsenal.
Le Château Vieux
C'est le vicomte de Bayonne qui l'a fait construire à la fin du XIe siècle sur l'ancien castellum romain. Parmi les personnes connues qui y ont séjourné, on compte Du Guesclin, Louis XI, François Ier, Charles IX et Louis XIV.
Le théâtre
Dans l'ancienne ville se trouve un théâtre, du balcon duquel on peut voir l'effigie du Roi Léon pendant les fêtes.
La citadelle
La citadelle, construite par Vauban, est située sur la rive droite, plus en hauteur.
La cathédrale
La cathédrale Sainte-Marie est d'architecture gothique (caractérisée par une voûte avec un croisé d'ogives qui repose sur des contreforts) rayonnant. Classée au patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1998, sa construction remonte au XIIIe siècle et s'est terminée au XVIe siècle, des remaniements ayant eu lieu au XIXe siècle. On la repère de loin grâce à ses deux flèches pointues de 70 m de haut ; elle est placée sur la butte entre la Nive et l'Adour. Les deux flèches sont l'œuvre de Boeswilwald, disciple de Viollet-le-Duc et datent donc du XIXe siècle (1872 à 1880).
L'édifice mesure 80 mètres par 33 et sa hauteur sous voûte est de 26,5 mètres (contre 42 pour la cathédrale d'Amiens, la plus haute de France), en sept travées de trois étages. Les tympans, à l'extérieur, furent privés de leurs statues pendant la Révolution. L'anneau du heurtoir de la porte Nord est remarquablement travaillé et devait servir d'« anneau d'asile » : la protection de l'évêque était assurée à quiconque y mettait la main. Ce portail est bâti en calcaire blanc de Bidache.
Son cloître, magnifique, est l'un des plus vastes de France. Il date du XIVe siècle mais fut remanié au XIXe siècle. Bâti sur un ancien cimetière, il servait également aux réunions de l'administration médiévale de la ville ainsi que des marchands et contient plusieurs tombeaux. Comme le reste de la cathédrale, il est fait principalement en grès ocre extrait à Bayonne, dans le quartier de Mousserolles.
Les vitraux de la cathédrale datent de la Renaissance et furent restaurés au XIXe siècle. Les clefs de voûte sont aux armes de l'Angleterre (qui tenait Bayonne jusqu'en 1451) et de la France.
Au-dessus de l'orgue, installé en 1865, se trouve une rose représentant les 7 jours de la création du monde, en 7 vitraux.
Sous le chœur se trouvent les tombeaux de plusieurs évêques. Celui-ci est entouré d'un déambulatoire donnant l'accès à sept chapelles, dédiées, si on les parcourt du Nord au Sud :
- À Saint Martin
- À Saint Pierre
- À Saint Joseph
- À la Vierge
- À Saint Jacques et au curé d'Ars
- Au Sacré-Cœur
- À Sainte Anne
Les chapelles du côté Nord sont dédiées (d'Est en Ouest) :
- À Saint Jean-Baptiste
- À Saint Jérôme
- À la Passion du Christ
- À Saint Léon
- À Saint Michel
- Aux Anges gardiens (et à Jeanne d'Arc dont on une statue est présente)
- Aux fonts baptismaux
Du côté Sud se trouve une grande chapelle dédiée à Saint Léon, martyr et premier évêque de Bayonne (qui aurait transporté sa tête après sa décapitation).
L'église Saint-André
L'église Saint-André, construite de 1856 à 1862 à l'emplacement d'une église médiévale et d'un collège, est de style néo-gothique. L'un de ses deux architectes, Hippolyte Durand, a aussi commencé la réalisation de l'hôtel impérial, à Biarritz. Elle mesure 60 mètres de long et 22 de large. La hauteur sous voûte de sa nef est de 21 mètres.
Jusqu'en 1901, ses tours étaient surmontées de flèches s'élevant à 71 mètres (soit un mètre de plus que celles de la cathédrale !), mais en raison de leur fragilité, elles ont été démontées, diminuant la hauteur des tours à 37 mètres.
Elle a de beaux vitraux et un tympan montrant le Christ entouré des représentations symboliques des quatre évangélistes, au-dessus de la porte centrale qui comporte aussi une statue de Saint-André. Les grandes orgues ont été offertes à l'église par Napoléon III en 1862.
Le port
Le port de Bayonne était très important dans le passé. Il a connu une crise importante dans les années 1950/1960, puis son activité a de nouveau augmenté et il est actuellement le 9e port de commerce de France. Passent encore par lui des engrais, de la ferraille pour les Aciéries de l'Adour, du soufre, du maïs, du pétrole brut et du bois. Le soufre, provenant du site pétrolier, est stocké en une petite colline jaune avant d'être transporté par wagons vers le port puis dans des cargos. Le port est donc encore industriel.
Il est également de plaisance : de nombreux voiliers de particuliers y sont amarrés, en face du quai des cargos. On peut voir, sur les quais le long de l'Adour, des canons de l'Empire, plantés dans le sol qui servent maintenant à l'amarrage des bateaux.
Au niveau de la Barre se trouvent une longue digue et un sémaphore qui aident les bateau à entrer dans l'embouchure de l'Adour.
L'hôpital Saint-Nicolas
Créé en 1663, il est ensuite devenu l'hôpital Saint-Léon. Il a recueilli les enfants abandonnés jusqu'en 1748 : il y a peu de temps, on pouvait encore observer un dispositif (une sorte de niche tournante dans un mur) permettant aux parents ne pouvant pas élever leur nourrisson de le confier anonymement à l'hôpital. Il est ensuite devenu le Musée Basque.
Les fêtes
Les fêtes de Bayonne, célèbres et anciennes, durent cinq jours (du premier mercredi d'août jusqu'au dimanche suivant) durant lesquels toute la population s'habille aux couleurs traditionnelles : chemise et pantalon blancs, béret, foulard et ceinture rouges. Les activités festives proposées font venir plus d'un million de personnes de toute la France et d'au-delà.
Cependant, il est sans doute regrettable qu'elles créent une telle affluence de touristes, en raison de certaines conséquences directes, comme la perte de certaines traditions, l'alcool qui coule à flots, les milliers de voitures qui dégradent les espaces verts, les rues sales et malodorantes encore plusieurs jours après les fêtes, qui constituent autant de désagréments pour les riverains.
Le marché médiéval
Le marché médiéval a lieu tous les ans et rassemble des artisans, producteurs agricoles et acteurs autour du thème du Moyen-Âge. On y trouve (presque) de tout, des spécialités régionales aux bijoux originaux en passant par les cottes de maille et les instruments de musique médiévaux.
La gare
Desservie par le TGV, il s'agit d'un bâtiment d'architecture néoclassique possédant une tour à horloge.
Anglet - Angelu
Anglet, de son nom gascon, est une ville située à l'angle formé par l'Océan et l'Adour. Elle est également à la frontière de la Gascogne et du Pays Basque et peut être considéré comme gasconne de certains points de vue. Son rayonnement au cours des siècles passés était plutôt faible, surtout comparé à ceux de Biarritz et Bayonne qui l'entourent. Il s'agissait en effet d'une petite ville (6000 habitants au début du XXe siècle), très maraîchère. Toutefois, son importance s'est accrue pendant la seconde moitié du XXe siècle. La ville compte 35 000 habitants au début du XXIe siècle et a su profiter du développement de la côte basque et du tourisme lié.
Le centre-ville
Dans le centre-ville d'Anglet, près du carrefour Saint-Jean, se trouve l'église Saint-Léon et sa fontaine. Face à elle, la mairie, a un style plus méditerranéen, avec son patio de style espagnol. Enfin, un jardin public très fleuri, situé derrière la mairie offre une promenade agréable.
L'église Saint-Léon
L'église Saint-Léon se trouve en centre-ville, près de la mairie. Sa façade a la forme d'un fronton, percé à son sommet où se trouvent deux cloches. Elle dispose de deux niveaux de tribunes.
L'église Sainte-Marie
Cette église possède deux niveaux de tribunes et un ex-voto en forme de bateau.
Le couvent des Bernardines
Anglet compte deux communautés religieuses : celle des Bernardines et celle des Servantes de Marie.
La chapelle des Bernardines date de la fin du XIXe siècle.
Dans le couvent se trouve un grand cimetière dont toutes les tombes sont faites de sable.
Une chapelle primitive en paille et au sol de sable, construite en 1847 et reconstruite à l'identique en 2007 est celle où l'impératrice Eugénie et l'Empereur Napoléon III sont venus prier la Vierge Marie pour demander un héritier pour la France.
La grotte de la Chambre d'Amour
On peut voir plusieurs grottes dans la falaise de la Chambre d'Amour. L'une d'elle est connue pour être celle où, selon la légende, se seraient réfugiés deux amoureux qui seraient ensuite morts noyés, surpris par la marée montante.
Sur le panneau destiné aux touristes, on peut lire qu'il s'agissait de Laorens, un pauvre orphelin, et de Saubade, la fille d'un riche cultivateur.
Le quartier de Chiberta
Le quartier de Chiberta est bâti dans une grande forêt, la Pignada, qui, comme celle des Landes fut demandée par Napoléon III pour assainir le lieu. On peut y voir la Villa Mauresque, maison grecque des années 1930, joliment décorée par des moulages.
Le quartier de Blancpignon
Le quartier de Blancpignon longe l'Adour. On y voit des épaves de bateaux finissant leur vie.
Le quartier de Brindos
Le quartier de Brindos est traversé par un petit ruisseau, la Polive, constitué des eaux de ruissellement de l'aéroport de Parme.
Le Lazaret
La forêt du Lazaret couvre un lieu où étaient autrefois mises en quarantaine les personnes qui arrivaient par bateau dans le port de Bayonne.
Dans le quartier de la Barre, on peut encore voir des blockhaus sur l'une des plages. Non-loin se trouvent d'immenses aires de promenade, entre le golf et la patinoire. La tour des signaux de la Barre date des années 1870.
La tour de Lannes
Cette ancienne tour se trouve non-loin du bord des pistes de l'aéroport de Biarritz-Parme. Il s'agit peut-être d'un ancien moulin à vent.
Le lac de Brindos
Il se situe au Sud de l'aéroport de Parme et est entouré par une zone pavillonnaire.
Le lac de Chiberta
Il est entouré de pins et se trouve près du golf d'Anglet.
Les étangs du Boucau
Ces étangs sont situés sur le lieu d'un ancien hippodrome. Ils communiquaient autrefois avec l'Adour puis en ont été isolés. Des travaux entrepris entre septembre 2005 et octobre 2007 ont permis de réaménager ce site, dans un programme de restauration visant à lui rendre ses écosystèmes et sa biodiversité d'origine, par exemple par l'apport d'arbustes qui avaient disparu et par l'élimination de certaines plantes invasives. Le lac Nord communique donc de nouveau avec l'Océan et constitue ainsi un milieu marin littoral dont l'eau se renouvelle partiellement à chaque marée via une vanne. Le lac Sud, isolé hydrauliquement du premier, contient une eau plus saumâtre et abrite donc des espèces différentes.
Le site couvre aujourd'hui 14 ha et abrite le parc écologique « Izadia ». Celui-ci se compose d'une exposition permanente payante et d'expositions temporaires gratuites qui complètent un espace naturel dont la visite est guidée par un lecteur audio/vidéo. On peut y admirer quelques oiseaux (cormorans...) ainsi que de nombreuses espèces de fleurs, dont certaines sont rares (Orchidée des Sables, Gesse des Marais, Hélianthème...), voire endémiques : Petite centaurée à fleurs serrées (Centaurium chloodes) et Œillet de France (Dianthus hyssopifolus ssp. gallicus).
L'aéroport de Parme
L'aéroport de Parme se situe pour 3/4 sur Anglet et pour 1/4 sur Biarritz. Il date des années 1950. En 2016, il a accueilli 1,35 millions de passagers. En 2017, il est desservi par 22 liaisons de 13 compagnies, dont certaines sont saisonnières (Londres, Luxembourg, etc.).
Biarritz - Miarritze
L'hôtel impérial, construit pour Napoléon III est aujourd'hui un hôtel de luxe. Le bâtiment a une forme de E, comme l'initiale du prénom de l'impératrice Eugénie.
La population de Biarritz est en moyenne aisée voire très aisée et l'on y trouve de nombreux magasins de luxe ainsi qu'un casino.
Le phare
Le phare de Biarritz mesure 44 mètres de haut. Construit au sommet d'une falaise, il culmine à 70 mètres au-dessus de l'océan. Sa lanterne est accessible via 248 marches, réparties en 3 escaliers (de 211, 18 et 19 marches). Sa construction a commencé en 1831 et son inauguration date du 1er février 1934. Le lieu où il se trouve s'appelait le cap Hainsart (du basque « Haritz » : chêne, arbre dont il était entouré et qui est à présent remplacé par des tamaris). Le site s'appelle maintenant la pointe Saint-Martin. Sa lanterne dioptrique éclaire à une quarantaine de kilomètres au large. Elle est faite d'anneaux concentriques, modèle créé par Augustin Fresnel et éclaire de deux faisceaux blancs séparés de 7 et 2 secondes. Avant d'être blancs, ces éclats étaient rouge et blanc. La rumeur veut que le changement de couleur ait constitué une des causes du naufrage, le 14 décembre 1907 au large de Miramar, du trois-mâts le Padosa.
Au pied du phare se trouve un cadran solaire original : c'est la personne qui se place au centre qui sert d'aiguille. À côté de lui se trouve l'hélice du Frans Hals. Ce brise-glace de 103 mètres, immatriculé au port de Mourmansk en Russie devait être remorqué vers Bilbao pour en faire de la ferraille mais le mercredi 20 novembre 1996, le câble qui le remorquait s'est cassé et le navire s'est échoué sur la plage de Miramar. Il faudra le secours des trois remorqueurs français, les Abeilles Flandre, Supporteur et Picardie pour pouvoir le tirer de là puis le couler dans la fosse de Capbreton le vendredi 13 décembre 1996.
En contrebas du phare, côté Sud, se trouve un grand rocher plat surnommé « la Frégate ». Il ressemble en effet à une coque de bateau.
La plage de Miramar
Elle se situe au Nord de la Grande Plage. Son nom signifie en espagnol « vue sur la mer ».
L'église orthodoxe russe
L'église Saint-Alexandre-Nevsky-et-de-la-Protection-de-la-Mère-de-Dieu fut construite de 1890 à 1892 pour la communauté russe qui venait passer des vacances à Biarritz.
La Grande Plage
La haut de la plage peut être parcouru sur une promenade où se trouvent un casino et une piscine d'eau salée.
L'église Sainte-Eugénie
L'église Sainte-Eugénie, nommée d'après le nom de la femme de Napoléon III : l'impératrice Eugénie, est une église néogothique en pierres grises qui domine le vieux port.
Sa construction a duré de 1898 à 1903. Auparavant s'élevait à cet endroit la chapelle Notre-Dame-de-Pitié. La construction du clocher a commencé en 1927 et les cloches y furent installées en 1931.
L'édifice possède des vitraux de Luc-Olivier Merson. Sa crypte a hébergé plusieurs expositions d'art de la ville.
La maquette de bateau en ex-voto est un trois-mâts de guerre armé de canons, à la coque bleue, noire et blanche : La Mathilde.
La chapelle impériale
Elle fut fréquentée par l'impératrice Eugénie.
Le Vieux Port
... à ne pas confondre avec le Port Vieux.
Ce port est encore actif, pour la pêche et pour des activités touristiques, comme la plongée sous-marine.
Le Musée de la Mer
Biarritz possède un musée de la mer, avec de nombreuses espèces marines d'invertébrés et de poissons, parmi lesquels des requins et différents représentants de la faune atlantique.
Une animation assez célèbre est le bassin des quatre phoques gris, dont on peut voir les repas. Plusieurs naissances de phoques ont eu lieu au Musée, dont la dernière est celle de Naïa, née le 16 décembre 2005, qui pesait alors une quinzaine de kilos pour 80 cm.
L'une des salles présente des éléments sur l'étude de la mer à l'aide des nouvelles technologies, dont l'exploration spatiale. D'autres salles présentent le monde de la mer et l'histoire de la chasse à la baleine.
L'idée de sa création est due au marquis Léopold de Folin, qui l'a formulée en 1871.
Le rocher de la Vierge
Le rocher de la Vierge est relié à la côte par une passerelle construite par les ateliers Eiffel.
À côté de lui se trouve un rocher surmonté de deux croix sur l'une desquelles est écrit « De la Surprise de Boulogne | 20 | 9 bre | 1895 | Priez pour eux
» en mémoire d'un naufrage.
Le Port Vieux
... à ne pas confondre avec le Vieux Port.
Face au Port Vieux, se trouve un autre rocher plat, sur lequel, dit-on, étaient dépecées les baleines du temps où les Basques les chassaient.
La côte des Basques
La descente jusqu'à la mer se fait par d'immenses escaliers qui zigzaguent sur la falaise.
Ilbarritz
Le château d'Ilbarritz fut construit pour le baron Albert de l'Espée (1852-1918), héritier de la famille de Wendel, passionné d'orgue. Le château contenait un orgue Cavaillé-Coll sur lequel le baron jouait Wagner de mémoire, fenêtres ouvertes ! Le baron possédait pas moins de quinze châteaux et villas partout en France. L'orgue est à présent dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Le château est inscrit aux Monuments historiques depuis 1990.
Le lac Marion
Il est possible d'en faire le tour au cours d'une agréable promenade bordée d'arbres de nombreuses espèces. On y trouve l'entrée d'un tunnel de l'ancienne voie ferroviaire de Biarritz-la Négresse.
Le lac Mouriscot
Parfois orthographié Morisco, autrefois « lac de la Moriscotte » (Marquis Léopold de Folin, 1887), ce lac de 15 ha se situe en contrebas de la gare de Biarritz. Il est entouré par 10 ha de marais dans lesquels vivent de nombreux oiseaux. Situé à 13 m au-dessus du niveau de la mer, sa profondeur atteint 15 m.
Au XIXe siècle, il était utilisé pour l'élevage de truites, perches, carpes et ombles chevaliers. Il fut ensuite utilisé comme base pour les hydravions puis pour le ski nautique. Une partie appartient aujourd'hui au Conservatoire du littoral et des rivages lacustres et est un espace naturel accessible aux promeneurs.
La gare de Biarritz-La Négresse
Elle est désservie par le TGV.
L'ancienne gare
Située en plein centre-ville, elle était autrefois reliée à la gare de La Négresse.
Bidart - Bidarte
La place centrale est assez jolie. Elle est entourée par la mairie typique, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption et le fronton où l'on joue à la chistera.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Comme beaucoup d'églises basques, elle contient un ex-voto en maquette de bateau. Ses fonts baptismaux sont remarquables, avec leur décor en bois et mosaïque.
La côte
Une promenade, en haut des falaises, passe par la chapelle de la Madeleine près de laquelle on peut s'asseoir pour regarder la mer. Plus au Nord se situe l'escalier impérial.
Une falaise de Bidart montre la limite méso-cénozoïque, appelée également limite Crétacé-Tertiaire ou K/T qui est la limite géologique entre les roches des ères secondaire et tertiaire. Celle-ci marque un renouvellement important des fossiles et correspond à l'extinction de masse lors de laquelle les dinosaures ont disparu, il y a 65 millions d'années. Cette limite est constituée d'une couche d'argile sombre contenant une quantité anormalement élevée d'Iridium ainsi que des magnétites nickélifères qui sont des indices de l'entrée d'une météorite dans l'atmosphère à cette époque. D'autres indices peuvent également témoigner d'une activité volcanique importante sur toute la surface du globe. Ces indices aident à imaginer les causes de l'extinction de la fin du secondaire qui sont probablement multiples.
Le moulin de Bassilour
Il s'agit d'un ancien moulin, qui date de 1741, est encore en activité. Il utilise la force motrice de l'eau de l'Uhabia, une rivière côtière qui se jette dans l'Océan Atlantique à Bidart, pour moudre le grain.
Comme la plupart des moulins basques, ses roues à aubes, appelées rouets, sont à axe vertical.
Guéthary - Getaria
L'économie de ce village était autrefois tourné vers la pêche et la chasse à la baleine. La ville est aujourd'hui plus balnéaire, en partie grâce au surf. On peut admirer sa côte rocheuse et ses criques. La façade de la Poste est faite en grès de la Rhune.
L'église Saint-Nicolas
Cette église existe depuis au moins 1577 et fut rénovée en 1859. Sa tribune est inscrite aux Monuments historiques.
Elle est située tout en haut de la ville, sur une colline qui fut creusée pour y faire passer l'autoroute.
Saint-Jean-de-Luz - Donibane Lohizune
C'est Napoléon III qui a lancé la mode des vacances à Saint-Jean-de-Luz, en 1854, ce qui entraînera la création du premier chemin de fer en 1864. Au XVIIe siècle, la ville comptait 12 000 habitants.
La ville compte de très belles maisons, comme, par exemple, les maisons contigües appelées « Alexandrenia » et la « maison des trois-canons ». La première est de style basque et fut rénovée en 1690. La seconde, refaite au XVIIIe siècle, est décorée de trois canons en terre cuite servant de gargouilles. Son escalier date du XVIIe siècle.
La baie et la pointe Sainte-Barbe
Vers les années 1670, le quartier de la Barre est régulièrement dévasté par les tempêtes. Vauban conseillera donc des travaux en 1686 mais ceux-ci ne seront pas réalisés faute d'argent. Sous Louis XVI, une digue de 175 mètres de long est donc créée mais les tempêtes restent très destructrices. En 1707, un mur de 400 mètres sera mis en place mais devra être reconstruit tous les ans. La mer détruit beaucoup en 1749 et 1782 si bien que de nombreux Luziens quittent leur ville : la population se réduit de deux tiers en 25 ans.
En 1822, un quart de la ville est détruit par les eaux et la côte recule d'un à trois mètres par an ! Napoléon III fait donc fermer la baie en 1853 par trois digues (celles de Socoa, de l'Artha et de Sainte-Barbe), dont la construction durera de 1864 à 1876, d'une longueur totale de 325 mètres. La digue de l'Artha, construite en 30 ans avec plus de 3000 blocs de pierre de 50 tonnes ajoutera 250 mètres de protection. Cette digue fait 6 à 14 mètres de profondeur et il faudra 10 ans pour réaliser sa maçonnerie. Depuis, chaque année, 50 blocs de 50 tonnes sont ajoutés. Enfin, la digue de Sainte-Barbe, de 180 mètres, sera construite de 1873 à 1883.
En 1843, un établissement de bains de mer en bois est créé. Il sera remplacé en 1880 par un autre « en dur », la Pergola, qui durera jusqu'en 1928, année de la construction du bâtiment actuel, du même nom. Dans les années 1980, ses jardins seront remplacés par un hôtel.
Sur le flanc de la colline de Sainte-Barbe, côté océan, on peut admirer un pli géologique exceptionnel accessible seulement à marée basse.
Un peu plus au Nord, la crique des Motels Basques montre d'autres plis remarquables. Jusqu'au début du XXe siècle, une « pile d'assiettes » (superposition de couches de flysch), se trouvait en contrebas des falaises. Elle est à présent quasi-totalement érodée.
Près de la pointe Sainte-Barbe se trouvent la chapelle et la crypte du chevalier Firmin van Bree, un riche industriel et mécène bruxellois, citoyen d'honneur de Saint-Jean-de-Luz pour les développements qu'il y a produits (à savoir la contruction de trois villas et des Motels basques) et qui repose en ces lieux.
L'église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste fut mentionnée pour la première fois en 1186. Certaines parties de l'édifice datent des XIVe et XVe siècles. Trop petite, elle fut reconstruite en 1649. Aujourd'hui, elle mesure 50 mètres de long, 17 de large et 20 de haut. Son clocher mesure 35 mètres. Elle disposait d'un cimetière jusqu'en 1825.
On peut y voir des tableaux du XVIIe siècle représentant Saint Michel et Saint Martin ainsi qu'un remarquable buffet d'orgue placé sur des tribunes typiques du Pays Basque. Elle possède également un ex-voto sous la forme d'une maquette de bateau à aubes et à vapeur.
Il s'agit du lieu du mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse d'Autriche, fille ainée du roi espagnol Philippe IV, le 9 juin 1660.
Les maisons de Louis XIV et de l'Infante
Les maisons du futur couple royal donnent toutes deux sur le port de Saint-Jean-de-Luz. La maison où résida Louis XIV est aujourd'hui la mairie de la ville. Devant elle se trouve la place Louis XIV, avec son kiosque à musique.
Le port
C'est dans le port de Saint-Jean-de-Luz que débouche la Nivelle. Il s'agit d'un port de plaisance et d'un important port de pêche.
La chasse à la baleine à Saint-Jean-de-Luz
La Baleine des Basques (ou Baleine de Biscaye, ou Baleine franche de l'Atlantique Nord : Eubalaena glacialis) était chassée depuis le XIe siècle. Elle passait l'hiver dans le Golfe de Gascogne pour mettre bas. Des guetteurs la signalaient depuis l'Atalaye (tour de guet) par des feux ou des sons de cloche. Après sa capture, la baleine était découpée et sa langue, très prisée, était offerte aux personnalités importantes.
En 1600, on compte à Saint-Jean-de-Luz une soixantaine de navires baleiniers de 50 à 60 hommes, ce qui signifie que cette activité faisait vivre au moins 3000 hommes à cette époque.
Ciboure - Ziburu
Église Saint-Vincent
Cette église possède un clocher en bois.
La maison natale de Maurice Ravel donne directement sur le port de Saint-Jean-de-Luz et abrite l'office de tourisme.
Socoa - Zokoa
À Socoa, qui est un quartier de Ciboure, se trouve un fort, destiné autrefois à surveiller la baie de Saint-Jean-de-Luz. C'est Vauban qui l'a fait construire au XVIIe siècle.
Urrugne - Urruña
Le château d'Urtubie date de 1341.
Le panorama, avec vue sur l'Océan, y est remarquable : on voit la baie de Saint-Jean-de-Luz et la côte jusqu'à Bayonne et même au delà.
À Urrugne se trouve également une carrière de calcaire noir et une carrière de gypse. Près du hameau de Béhobie se trouve un glissement géologique géant datant de -90 millions d'années.
La montagne de Ciboure (411 m) offre une jolie randonnée jusqu'à une chapelle.
L'église Saint-Vincent
Le village possède une église typique. Sur son cadran solaire est écrit « Vulnerant omnes ultima necat. », en référence aux heures.
Elle dispose de tribunes à trois niveaux.
La chapelle Notre-Dame-de-Sokorri
Aussi appelée « Notre-Dame-du-Bon-Secours », cette chapelle est entourée de stèles funéraires et située au-dessus d'un chemin de croix.
Elle fut construite en 1627 par des marins d'Urrugne, en remerciement à la Vierge qui avait exhaucé leurs prières. Ils avaient en effet obtenu un vent favorable lorsque, sur l'ordre de Richelieu, ils étaient partis libérer la ville de La Rochelle, prise par les Anglais.
La chapelle, détruite vers 1793, puis reconstruite au début du XIXe siècle par des dons de la municipalité et de particuliers, a bénéficié de plusieurs restaurations, notamment en 1847, 1954 et 1996.
On peut y voir un tableau de la Vierge à l'Enfant chassant le serpent. De nombreux ex-voto y sont placés, pour remercier la Vierge.
Hendaye - Hendaia
Hendaye est connue pour sa grande plage et ses sites naturels. Les rochers dits « jumeaux » de la plage ont été formés à partir de la falaise par l'érosion.
Le château d'Abbadia
Ce château, classé comme monument historique, fut construit en style néo-gothique par Eugène Viollet-le-Duc et Edmond Duthoit à la demande de l'astronome Antoine d'Abbadie, pour qui il a servi d'observatoire.
La corniche basque
Il s'agit d'une zone naturelle située en haut des falaises disposant d'une faune (oiseaux, lézards...) et d'une flore (lande) intéressantes. Elle est gérée par le Conservatoire du littoral.
La baie de Loya
Cette baie, gérée par le Conservatoire du littoral, présente des formations géologiques intéressantes (îlot, dépôts marno-calcaires et conglomérats de -86 à -66 millions d'années), y compris au niveau de l'anse Sainte-Anne.
La baie de Chingoudy
Au niveau de l'estuaire de la Bidassoa se trouve une vasière qui accueille de nombreux oiseaux, sédentaires ou migrateurs de passage. On peut voir dans cette réserve naturelle que constitue la baie de Chingoudy : chevaliers, cormorans, martin-pêcheurs, aigrettes et bergeronnettes, en plus des habituels mouettes et goélands.
Villes et villages de l'intérieur
Cambo-les-Bains - Kambo
Cette ville doit son nom à son statut de ville thermale.
Les établissements de bain existent toujours et sont situés le long de la Nive, séparés d'elle par un chemin de promenade très fleuri.
La villa Arnaga
On peut y admirer la villa Arnaga, qu'Edmond Rostand a fait construire entre 1903 et 1906. La villa et les jardins furent financés uniquement avec les droits d'auteurs de Cyrano de Bergerac ! L'auteur s'est installé à Cambo en 1900 pour des raisons de santé. Pour choisir le nom « Arnaga », il s'est inspiré d'un ruisseau, l'Arraga, qui coule en contrebas et sur lequel se trouve un beau moulin.
Edmond Rostand a fait bâtir sa villa avec tout le confort moderne : un chauffage à air pulsé, dont on peut voir les grilles dans certaines pièces et même l'électricité, produite par une turbine alimentée avec l'eau de l'Oursouya.
En 1922, la propriété est vendue à des armateurs portugais qui la vendront en 1946 à des couturiers français qui ne changeront pas la décoration. La mairie de Cambo rachète la propriété dans les années 1960 et y transfère la musée Edmond Rostand. La villa sera inscrite aux Monuments Historiques en 1995 et son parc est le seul en 2006 à porter le label « Jardin remarquable » dans toute l'Aquitaine. La villa était rouge à l'origine comme l'attestent plusieurs documents d'époque mais a été peinte en vert au cours du XXe siècle. À l'occasion de son centenaire, en 2005-2006, sa couleur initiale lui est rendue. Elle attire 65 000 visiteurs par an.
- Le grand salon a un parquet en chêne et dispose d'un balcon d'où le poète offrait des vers à ses invités. Une fresque sur le mur est inspirée d'un poème de Victor Hugo : la fête. Edmond Rostand se disait en effet inspiré par Victor Hugo, Shakespeare et Cervantes (l'auteur de Don Quijote), dont les bustes se trouvent côte à côte dans les jardins. On peut voir dans une vitrine le César que Gérard Depardieu a offert au musée en 1991, remporté pour son rôle de Cyrano.
- Dans la bibliothèque se trouvent deux toiles : Les cygnes noirs et L'Automne ainsi qu'un vitrail représentant le pommier du jardin d'Eden au pied duquel se trouve un chardon. Des photographies des différents acteurs ayant joué Cyrano (un rôle de 1400 vers !) sont présentées. Le premier d'entre eux est C.Coquelin, le 27 décembre 1897 qui inaugurera le triomphe international de la pièce, alors qu'Edmond Rostand n'avait que 29 ans. La grille de la bibliothèque a été réalisée par le grand père de Boris Vian. Elle représente un bouquet de roses, en trois dimensions, en référence à Rosemonde.
- La salle à manger est en partie en marbre et le reste est en bois peint, qui imite le marbre. Les volets, qui se situent à l'intérieur, sont couverts de miroirs pour donner l'impression d'une pièce immense. Au centre de la pièce se trouve la sonnette pour prévenir les domestiques (ils étaient une quarantaine, pour s'occuper de la maison, des écuries, du verger et de la vigne...) que l'on passait au plat suivant. Au-dessus des quatre portes se trouvent des allégories peintes des quatre éléments. Dans la pièce se trouve également une sorte de radiateur électrique, extrêmement moderne en 1906. On peut également remarquer que des gonds décoratifs ont été rajoutés aux portes ! Toute la pièce fait donc penser à un décor de théâtre.
- Le bureau possède de jolies boiseries. Edmond n'y travaillait pas : il préférait sa chambre, mieux chauffée. Trois essences d'arbres se trouvent dans le plancher : acajou, érable et chêne. Une porte dérobée mène à une autre pièce.
- Celle-ci a l'apparence d'une cuisine mais n'était en fait qu'un endroit où attendaient les plats avant d'être servis et après être arrivés par un monte-plat. Une frise de carrelage représente des poules avec leurs poussins gobant des insectes, scène faisant bien sûr référence à Chantecler.
- À l'étage se trouvent les chambres dont la première était celle des enfants qui est maintenant consacrée à L'Aiglon, joué pour la première fois en 1900 par Sarah Bernhardt.
- Une chambre intermédiaire permet de voir les jardins dans lesquels Edmond a fait transplanter des chênes de 30 ans. La rumeur veut que des nazis aient habité la villa pendant la Seconde Guerre Mondiale et une photographie laisse penser qu'ils auraient fait représenter la croix gammée dans les jardins, comme une photo semble le montrer. Il s'agissait en fait sûrement d'une croix basque.
- La chambre de Rosemonde est verte et disposait d'une moustiquaire. On pouvait y voir une toile, représentant des scènes de contes pour enfants, qui a été vendue.
- La chambre d'Edmond a un parquet remarquable ainsi que des lambris d'orme. Les fenêtres sont doubles et un piston permet d'ouvrir les deux fenêtres du même geste. Celles-ci servent à mieux isoler la chambre, située à l'Ouest et donc très ventée.
- Le salon bleu montre des photos d'époque.
- Dans le boudoir de Rosemonde sont présentés les habits d'académicien d'Edmond, de son père et de Jean. Trois générations d'académiciens se sont donc succédées. Edmond fut élève au lycée Stanislas à Paris. On peut voir dans cette pièce une pendule avec un cadran à 14 heures ! Celle-ci, réalisée par le grand-père de Boris Vian, marque donc midi à 14 heures ! Elle fonctionne mais ne sonne que 12 coups. On raconte qu'elle servait à Edmond pour faire des plaisanteries à ses invités.
- Dans les appartements des invités se trouvent des dessins représentant les costumes de Chantecler qui étaient très encombrants : les acteurs devaient jouer des animaux de basse-cour et l'un d'eux portait près de 8kg de plumes ! On peut également voir un tableau électrique avec d'énormes fusibles et interrupteurs.
- La chambre rouge est consacrée à Jean Rostand.
- La salle de bains est construite sur un plancher à clairvoie sous lequel se trouve une plaque de plomb. Y verser de l'eau bouillante permettait de prendre des bains de vapeur.
- Une autre petite pièce présente des dessins divers.
- Sur le palier de trouve une demi-coque représentant celle du trois-mâts barque Edmond Rostand, lancé le 6 novembre 1900.
- Enfin au rez-de-chaussée se trouve la salle de jeux décorée par des illustrations de George Delaw, comme une pré-bande-dessinée.
Les jardins sont à l'anglaise d'un côté, avec des Cornouillers de Floride, magnifiques arbres aux fleurs blanches et à la française de l'autre côté. On y trouve trois bassins ainsi que les bustes des trois plus grands auteurs du monde, décorés de citations :
Nom | Nationalité | Dates | Citation | Photo |
---|---|---|---|---|
William Shakespeare | Anglais | 1564-1616 | ...elements so mix'd in him... | |
Victor Hugo | Français | 1802-1885 | ...et tranquille, il prit la grande Lyre... | |
Miguel de Cervantes | Espagnol | 1547-1616 | ...Dios sabe si hay Dulcinea o no el el mundo... |
Ces jardins abritent enfin un festival de théâtre qui a lieu tous les ans pendant quelques jours à la mi-août. J'ai eu le plaisir d'y voir jouer Don Quijote de Cervantes et Le Misanthrope de Molière.
Biographie d'Edmond Rostand
Écrivain français né 1 avril 1868 à Marseille ; décédé 2 décembre 1918 à Paris.
L'auteur de Cyrano de Bergerac, L'Aiglon et Chantecler a été reçu à l'Académie Française le 4 juin 1903. Marié le 8 avril 1890 à Rosemonde Gérard, il a eu d'elle deux garçons : Maurice, poète resté dans l'ombre de son père et mort célibataire et Jean, célèbre biologiste, académicien et passionné par les batraciens (le pommeau de son épée d'académicien représente une grenouille !), dont l'unique fils est mort sans descendance en 2003. Rosemonde encourageait énormément son mari dans son écriture et allait même jusqu'à récupérer des pages de brouillon dans la poubelle pour y rechercher des idées ! Lassée de cette vie, elle quittera Edmond en 1914 pour vivre à Paris. Edmond y décèdera de la grippe espagnole.
Aïnhoa - Ainhoa
L'un des plus beaux villages de France. C'est de là que part le chemin pour monter à la chapelle de l'Aubépine.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Elle est entourée d'un cimetière et son cœur est richement décoré, en bleu et or.
Le Col de l'Aubépine
Le Col de l'Aubépine abrite la chapelle de l'Aubépine et un calvaire. On peut également y voir des stèles caractéristiques de l'art funéraire basque.
On peut en partir pour monter vers l'Erebi, l'Axulegi et le Mondarrain (750 m).
La Bastide-Clairence - Bastida
Il s'agit d'une bastide, c'est-à-dire une ville-neuve, fondée en 1312 par Louis Ier de Navarre, futur roi Louis X.
On peut voir dans ce village agréable la maison-vieille, de style navarrais, ainsi qu'un cimetière israélite datant d'entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle. On a répertorié 62 tombes datant de 1610 à 1785. Les Juifs de ce village étaient réfugiés d'Espagne et du Portugal et ont constitué jusqu'à 20 % de la population. Ils étaient en de bons termes avec les Chrétiens, sous la protection du Duc de Gramont, possédaient une synagogue, et devaient fournir un médecin et un apothicaire à chaque génération.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Consacrée en 1315 par l'évêque de Pampelune Arnaud de Puyana, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption fut reconstruite en grande partie de 1776 à 1779. Faite de grès ferrugineux et de calcaire de Bidache, elle mesure 42 m de long pour 24 de large et son clocher s'élève à 20 m. L'église a accueilli les États généraux du Royaume de Navarre aux XVIIe et XVIIIe siècles, jusqu'en 1789. Pendant la Révolution, les armoiries de Navarre qui figuraient sur la façade sont martelées.
Elle possède un porche roman du XIVe siècle et une nef à trois tribunes. Son cimetière-préau, pavé de dalles funéraires, est unique en Pays Basque. La voûte comporte 72 caissons sur lesquels figurent des blasons. La porte des cagots se trouve sous l'escalier extérieur. Les trois grands tableaux du chœur représentent saint Jean-Baptiste, l'Assomption de la Vierge et saint Nicolas.
Chapelle Notre-Dame de Clairence
Cette chapelle fut bâtie en 1886 par un habitant. Elle recouvre une fontaine réputée miraculeuse censée soigner les maladies de la peau et des yeux.
Urt - Ahurti
La ville d'Urt est située au bord de l'Adour, fleuve sur lequel elle disposait autrefois d'un port fluvial important et qu'un pont permet de traverser. La gare est desservie par le TER.
On peut y faire une belle promenade au bord de l'Aran, qui est un affluent de l'Adour.
L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie
Cette église fut construite en 1675 et contient un ex-voto en forme de bateau.
Communautés bénédictines
À Urt se trouvent le monastère Notre-Dame de Belloc, de l'ordre des Bénédictins et le couvent Sainte-Scholastique de l'ordre des Bénédictines.
Saint-Jean-Pied-de-Port - Donibane Garazi
Cette ville fortifiée est l'ancienne capitale de la Basse-Navarre, construite au confluent des trois Nives (d'Arnéguy, de Béhérobie et de Lauribar) où vivent de nombreuses truites bien visibles depuis l'un des ponts. Sa construction date de 716, par Garcia Ximènes, sur l'emplacement d'une ancienne ville brûlée par les Maures. Le Chevalier Deville y a fait construire un citadelle en 1668 que Vauban améliorera plus tard. On peut en parcourir le chemin de ronde (en empruntant la poterne puis l'escalier de la poterne).
Ce lieu est stratégique : la place forte devait autrefois protéger Bayonne et Orthez. En effet, elle est située juste en dessous des ports des Pyrénées, c'est-à-dire des cols, menant en Espagne.
Les vignobles d'Irouléguy sont situés sur la montagne Ardoy.
La ville est située sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, qui s'arrêtaient à l'église Saint-Jean.
Un célèbre bâtiment est la « prison des évêques ». Ce surnom est curieux car certains évèques ont bien séjourné dans la ville mais pas dans la prison.
Sare - Sara
C'est un des plus beaux villages de France. Sur le parcours de l'une des promenades, on peut trouver des fossiles. Ses carrières de calcaire sont encore exploitées. Les grottes de Sare, dont certaines sont visitables, ont été occupées par l'homme pendant la préhistoire, entre -35 000 et -10 000 ans.
C'est également à Sare que ce situe la gare d'où partent les touristes qui empruntent le petit train à crémaillère pour monter la Rhune.
L'église Saint-Martin
L'église Saint-Martin, récemment restaurée, comporte une tribune à trois niveaux.
Le cimetière
Il entoure l'église et comporte des stèles qui sont des exemples de l'art funéraire basque.
Saint-Pée-sur-Nivelle - Senpere
L'église Saint-Pierre
Construite à la fin du XVe siècle et remaniée au XVIIIe siècle, cette église mesure 30 m de long, 15 m de large et 15 m de haut. Elle possède un imposant clocher-tour, comparable à ceux d'Ascain et Sare, mais avec des contreforts. À l'extérieur, on remarque un cadran solaire et deux gargouilles. Un petit cours d'eau passe sous l'église.
La nef est entourée d'une tribune en bois sur trois niveaux. Les vitraux représentent saint Paul, saint Pierre, saint Marc et saint Luc. L'orgue fut construit par Joseph Merklin vers 1886 et modifié par Hervé de Bonnault en 1977. Le sol est pavé de 83 dalles funéraires dont une de 1507.
Dans le chœur se trouve un grand retable du XVIIIe siècle portant, au centre, une statue de saint Pierre entourée de deux bas reliefs représentant deux scènes de sa vie (le coq et les liens). Au sommet est représentée le Christ en croix. Dans la partie de gauche se trouvent les statues de saint Jean-Baptiste, de la Vierge à l'Enfant et de saint François d'Assise. À droite, saint Joseph est entouré de deux autres saints. La voûte de ce retable a une forme de coquille Saint-Jacques, en référence aux pélerins qui passaient par Saint-Pée pour rejoindre Compostelle.
Le lac
Il comporte une base nautique, avec des pédalos, un toboggan à eau et des jeux pour les enfants. Les plages sont payantes pendant la journée.
C'est un lac artificiel datant du milieu des années 1960. Au début des années 2000, on lui a ajouté une tyrolienne grâce à laquelle on peut survoler le lac à près d'une centaine de kilomètres/heure.
Itxassou - Itsasu
Le village d'Itxassou est situé à proximité de la Nive. On peut le longer lors d'une agréable promenade.
On rencontre alors le « Pas de Roland », nom donné au lieu où se situe un impressionnant rochers percé. Selon la légende, Roland aurait creusé le rocher avec son épée Durandal pour y faire passer son armée. D'autres sources racontent qu'au moment de rendre l'âme, Roland a voulu briser son épée sur le roc.
L'église Saint-Fructueux
Sa tribune est inscrite aux Monuments historiques.
L'aéroport
Itxasu dispose d'un petit aéroport d'où décollent des planeurs, tirés par un avion qui les largue après leur avoir fait prendre de l'altitude. Le pilote du planeur peut alors admirer les montagnes du Pays Basque et profiter des courants ascendants pour prolonger son vol.
Arbonne - Arbona
La commune est située sur la rivière Uhabia.
L'église Saint-Laurent
L'église Saint-Laurent date du XIIe siècle et a évolué aux XVe et XVIIe siècles.
Arcangues - Arrangoitze
Ce joli village dispose d'un golf et d'une très belle salle des fêtes.
L'église Saint-Jean-Baptiste
Son clocher carré est inscrit aux Monuments historiques.
Le cimetière
C'est dans son cimetière que se trouve la tombe de Luis Mariano.
Ascain - Azkaine
Le village est doté de deux frontons dont l'un date de 1932.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Cette église fut construite au XIVe siècle mais fut détruit et reconstruite aux XVIIe et XVIIIe siècles et inaugurée en 1626. Elle mesure 40 m par 11,4 m. Sa nef s'élève à 11 m et son clocher-porche à 22 m. Celui-ci possède quatre étages et trois arcs dits en plein-cintre. La plus grosse des quatre cloches, qui date de 1904, mesure 1,20 m et pèse 1300 kg !
Sa tribune, qui comporte trois niveaux, date du XVIe siècle et est inscrite aux Monuments historiques. Le chœur est surélevé et la sacristie se trouve en-dessous. Le retable, de style baroque, est remarquable. On y trouve une statue de la Vierge en son Assomption, entourée de saint Joseph et saint Jean l'Évangéliste et surmontée d'une colombe. De part et d'autre du tabernacle se trouvent les statues de saint Pierre et saint Paul.
Les retables latéraux contiennent les statues du Sacré-Cœur et une Vierge à l'Enfant. L'étroite porte des cagots se trouve sur le côté gauche, comme la chaire.
L'orgue, construite par la maison paloise Pesce en 1987, dispose de 20 jeux et deux claviers.
On y trouve également un ex-voto long de 1,10 m, en forme de trois-mâts nommé Assomption. Il rappelle le passé portuaire et maritime du village, réputé pour ses chantiers navals.
Saint-Étienne-de-Baïgory - Baigorri
Le nom basque de ce village signifie « rivière rouge ».
L'église Saint-Étienne
L'église Saint-Étienne contient un superbe orgue.
Autres villages
Bidarray - Bidarrai
L'église Notre-Dame de Bidarray est romane et située non-loin du fronton. La pisciculture (ici pour élever des truites) y est pratiquée.
Ustaritz - Uztaritze
Ustaritz était la capitale du Labourd jusqu'en 1790. Son église Saint-Vincent date du XIXe siècle.
Le collège Saint-François-Xavier, construit en 1926, est l'ancien petit séminaire.
Hasparren - Hazparne
On peut y faire des promenades au calme, entre les ronces, les fougères et les ajoncs.
Espelette - Ezpeleta
Ce village est connu pour ses piments, que l'on voit sécher sur les façades.
Bidache - Bidaxune
La ville est située sur la Bidouze. Un bâtiment important est le château des Ducs de Gramont, actuellement en ruines.
Mouguerre - Mugerre
Près de la croix de Mouguerre, on peut contempler un superbe panorama à près de 300° sur le Pays Basque, des Pyrénées à Bayonne la campagne, en passant par l'Océan Atlantique, la Nive et l'Adour ; la table d'orientation se trouvant 113 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le site se trouve à côté d'un monument aux morts rappelant les batailles de Napoléon Ier durant la guerre de 1813-1814.
Sainte-Engrâce - Santa-Grazi
Son église Sainte-Engrâce est classée monument historique depuis 1841. C'est dans ce village que se situent les gorges d'Ehujarre et les gorges de Kakuetta. Ces dernières sont une sorte de canyon d'une profondeur de 30 à 350 m, comportant une grotte et une cascade. Elles ne sont accessibles que de mi-mars à mi-novembre.
Sources et références
- Itinéraire des Pyrénées d'Adolphe Joanne, Hachette, 1858 ; pp 139 et 144
- 50 promenades faciles avec vos enfants, Les guides Louis Audoubert, Milan, 1995, ISBN 2-8411-3176-9
- Le guide des ventas du Pays Basque, Kakotx, 2000, ISBN 2-9511-4583-7
- Anglet, entre l'Adour et l'Atlantique, Pierre Lafargue, Aubéron, 2001, ISBN 2-8449-8022-8
- Guide Vert : Pyrénées, Michelin, 23è édition, 1974, ISBN 2-0610-0750-3
- Anglet Magazine, n° 87, 88 et 105
- Curiosités géologiques de la côte basque, Thierry Mulder, BRGM, 2014, ISBN 978-2-7159-2597-7
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 13 février 2006 et modifiée pour la dernière fois 11 juin 2023. Son avancement est noté 3/3.