Rome
Un voyage au cœur de la Rome antique, renaissante et baroque et une visite des principaux monuments ainsi que du Vatican.
Introduction
Un voyage au cœur de Rome, ville qui a dominé toute la Méditerranée, y compris Carthage, nous a permis d'en cerner certains faits caractéristiques. Le plus important d'entre eux est sans doute le mélange constant entre les époques : les bâtiments récents côtoient les antiques qui ont largement inspiré ceux de la Renaissance, celle-ci évoluant naturellement en baroque puis rococo, dans une continuité logique. Nous les présenterons ici chronologiquement, à savoir séparés en trois parties :
Bonne visite !
Période antique
Le Panthéon [carte]
Construit il y a plus de 2000 ans, il est selon Stendhal le monument le plus parfait de cette époque. Le panthéon, dont le nom signifie « à tous les dieux » est composé d'une immense salle circulaire à laquelle on accède par un pronaos qui comporte une immense porte de bronze, entourée de 16 colonnes monolithiques à chapiteaux corinthiens et un fronton sous lequel il est écrit « M Agrippa L F COS tertium fecit ». Le plafond de ce pronaos était fait de plaques de bronze qui furent fondues pour créer le baldaquin de la Basilique Saint-Pierre de Rome par Urbain VII, un Barberini. On dit depuis « Quod non fecerint barbari, Barberini fecunt ».
Dans la salle circulaire sont aménagées des niches qui contenaient les statues des dieux. Ces niches sont décorées de frontons circulaires et triangulaires, en alternance, soutenus par des colonnes monolithiques cannelées à chapiteaux corinthiens. Cette salle contient une gigantesque coupole de 43 mètres de haut et autant de diamètre (qui a inspiré Bramante pour Saint-Pierre de Rome) dont l'œil mesure 9 mètres de diamètre ! Elle fut construite en béton (à base de chaux et de différents granulats), sans doute sur un support en bois enlevé par la suite. La lourde voûte est allégée par 140 caissons qui y sont creusés. Le sol est en marbre d'origine. Ce temple, transformé en l'église Sainte-Marie-des-Martyrs, abrite depuis une mosaïque chrétienne.
Ce bâtiment contient deux célèbres tombeaux :
- Celui du premier roi d'Italie : Victor-Emmanuel II, mort en 1870.
- Celui de Raphaël, mort en 1520 à 37 ans. Il est inhumé dans un sarcophage antique avec pour épitaphe : « Ci-git Raphaël : à sa vue, la nature craignit d'être vaincue. Aujourd'hui qu'il est mort, elle craint de mourir ».
Le Forum [carte]
Cette immense place, qui contenait une dizaine de temples, est traversée par la Via Sacra qui mène au Capitole. Elle est située en contrebas du Palatin, où l'empereur Auguste avait fait bâtir une villa, dont ne restent que les arbres et quelques ruines. Cette villa avait une vue sur le forum et a donné le mot « palais ». Le forum fut abandonné après les invasions barbares puis appelé le « champ des vaches ». La terre et les débris ont peu à peu recouvert le sol et une partie des bâtiments. Les éléments du forum encore visibles sont :
La Curie
Ce bâtiment, restauré en 1930, est fait de briques fines qui étaient recouvertes de marbre. La voûte est constituée de briques juxtaposées, qui forment un arc de cercle, dite à la romaine. Elle était relativement élevée pour une meilleure répartition du poids.
Les sénateurs (parfois jusqu'à 900 !) s'y réunissaient quotidiennement et procédaient à un ou plusieurs sacrifices avant d'entamer les débats sur les décisions importantes pour la Cité (guerre ou paix...). Les sénateurs les plus âgés parlaient en premier puis les autres votaient pour la meilleure idée. Le vote se faisait avec les pieds.
Les colonnes du temple de Saturne.
Il s'agit de colonnes monolithiques, éclairées de nuit.
La Porte de Septime Sévère
C'est un arc de triomphe sous lequel passait l'empereur victorieux à la fin de la conquête d'une région. On disait qu'il était protégé des dieux à l'instant où il la franchissait. La voûte de cette porte contient des caissons à rosaces.
Les Rostres
Le mot rostres désigne l'éperon des navires de guerre antiques. Les murs de la périphérie de ce monument en étaient décorés.
La colonne de Phocas
Cette colonne isolée se dresse sur la place. C'est l'élément le plus récent du forum, érigé vers l'an 600.
Le Capitole
Succédant à l'ancien temple de Jupiter, la mairie de Rome, aussi appelée « machine à écrire » - vu sa forme - par les romains, l'occupe actuellement.
Les basiliques
Les basiliques romaines avaient des fonctions commerciales et judiciaires. C'étaient de vastes halles couvertes où l'on rendait la justice et où se côtoyaient marchands divers et changeurs de monnaie.
Le temple d'Antonin le pieux
Les colonnes de ce temple supportent une architrave sur laquelle il est écrit « À la divine Faustine et au divin Antonin ». Ce temple païen fut transformé en église longtemps après son abandon. La porte de l'église fut donc placée sur plusieurs mètres de terre. Les fouilles ont ensuite refait baisser le niveau du sol, ce qui justifie l'altitude actuelle de la porte (voir photo). Les profondes entailles sur les colonnes, faites par les cordes lors de leur mise en place, témoignent de la masse impressionnante de ces monolithes. Ce seraient les marins du port voisin d'Ostie qui auraient participé à leur redressement, possédant la force et le matériel nécessaire.
Le temple de Vesta
Ce temple circulaire contenait un feu qui ne devait jamais s'éteindre. De jeunes filles en étaient chargées : les vestales. Elles étaient recrutées à l'âge de six à dix ans pour une période de trente ans. Elles devaient respecter leur vœu de chasteté sous peine d'être enterrées vivantes. C'est ce qui serait arrivé à Rhéa Silvia, mère de Romulus et Remus, après sa rencontre avec le dieu Mars. La maison des Vestales est située à proximité. Il n'en reste plus que des bassins et des morceaux de colonnes qui soutenaient des statues des Vestales.
Le temple des Dioscures
Ce temple est donc dédié à Castor et Pollux. Ces dieux frères y seraient apparus après une victoire romaine sur les latins. Il ne reste de ce temple que trois colonnes surmontées d'un morceau de frise.
La Basilique de Maxence et Constantin
Ces rivaux ont construit la basilique au IVe siècle. Ses dimensions étaient monumentales : près de 100 m sur 65 m. La structure en briques était recouverte de marbre, volé par la suite pour d'autres constructions. Les « petites » nefs latérales montrent de beaux exemples de voûtes romaines. La statue de 12 m de Constantin qu'abritait la basilique a disparu.
L'Arc de triomphe de Titus
Titus, fils de Vespasien, a fait construire cette porte à une seule arche au Ie siècle. Sous l'arcade à caissons à rosaces se trouve une frise, témoin unique d'une procession triomphante. Celle-ci célèbre la victoire de Titus sur la révolte juive de 70, comme l'indique le chandelier à sept branches. L'autre frise nous présente allégorie de la victoire et une mise en abîme amusante : Titus passant sous l'arc que nous avons sous les yeux !
L'Arc de triomphe de Constantin
Celui-ci comporte trois arches, la grande pour laisser passer les chars et les deux petites pour les piétons.
Le Colisée
Le nom de ce très célèbre cirque vient de la présence en ce lieu, pendant l'antiquité, d'un colosse : c'était une statue de Néron de 30 mètres de haut ! Cette statue fut ensuite remplacée par un palais puis par le cirque actuel par Vespasien et son fils Titus.
La construction a commencé vers l'an 71 et s'est achevée en 80. Le cirque mesure par endroits 50 mètres de haut. Ce double amphithéâtre est formé par 80 arcades et trois étages qui abritaient jusqu'à 70 000 personnes ! Il était muni de différentes entrées, gratuites, pour les citoyens, sénateurs, esclaves... Lors de son inauguration, les jeux ont duré 100 jours, pendant lesquels 5000 bêtes sauvages furent tuées ! Pendant les jeux, lorsque des gladiateurs se battaient entre eux ou contre des fauves, les marins d'Ostie pouvaient tirer une immense toile au-dessus de la foule pour la protéger du soleil ou de la pluie.
La piste du cirque est détruite et laisse voir les coulisses : dans ces couloirs étaient retenus les tigres affamés. On les faisait monter sur la piste grâce à un système d'ascenseurs et de trappes.
Les catacombes
Le mot « catacombes » vient du grec « kata » : vers le bas, du gaulois « kumba » : vallonnement et du romain « tumba » : tombe. La plupart des romains se faisaient incinérer. Leurs cendres reposaient dans des tombeaux exposés sur le bord de certaines routes (comme la Via Apia) et leurs épitaphes interpellaient les passants. L'inhumation est issue d'une tradition orientale que les Juifs de Rome auraient reprise. Les Chrétiens en ont fait de même en se mettant à enterrer les morts dans l'espérance de la Résurrection pour laquelle le corps devait être conservé.
Les catacombes de Saint-Callixte datent donc des débuts du Christianisme (vers l'an 160) et furent utilisées jusqu'au IVe siècle. Les chrétiens s'y réunissaient parfois pour célébrer l'Eucharistie, mais pas en période de persécutions, car les catacombes étaient des lieux publics et fréquentés, peu adaptés à une activité clandestine ! On peut voir des graffitis datant des VIe siècle et VIIe siècle, qui sont en fait des prières. Au IXe siècle, certaines tombes furent ouvertes pour y récupérer les reliques des premiers chrétiens, saints ou martyrs. Leurs ossements furent mis dans des églises, comme Sainte-Marie-des-Martyrs. Les catacombes furent ensuite oubliées. Elles ont été redécouvertes récemment, fouillées et restaurées par les archéologues du Vatican. Les ossements des zones visitables ont été déplacés sur ordre du Vatican dans les années 1990.
Elles sont creusées au Sud de la ville où le sol est fait de tuf. À l'intérieur sont creusées des niches de la taille d'un sarcophage, dans les parois. La méthode était simple : on creusait 30 ou 40 m de galerie puis les niches sur les côtés. On enterrait les morts, recouverts de chaux vive pour éviter les épidémies. Les niches étaient fermées par des plaques de marbre avec des épitaphes, des fresques et des symboles chrétiens. Quand toutes les niches étaient utilisées, on creusait le sol de la galerie et puis de nouvelles niches. Les tombes les plus élevées sont donc les plus anciennes. Dans les murs étaient creusés de petits trous dans lesquels on posait des lampes à huile.
Quelques chiffres
- Il s'agit de la plus grande des 60 catacombes de Rome
- Les galeries mesurent près de 20 km de long.
- L'humidité de l'air est de 95 % !
- Et la température varie entre 14 et 15°C.
- 500 000 personnes y seraient enterrées...
- ...sur 4 étages
- 50 %, soit 250 000, seraient des enfants, preuve de l'importance de la mortalité infantile de l'époque.
Symboles chrétiens utilisés
- Le poisson : en grec IChTUS : initiales de Jesus Christos Uios Soter.
- Le bon Pasteur, image de l'Évangile, qui descend aux enfers.
- L'ancre terminée par une croix symbolise la foi, à laquelle on s'accroche comme un bateau à son ancre lors d'une tempête.
- La colombe, tenant un rameau dans son bec fait référence à l'histoire de Noé, après le déluge où Dieu et les hommes se réconcilient. Pour les Romains et les Égyptiens, cette arche symbolise la traversée du fleuve des enfers, le Styx.
- La croix gammée n'avait bien sûr pas la connotation actuelle. Elle est issue de la culture indienne. Avec ses ailes inclinées vers la droite, elle symbolise le Soleil levant, la Vie, le Bien.
- La Croix n'apparaît que rarement avant le XIe siècle
- Le dauphin, animal mythologique, ami des dieux et des hommes, accompagne les âmes dans leur « migration ». Il fait aussi référence à Jonas, avalé par une baleine pendant trois jours puis revenu à la vie, comme le Christ.
- Le pêcheur avec son filet, en référence aux apôtres et aux mots du Christ : « Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
- Daniel, personnage de l'Ancien Testament, descendu dans la fosse aux lions, rappelle les persécutions des premiers chrétiens.
- Les lettres MTR signifient MarTyR. Les chrétiens furent longtemps persécutés alors que les romains autorisaient tous les cultes. La cause était que, monothéistes, ils refusaient de rendre le culte à l'empereur.
Lexique des catacombes
- Lucule (en latin : « petit endroit ») : Désigne les couchettes des morts : les tombes pauvres.
- Hypogé (du grec) : placé sous la terre
- Cubiculi : Désigne les tombes des familles riches. C'étaient de petites chapelles souterraines aménagées où toute la famille était enterrée.
- Arcosulium : arche taillée dans le tuf et décoré de fresques, abritant le sarcophage.
- Refrigerium : nom donné au banquet qui suivait l'enterrement, comportant prières et partage du pain.
- Sarcophage : les sarcophages romains étaient faits de manière « industrielle » : ils étaient préparés à l'avance et on y laissait une place pour l'effigie du mort, qui était réalisée avec un masque de cire.
Éléments remarquables
- La crypte des neuf papes : Ces neuf saints ont vécu au IIIe siècle. Certains sont des martyrs. Les colonnes sont en marbre du IVe siècle. On voit aussi l'autel où était célébrée la messe. Les corps de ces papes furent transférés dans une basilique.
- La crypte de Sainte Cécile : Cécile signifie « lys du ciel ». Maderno, au XVIIe siècle a réalisé sa statue dont on peut voir la copie. Martyre, elle serait morte en chantant. Ses doigts, sur la statue montrent qu'elle croit en un Dieu unique et trois personnes. Les parois de la crypte sont décorées de fresques byzantines du VIIe siècle représentant un pape, le Christ, Sainte Cécile et trois autres martyrs.
- Une tombe riche nous présente une fresque de la cène et une autre de Jonas de l'an 250 environ. Les couleurs et la peinture sont d'origine.
- Le labyrinthe est une zone en majeure partie non-visitable. On lui donne ce nom car les galeries y sont denses et étroites.
- Un arcosolium familial du IVe siècle contient une fresque représentant des personnages en prière accompagnés de plantes et animaux dans le jardin d'Eden.
Autres éléments
La colonne de Marc-Aurèle [carte]
Cette colonne datant de la fin du IIe siècle mesure une trentaine de mètres de haut. Elle commémore la victoire de l'empereur sur les Germains. La statue en bronze à son sommet représente Saint Paul. Elle a été commandée par le pape Sixte V en 1589.
Le théâtre de Marcellus [carte]
Il fut construit assez tardivement car le théâtre était le seul lieu non-contrôlé par un magistrat, donc potentiellement dangereux pour le pouvoir en place. Commencé par César et achevé par Auguste qui l'a dédié à son neveu Marcellus, son architecture a inspiré le Colisée. Le palais des Arcini fut ensuite construit par-dessus.
Petits temples [carte]
Non loin du théâtre de Marcellus, dans le quartier marchand par où transitaient toutes les denrées provenant du Tibre, se trouvent deux petits temples :
- Le temple rond était dédié à Hercule, patron des artisans, et contenait une statue du demi-dieu. Il est ensuite devenu l'église Notre Dame du Soleil dont on aurait trouvé un portrait dans le Tibre.
- Le temple carré ressemble à la maison carrée de Nîmes. Il était dédié au dieu Portunus, protecteur du port. Sa statue était placée sur un podium. On entrait dans ce temple, muni de colonnes ioniques, par un pronaos. Il fut également transformé en église.
Le mausolée d'Hadrien [carte]
C'est une véritable forteresse, construite en dix ans, à partir de l'an 130. Hadrien a décidé de cette construction destinée à recueillir l'urne qui contiendrait ses cendres. Elle abrite aussi celles de ses successeurs. Le bâtiment était décoré par un quadrige et des cyprès qui ont disparu au IIIe siècle, lors de la transformation de l'édifice en forteresse.
Lors de l'épidémie de peste de 590, une procession vit apparaître l'archange Gabriel rangeant son épée, signalant ainsi la fin de la peste. Ce château est alors devenu une basilique et a servi d'appartements au Pape. Un passage secret le relierait au Vatican... Il est ensuite devenu une prison puis un musée.
Son nom actuel, château Saint-Ange vient du pont qui mène à lui où sont placées des statues d'anges, réalisées par les élèves du Bernin. Ces anges portent les instruments de la passion du Christ (fouet, couronne d'épines, colonne, clous, croix, dés...).
Rome renaissante et baroque
Les basiliques majeures
L'Église, depuis le Pape Boniface VIII, reconnaît quatre basiliques majeures, qui sont toutes à Rome. S'y rendre permet, dans certaines conditions, d'obtenir l'indulgence plénière.
La basilique Sainte-Marie-Majeure [carte]
La basilique fut construite en ce lieu en 358, à la suite de l'apparition en songe de la Vierge Marie au pape saint Libère. L'édifice, immense avec ses 92 m de long, comporte encore des colonnes ioniques et des mosaïques du Ve siècle. Il fut profondément remanié à la Renaissance et à l'époque baroque. Le campanile, du XIVe siècle, mesure 75 m de haut. La façade du XVIIIe siècle.
À l'intérieur se trouve un immense baldaquin, qui surplombe la crypte de la Nativité. La relique qui s'y trouve contiendrait du bois du Saint-Berceau. La chapelle Pauline contient le tombeau de Pauline Bonaparte, la sœur de Napoléon.
Sur la place Sainte-Marie-Majeure se trouve une colonne surmontée d'une statue de la Vierge à l'Enfant.
La basilique Saint-Jean-de-Latran [carte]
Il s'agit de la cathédrale de Rome et de la plus ancienne église d'Occident. Elle fut construite à partir de l'an 320 et consacrée en l'an 324.
L'édifice fut totalement reconstruit aux Xe et XIVe siècles. L'édifice actuel, dont la nef mesure 130 m de long, est une reconstruction du XVIIe siècle et sa façade date de 1734. Le baldaquin est gothique et date du XIVe siècle.
Sur la place Saint-Jean-de-Latran se trouvent une obélisque ainsi que le palais du Latran, résidence des papes du IVe siècle jusqu'en 1309.
La basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs
Cette basilique du XVIe siècle est construite sur le lieu de la tombe de Saint Paul, qui se trouve en dehors du mur construit par l'empereur Aurélien, d'où son nom. Elle est immense et comporte un grand atrium.
Un premier édifice fut construit par Constantin et consacré en l'an 324. Cet édifice, plusieurs fois modifié et saccagé, fut brûlé lors d'un incendie en 1823. Il n'en reste que le chœur. La nef, qui mesure 132 × 65 m, date du XIXe siècle et comporte 80 colonnes monolithiques et un magnifique plafond à caissons. Le transept compte plusieurs chapelles. Parmi les curiosités de l'église, la plus remarquable est la frise de mosaïques représentant tous les papes.
À l'emplacement actuel du chœur, il est possible d'admirer le mur de l'abside de l'édifice primitif du IVe siècle. Juste à-côté se trouve le sarcophage contenant le corps de Saint-Paul ainsi qu'une chaîne qui aurait retenu l'apôtre prisonnier avant son exécution. De part et d'autre du chœur se trouvent les statues de Saint Pierre et Saint Paul.
La basilique Saint Pierre [carte]
Elle est construite à l'emplacement du cirque de Caligula et Néron qui est le lieu du martyre de Saint Pierre. Dans l'Antiquité, le Vatican était une plaine sauvage. Le blason du Vatican est composé des symboles suivants :
- La tiare représente le pouvoir spirituel
- Les couleurs jaune et blanche sont assorties aux...
- ... deux clés : une or pour le pouvoir au ciel et une argent pour le pouvoir sur terre.
Le Vatican est un État, créé en 1929 et compte environ 830 habitants permanents, soit bien moins que le nombre de touristes et de pélerins qu'il accueille chaque jour. Sa superficie est de 0,44 km².
Le Pape paraît à une petite fenêtre tous les dimanches et à la fenêtre centrale de la façade de la basilique pour les grandes occasions comme Pâques.
Les 110 gardes suisses sont vraiment suisses ! En effet, l'armée suisse est réputée comme la plus fidèle d'Europe. Les gardes sont donc membres d'une famille suisse depuis plusieurs générations, agés de 19 à 30 ans et célibataires (sauf les officiers) et doivent mesurer au moins 1,74 m. Contrairement à une rumeur tenace, leur costume, jeune-orangé, bleu et rouge, n'a pas été dessiné par Michel-Ange mais en 1914 par Jules Repond qui s'est inspiré de fresques de Raphaël. La Garde fut créée en 1506 par Jules II. Les gardes s'engagent pour 26 mois minimum, le 6 mai, en mémoire des 147 gardes morts en 1527 en défendant Clément VII face aux troupes de Charles Quint.
- La basilique donne sur la place Saint-Pierre, baroque, réalisée par le Bernin. La symbolique utilisée est celle de deux bras tendus vers l'Humanité. L'époque baroque est caractérisée par une grande théâtralité, notamment dans le domaine religieux : on construit des églises magnifiques avec des décors somptueux pour faire venir les fidèles. Les bras sont soutenus par 88 piliers et supportent 140 statues de saints. Les 284 colonnes qui constituent les bras sont dites toscanes. Elles vont quatre par quatre. En un point de la place, elles se confondent : on ne voit qu'une seule rangée. Au centre de la place se trouve l'obélisque du cirque de Néron.
- La façade est de Maderno. Ses horloges sont plus récentes. La construction de la basilique s'est étendue sur le règne de 20 papes ! Une dizaine d'architectes, dont Bramante, Michel-Ange et Maderno ont travaillé à l'édification de la plus grande basilique du monde. Elle contient plus de 200 statues et 50 autels.
- À l'entrée, dans le Narthex, on admire la porte sainte, ouverte pour les jubilés, tous les 25 ans. On peut également voir une mosaïque de Giotto.
- Sur le sol, des plaques de marbres portent des inscriptions qui permettent de comparer la taille de la basilique à celle des autres grandes cathédrales du monde (Paris, Londres, New-York), plus petites que celle-ci qui couvre 16 000 m². Une dalle circulaire en marbre rouge témoigne du lieu de couronnement de Charlemagne en l'an 800.
- La phrase du Christ à Pierre : « Je te remets les clés du Royaume... » est écrite sur une frise qui fait toute la périphérie de la basilique. Les lettres utilisées font chacune deux mètres de haut !
- Le chœur est entouré de quatre énormes piliers qui soutiennent la coupole à 16 fenêtres qui culmine à 119 m de haut ! Son sommet est accessible par un ascenseur suivi de 320 marches. L'ascension donne droit à une superbe vue panoramique de Rome. Pour que la coupole ne s'effondre pas, on a inventé le béton armé : d'énormes chaînes sont introduites dans le béton des piliers pour les rigidifier. En haut de chaque pilier se trouve un médaillon de 8,5 m de diamètre représentant un des quatre évangélistes. La plume que tient l'un d'entre eux mesure 2 mètres 40 ! À l'intérieur des colonnes se trouvent les statues de Saints Hélène, Véronique et André. L'autel situé au centre est réservé au Pape. Il est surmonté d'un baldaquin en bronze massif, décoré de l'écusson à trois abeilles, symbole de la famille Barberini.
- La Pieta de Michel-Ange est située sur le côté droit. L'artiste avait 25 ans lors de sa réalisation. Elle est la synthèse parfaite entre l'incitation au recueillement des statues du Moyen-Age et la dynamique de celles de la Renaissance. Marie paraît plus jeune que Jésus. Ceci symbolise la vie que Jésus nous redonne. Il s'agit de la seule œuvre signée de Michel-Ange : le bandeau de la Vierge porte l'inscription MICHAL.AGELUS BONAROTUS FLORENT.FACIEBAT.
- Le tabernacle fut réalisé par le Bernin.
- On voit aussi une représentation du Pape Jean XXIII.
- La célèbre statue de Saint Pierre est en bronze. Elle est placée sur un trône. Beaucoup de gens viennent poser leur main sur son pied. L'usure du métal est très visible !
- La Confession est un escalier qui permet de descendre vers les restes de l'Apôtre.
- La chaire de Saint Pierre est un trône, surélevé par le Bernin et commandé par Alexandre VII. Le revêtement est en bronze noir et or. Des statues représentent quatre des docteurs de l'Église ; deux sont latins (dont Saint Augustin) et deux autres sont grecs.
- La statue du Pape Alexandre VII, réalisée par le Bernin représente le Pape agenouillé entre quatre allégories de vertus (charité...) et une de la mort.
Les musées du Vatican [carte]
Le Vatican possède onze musées, ce qui représente cinq galeries et 1400 salles !
La chapelle sixtine
Son célèbre plafond, réalisé par Michel-Ange a nécessité quatre ans de travail. Il représente des scènes de la Genèse : les créations du Soleil, de la Lune, d'Adam et Ève, la séparation des eaux et de la terre, des ténèbres et de la lumière, le péché originel, l'expulsion du paradis, le sacrifice et l'ivresse de Noé...
La paroi du Jugement Dernier compte 391 personnages. Le Christ est représenté au centre. Il juge et a le bras levé pour le châtiment. Marie est assise à côté de Lui. Son visage à un air adouci et effrayé. Sur la partie gauche, donc à la droite du Christ, les élus, appelés par les anges, montent. De l'autre côté, les damnés descendent inexorablement.
La chapelle est un musée : elle ne sert que lors de l'élection du Pape par les cardinaux. La tradition veut que pendant ces élections, une fumée monte tous les soirs dans le ciel. Si elle est noire, c'est qu'aucune décision n'a encore été prise. Une fumée blanche, en revanche, annonce que le nouveau pape est élu.
Le musée de Pio-Clementino
Les œuvres les plus importantes du musée de Pio-Clementino sont :
- Dans la salle des Muses : le torse du Belvédère, œuvre antique qui représenterait le torse d'Hercule, trouvée au Belvédère. Il a inspiré Michel-Ange et est caractérisé par une torsion du corps laissant apparaître tous les muscles.
- Dans la cour octogonale, à huit chapelles : la statue de Laocoon, prêtre troyen, étouffé avec ses fils par deux serpents sortis de la mer, après avoir dit « Méfiez-vous des Grecs, même quand ils font des cadeaux... » et lancé un javelot sur le cheval de Troie. Les statues d'Apollon et d'Hermès. On voit aussi la statue d'un athlète se nettoyant avec un strigile.
- Les chambres de Raphaël, peintes et décorées par cet artiste, sont : la chambre de l'incendie du Borgo, (à mettre en parallèle avec celui de Troie : on peut ainsi reconnaître Énée portant son père Anchise) et la chambre de la signature où sont signés certains documents officiels, qui contient deux tableaux en face-à-face : Science et Philosophie, qui représente l'école d'Athènes et la dispute du Saint Sacrement, avec les principaux membres de l'Église de l'époque, surplombés par Jésus, Marie et les Apôtres.
La Pinacothèque
Les œuvres principales qui y sont conservées sont :
- Trois tableaux de Raphaël nous montrent : le couronnement de la Vierge, la Madone de Foligno et la transfiguration
- Saint Jérôme en hermite, de Léonard de Vinci
- La descente de croix de Caravage.
Les églises
Église des quatre fontaines [carte]
La façade de cette église est de style baroque. L'intérieur, décoré par Boromini, possède une forme ovale et une coupole à caissons de formes différentes, qui donnent une impression de mouvement. La forme de certains caissons, qui ressemblent à des alvéoles d'abeilles, montre que l'inspiration provient de la nature. On peut voir de bas en haut un fronton triangulaire, des caissons contenant des fleurs puis un autre fronton, circulaire cette fois et enfin la coupole avec ses caissons hexagonaux, octogonaux et en forme de croix. Cette succession donne l'effet de mouvement en attirant progressivement le regard vers le haut. Les motifs utilisés sont ceux de la Renaissance (coquille triple). Le bâtiment se prolonge par un cloître rectangulaire. La pierre utilisée est très blanche, comme pour inspirer un « dépouillement riche » et une impression de modernité.
Basilique Saint-Pierre-aux-liens [carte]
Cette église recueille les chaînes de Saint Pierre, utilisées lors de ses arrestations à Jérusalem et à Rome. Une peinture raconte comment un ange l'a fait sortir de la prison de Jérusalem en endormant les gardes. La nef est entourée par 20 colonnes doriques.
C'est dans cette église qu'est conservée la statue de Moïse de Michel-Ange. Cette statue mesure 5 m de haut et 3,60 m de large. Moïse est représenté avec des cornes, suite à une erreur dans la traduction de la Bible, censées être des rayons de lumière. La partie droite de Moïse reflète la paix, après avoir reçu les Tables de la Loi tandis que la partie gauche montre sa colère contre le peuple qui vient de construire le veau d'or.
Église Saint-Clément [carte]
Cette église fut construite sur une plus ancienne, du IVe siècle, elle-même construite sur une ancienne maison romaine. Le sol date du XIIIe siècle et le plafond du XVIIe siècle. Détruite en 1084 par les Normands, les colonnes sont toutes différentes car prises sur différents temples romains : certaines sont lisses, d'autres cannelées mais ont toutes le même chapiteau. Au-dessus de l'autel se trouve un syborium. Cet élément ressemble à un temple grec, à fronton triangulaire et symbolise la puissance de Dieu, rappelant la nuée, comme une protection.
Le plafond est richement décoré de feuilles d'or. L'abside contient une mosaïque d'or. Elle représente l'arbre de vie de la Genèse, source du péché originel commis par Adam et Ève. L'arbre est ici remplacé par la Croix : d'elle partent des feuilles à volutes où se posent les oiseaux. La Croix prend racine dans une source où viennent s'abreuver des cerfs. Elle contient aussi 12 colombes. Elle est donc le symbole de la vie, le Christ rachetant nos fautes par elle pour nous rendre la vie. Sous cette mosaïque, une double frise représente Jésus et ses 12 apôtres.
L'église se prolonge par un atrium avec une fontaine. Les colonnes de cet atrium sont elles-aussi toutes différentes.
Église Sainte-Marie-de-l'âme [carte]
Sa façade contient des pilastres et frontons circulaire et triangulaires. On y voir aussi une rosace et trois corniches, toutes différentes. C'est l'église des Allemands de Rome.
Église de Jésus [carte]
Cette église, construite pour les Jésuites au XVIe siècle est la première église baroque de l'histoire. Son architecture est caractéristique de la Contre-Réforme et elles s'est propagée dans le monde entier.
- Sa façade est remarquable : elle est pourvue d'un double fronton. On l'aperçoit de loin car elle est située à un carrefour. On est forcé de la voir en passant. Cette configuration était voulue par les Jésuites.
- La nef est élargie, avec des chapelles sur les côtés, l'autel est surélevé au maximum... Tout est donc fait pour que les fidèles se rassemblent et suivent le déroulement de la cérémonie, qu'ils puissent voir en entendre. L'art devant aider à comprendre Dieu, la décoration est très riche, voire envahissante si l'on compare l'art baroque à l'art gothique. La fresque du plafond représente des hommes et des femmes attirés par la lumière du Christ. Un amas de corps figure l'enfer. On peut y voir des allégories des 7 péchés capitaux. Le trompe l'œil nous fait voir des corps en 3D, comme si Dieu faisait irruption physiquement dans notre espace. Cette impression renforce la théâtralisation et rend le tout très vivant.
- Le tombeau de Saint Ignace de Loyola est grandiose. C'est un chef d'œuvre du baroque, réalisé en 1700 par le jésuite Pozzo. On y voit une représentation de la trinité. Les matériaux utilisés sont très variés : la statue du saint est en bois recouvert d'argent, certaines parties sont en marbre, d'autres en lapis-lazuli, onyx ou albâtre. Sur les côtés sont présentes deux allégories :
- La première représente la religion et son triomphe sur le Mal (elle écrase un serpent).
- La seconde est le triomphe de la Foi sur les hérétiques.
Toutes ces richesses peuvent paraître choquantes, Jésus s'étant fait pauvre. Cependant, les artistes de l'époque affirmaient à juste titre que « rien n'est trop beau pour Dieu ». Ce tombeau Lui est d'ailleurs dédié par l'inscription « Ad majorem Dei gloriam », devise de la Compagnie de Jésus.
Église et place Saint-Ignace [carte]
La façade de l'église Saint-Ignace ressemble beaucoup à celle de l'église de Jésus, à l'exception du double fronton qui n'existe pas. La monotonie de la façade est cassée par une frise brisée, à décrochements.
L'intérieur de l'église se distingue par la grande fresque en trompe-l'œil qui couvre tout le plafond. On y voit la lumière rayonner sur les quatre continents. La coupole est elle-aussi en trompe l'œil : de l'entrée, la lanterne paraît en être au centre mais du fond de l'église, on voit que la coupole n'est qu'une image plate et que la lanterne est elle-aussi peinte et très loin du centre de ce disque.
Sur la place Saint-Ignace se trouve également une sorte de théâtre, réalisé par Raguzzini. Ce théâtre est muni de coulisses et a une façade arrondie, creusée vers l'intérieur.
Église Saint-Louis-des-Français [carte]
Cette église, construite par le futur Pape Clément VII de 1518 à 1589, abrite trois tableaux de Caravage. Ces tableaux datent de l'époque baroque. Ils sont donc caractérisés par une excellente maîtrise de la lumière et du clair-obscur :
- Le premier est La vocation de Saint Matthieu. Celui-ci était collecteur d'impôts. Il est appelé par Jésus et Saint Pierre, habillés comme à leur époque, tandis que les autres personnages ont des costumes plus proches de ceux du XVIIe siècle
- Vient ensuite Saint Matthieu et l'Ange où ce dernier est situé au-dessus du saint. La mise en valeur des personnages par la lumière est remarquable. Caravage s'est représenté à côté du saint.
- Enfin, Le martyre de Saint Matthieu est éclairé par la clarté du blanc du vêtement qui donne en outre un certain mouvement à l'ensemble.
La chapelle Saint-Louis fut réalisée entre 1644 et 1680 par une femme peintre, Plautilla Bricci. Le tabernacle en bronze porte les statues des quatre évangélistes.
L'église Saint-Louis-des-Français est l'une des cinq attribuées aux Français, avec Saint-Yves-des-Bretons, Saint-Claude-des-Bourguignons, Saint-Nicolas-des-Lorrains et l'église de la Trinité-des-Monts.
Église Sainte-Marie-de-la-Paix [carte]
Sa façade date de 1657. Elle témoigne d'un jeu artistique mettant en œuvre un ensemble de lignes concaves et convexes. Ces lignes donnent un relief à la façade accompagné d'un mouvement avant-arrière et gauche-droite. Le double fronton est à décrochements. Deux petits clochetons sont disposés de chaque côté de la façade. La tradition veut que les jeunes mariés viennent y demander la « paix des ménages ».
L'église Sainte-Agnès [carte]
Devant cette église, réalisée par Boromini à l'endroit du martyre de Sainte Agnès, sur l'actuelle place Navone se trouve la fontaine des quatre fleuves du Bernin.
L'église de la Trinité-des-Monts [carte]
Cette église, devant laquelle se trouve une obélisque, est située en haut d'un immense escalier et domine la place d'Espagne. Elle est très proche géographiquement de la Villa Médicis et appartient à l'État français.
Sa façade date de 1495. L'église est celle d'un couvent et possède donc un cloître. Ce sont les Frères et Sœurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem qui y vivent.
En contrebas des escaliers s'étend la place d'Espagne. On peut y remarquer la colonne de l'Immaculée Conception, érigée en 1854 par le pape Pie IX, ainsi que la fontaine Barcaccia, réalisée en 1629 par Pietro Bernini et son fils, le célèbre artiste Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin.
La place Navone [carte]
Elle est construite à l'emplacement de l'ancien stade de Domitien. C'est pourquoi elle a cette forme si caractéristique. Outre la fontaine de Neptune, on peut remarquer la fontaine des quatre fleuves et l'église Sainte-Agnès.
La fontaine des quatre fleuves
Réalisée par le Bernin, adversaire de Boromini, elle soutient l'obélisque de Domitien. Les quatre personnages représentés sont des allégories des fleuves des quatre continents :
- Le Nil (Afrique) se cache les yeux car on ne savait pas à l'époque où il prenait sa source. Il est accompagné d'un palmier et d'un lion.
- Le Gange (Asie).
- Le Danube (Europe) est en déséquilibre, ce qui donne du mouvement à la statue. Il prend place à côté d'un cheval.
- El Rio del Plata (Amérique du Sud) dont le personnage lève la main pour ne pas voir l'église de Boromini ! Il est assis sur des caisses d'or et d'argent (plata en espagnol).
Les palais
Palais de la Chancellerie [carte]
Il a appartenu à Napoléon. Le rez-de-chaussée est l'étage « ignoble », donc peu décoré. Ses fenêtres sont condamnées par d'épaisses grilles. Le premier étage, au contraire est l'étage « noble ». Sa façade est donc richement décorée et ses fenêtres finement travaillées. Il contient une église et une cour intérieure à arcades. La statue de Giodorno Burno représente ce martyr de la pensée libre, condamné au bûcher pour avoir placé la raison et la connaissance comme but suprême de l'Homme. Ce palais est le premier et le plus grand de ceux de la Renaissance. Fini en 1513, ses proportions sont calculées sur le nombre d'or.
Le palais Farnese [carte]
On peut admirer ses piliers à consoles doubles et sa frise à fleurs d'iris. Ce bâtiment est l'ambassade de France, depuis 1635 et jusqu'à 2035. Sa construction a duré de 1515 à 1550. Au premier étage, l'alternance des frontons surbaissés et circulaires crée un rythme.
Le palais Spada [carte]
On visite sa cour intérieure. On peut y voir des statues des dieux gréco-romains ainsi qu'une frise avec les combats des Centaures. Sous les corniches, le métope est décoré. On voit aussi des frestons sur sa façade. Un superbe trompe l'œil architectural de Boromini nous trompe sur la distance à laquelle se trouve un personnage au fond d'une allée de colonnes.
L'université de la Sagesse [carte]
Cette institution contient dix siècles d'archives. C'est Boromini qui en a conçu la chapelle. Il travaille dans le creux, le vide, l'absence (voûte à caissons...). La lanterne sur la coupole donne de la lumière. Les symboles utilisés sur la coupole sont les flammes qui montent vers la sagesse. Le sommet de la couronne ressemble à une couronne, comme si ce bâtiment était le trône de la Sagesse.
La villa Borgese [carte]
Cette villa, construite pour le cardinal Borgese, amateur d'art, au XVIIe siècle, est entourée par le plus grand parc de Rome. L'astronaute Mike Collins est né dans un appartement proche de ce lieu. Les tableaux les plus remarquables sont ceux de :
- Raphaël : Portrait d'homme, La Dame à la Licorne, Déposition de croix
- Botticelli : Vierge à l'enfant, représentée avec Saint Jean et des anges musiciens
- Durer : Portrait d'homme
- Lorenzo Lotto : Autoportrait
- Caravage : Jeune garçon au panier de fruits, David et Goliath, Petit Bacchus malade, Saint Jérôme écrivant, Saint Jean-Baptiste avec l'agneau
- Le Bernin : Autoportrait
- Le Corrège : Danae et les amours aiguisant leurs flèches
- Le Titien : L'amour sacré et l'amour profane
Et les sculptures :
- Deux statues antiques : Hermaphrodite couchée, Le faune d'encens, être hybride mi-homme, mi-bouc
- Cinq sculptures du Bernin : David, représenté avec les traits du Bernin, Apollon et Daphné, L'enlèvement de Proserpine par Pluton, l'allégorie de la vérité dévoilée par le temps et Énée fuyant Troie
- De Canova : Vénus victorieuse, au traits de Pauline Borgese, sœur de Napoléon
La fontaine de Trevi
Elle commandée en 1732 par le Pape Clément XII et réalisée par Niccolò Salvi puis par Niccolo Pannini et finie en 1762, elle est surmontée des armes du Vatican.
Il est d'usage d'y jeter une pièce en lui tournant le dos, pour porter bonheur ou par souhait de revenir à Rome.
Biographies
Biographie de Michel-Ange
Artiste italien né 25 février 1475 à Caprese (Toscane) ; décédé 8 février 1564 à Rome.
De son vrai nom Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, il a pratiqué la peinture, la sculpture, la poésie et l'architecture. Il a réalisé plusieurs chefs-d'œuvre, comme sa statue de David, à Florence, la Pieta de la Basilique Saint-Pierre, le Moïse de l'église Saint-Pierre-aux-Liens ou encore le plafond de la chapelle Sixtine, tous trois à Rome.
Biographie de Saint Ignace de Loyola
Fondateur de la Compagnie de Jésus né 15 décembre 1491 à Azpeitia ; décédé 21 juillet 1556 à Rome.
Ignace est le dernier d'une famille de 13 enfants. Leur mère décède lorsqu'il a trois ans. Il devient page à la cour et commence une vie mondaine, à la fois musicien, séducteur et soldat. Cependant, cette vie le laisse insatisfait. En 1521, il est blessé à la bataille de Pampelune : sa jambe est fracturée par un boulet de canon et il manque de mourir.
C'est pendant sa convalescence chez lui qu'il connaîtra sa première conversion, grâce notamment à la lecture de La vie du Christ et de La vie des saints. Ces lectures seront décisives pour lui. Dès lors, il consigne par écrit les états d'esprit que lui procure la lecture des œuvres de Dieu. Ces écrits, étonnamment modernes, le rapprochent des pionniers de la psychologie. Après sa conversion, il se rend au monastère de Montserrat, en Catalogne puis, avec la bénédiction du Pape Adrien VI, en Terre-Sainte. Il suit des études de théologie à Paris pendant dix ans puis fonde l'ordre des Jésuites à Rome, avec la bénédiction du Pape Paul III. Il est canonisé en 1622, en même temps que François-Xavier et Thérèse d'Ávila.
Période contemporaine
Les transports
Les trains
La gare de Rome s'appelle Termini. Elle est desservie par le métro et reliée par bus aux deux aéroports.
Le métro
Rome dispose de deux lignes de métro, parfois souterrain, parfois aérien.
Le tramway
La ville possède également un tramway.
Recettes
Recette des pâtes
Une recette de pâtes à l'italienne, pour 500 g de pâtes, soit quatre personnes.
Sauce :
- Prendre deux ou trois petites boîtes de tomates coupées en dés.
- Les verser dans une grande poêle.
- Mettre à feu moyen, en remuant, jusqu'à faire évaporer la moitié de l'eau.
- Ajouter des tomates séchées, coupées en trois ou quatre morceaux.
- Agiter, saler et poivrer.
- Ajouter les fonds d'artichauts coupés ainsi que les olives vertes ou noires à la grecque.
- Continuer à remuer.
Pâtes :
- Pendant ce temps, faire chauffer l'eau des pâtes.
- La saler lorsqu'elle bout.
- Ajouter une cuillerée d'huile.
- Verser les pâtes et suivre la cuisson indiquée.
Enfin...
- Quand les pâtes et la sauce sont cuites simultanément (la cuisson se fait sans couvercle).
- Ébouillanter un grand saladier et des spatules.
- Verser les pâtes dans le saladier, en égouttant à peine.
- Y verser le contenu de la poêle.
- Mélanger avec les spatules.
- Lorsque le mélange est homogène, verser généreusement de l'huile d'olive sur tout le contenu.
- Mélanger encore une fois.
- Servir immédiatement dans des assiettes creuses.
- Saupoudrer de parmesan râpé.
- Déguster, en utilisant seulement la fourchette, comme font les italiens !
Préparation des boulettes de viande
- Prévoir un steak haché par personne.
- Les re-hacher le plus finement possible dans un hachoir électrique dans lequel on ajoute sel, poivre, curry ou cumin en poudre.
- Verser le tout dans un saladier.
- Prendre un grand plat légèrement huilé.
- Faire des boulettes de 3 ou 4 cm de diamètre, roulées entre les paumes. On peut humidifier le mélange si nécessaire avec un peu d'eau.
- Prendre une grande poêle, chauffée et huilée à l'huile d'olive.
- Y verser les boulettes toutes en même temps.
- Les faire cuire en les faisant rouler sur la poêle à feu moyen.
- Les mélanger à la sauce.
Lasagnes et canelone
Préparation commune :
- Prévoir 150 g de viande par personne. On peut utiliser des escalopes de veau ou du porc.
- Préparer des oignons émincés : les faire revenir avec de l'huile d'olive. Lorsqu'ils sont bien roux, les mixer finement pour obtenir une pâte rousse. Garder la partie liquide.
- Préparer une béchamel.
- Faire revenir la viande, pas trop longtemps, avec la sauce liquide des oignons.
- Mixer la viande en ajoutant les oignons. Saler et poivrer.
- Ajouter à la viande la moitié de la béchamel dans laquelle on a mélangé 200 g de parmesan en poudre.
- Mélanger avec des spatules.
Puis pour les lasagnes :
- Prendre un plat à gratin huilé.
- Y mettre, en alternant une rangée de carrés de lasagnes, une couche de garniture avec un peu de parmesan, du sel, poivre et noix de muscade.
- La couche supérieure doit être une rangée de lasagnes.
- Déposer dessus le reste de béchamel au parmesan, avec de la noix de muscade.
- Mettre au four à 210°C pendant 30 min.
Note : certains rajoutent une petite boîte de petits pois - carottes dans la garniture.
Puis pour les canelone :
- Les remplir de préparation en tassant avec le manche d'un couvert.
- La recette des restaurants utilise de la viande de bœuf et 50 % de béchamel, 50 % de tomates.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 18 mars 2004 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 3/3.