Nord-Pas-de-Calais
Dossier géographique traitant du Nord-Pas-de-Calais : Arras, Cambrai, Boulogne-sur-Mer, Douai, Valenciennes, Saint-Omer et la côte d'Opale.
Généralités
Histoire
Cette partie explique les spécificités de la Seconde Guerre mondiale dans le Nord-Pas-de-Calais.
Le Nord-Pas-de-Calais fut davantage touché que les autres régions françaises (mis à part la Picardie) par la guerre de 1914-1918 : elle fut traversée par le front et a connu une première occupation. Les conséquences de la Première Guerre mondiale sont donc encore très présentes dans les esprits lorsque commence celle de 1939-1945.
La guerre d'anéantissement
En mai 1940, l'armée allemande lance une véritable bataille d'anéantissement, et la Belgique capitule le 28 mai. Les Allemands arrivent dans la région au début du mois de juin.
Les unités militaires du Nord-Pas-de-Calais tentent de résister, ce qui entraîne de violents combats et la fuite d'une partie de la population. La région est ensuite placée sous le commandement militaire de Bruxelles et non de Paris, ce qui la coupe du reste de la France.
Il est alors nécessaire d'évacuer 340 000 soldats en 8 jours, sur les plages de Dunkerque : c'est l'opération « dynamo ». Parmi eux, 135 000 soldats français seront évacués, alors que 35 000 seront faits prisonniers.
Les usines du Nord sont les premières réquisitionnées par l'industrie allemande, notamment pour produire de l'armement. Les jeunes hommes sont envoyés travailler en Allemagne et les familles doivent héberger des soldats Allemands.
La Résistance
La Résistance commence à s'organiser. Elle aide les pilotes britanniques abattus à regagner l'Angleterre et publie des journaux clandestins, comme La Voix du Nord. Elle se livre aussi à actes de sabotage et à des attentats, en particulier contre des trains allemands. Ceux-ci ont des conséquences désastreuses car en représailles, les Allemands massacrent des innocents, par exemple les cheminots ou encore 86 hommes de la commune d'Ascq en 1944.
Les sympathisants communistes, dans les usines de Lille, ne s'opposent d'abord pas aux occupants, en raison de la position clémente de l'URSS vis-à-vis de l'Allemagne nazie. La rupture par Hitler du Pacte Germano-soviétique leur fera changer d'avis et les grèves se multiplieront dans les usines. Des centaines de résistants seront déportés ou fusillés, torturés pour certains. Parallèlement, des rafles sont organisées pour déporter les Juifs et même les Tziganes (cas unique en France).
En 1943, les Allemands construisent le « Mur de l'Atlantique », en prévision d'un débarquement allié. La côte du Pas-de-Calais étant la plus proche de l'Angleterre, il s'agit du littoral français le plus fortifié. Il dispose de 100 000 hommes, de champs de mines et de canons géants. Les Alliés essaient de faire croire à un débarquement sur ce littoral en lançant sur lui des attaques aériennes et en construisant de faux chars sur la côte anglaise.
Les conditions de vie
Lille sera connue comme la capitale du « marché noir ». Le « marché gris » (achat au producteur) s'y développera également, même si une association nazie, la NSV, distribue des vivres.
Les jardins ouvriers permettent de compléter l'alimentation tandis que la tuberculose fait des ravages.
Les V1 et V2
La bombe volante V1 (Vergeltungswaffe 1) était un engin volant catapulté transportant une tonne d'explosifs. Elle se déplaçait à 650 km/h et avait une portée de 300 km. Elle volait grâce à un pulsoréacteur à essence.
La V2 était une fusée de 14 mètres de haut, transportant elle aussi une tonne d'explosifs sur 300 km, mais avec une vitesse de 5500 km/h (soit un vol de moins de 5 minutes). Son moteur fonctionnait avec un mélange d'alcool et d'oxygène liquide. Elle volait grâce à un système de guidage électronique, puis finissait sa course comme un obus. Premier missile militaire de l'histoire, ses caractéristiques ont été définies en 1936.
Ces bombes ont été mises au point à Peenemünde, sur la côte allemande, par les scientifiques Wernher von Braun et Hermann Oberth (qui, après la guerre, ont participé au programme spatial des États-Unis). Ce travail a nécessité 2000 ingénieurs et techniciens, qui vivaient à Peenemünde avec leurs familles. La base disposait même d'une soufflerie supersonique, car la V2 tombait à Mach 3. Dans la nuit du 17 au 18 août 1943, les Alliés ont envoyé 500 bombardiers sur le site de Peenemünde. Ceux-ci ont largué 2000 tonnes de bombes en 45 minutes et ont porté un coup sérieux au programme.
Les V1 et V2 étaient envoyées dans le Nord-Pas-de-Calais, à Saint-Omer, pour être proches de la Grande-Bretagne et pouvoir ainsi bombarder Londres facilement.
Au printemps 1943, les Anglais découvrent ces chantiers « anormaux », et lancent l'opération Crossbow le 28 novembre pour bombarder ces sites. Il ne manquait alors que trois mois pour que le projet V2 soit opérationnel. Un rythme de 50 fusées tirées par jour était prévu.
Les fusées arrivaient par train, déjà montées. Elles étaient ensuite dotées d'une ogive explosive et alimentées en carburant. Deux pas de tirs sont présents dans la carrière de la coupole.
Les premières fusées V2 furent tirées le 8 août 1944. L'une a frappé la région parisienne, dont la libération commençait, et une autre Londres. Pendant 7 mois, 3200 fusées sont lancées par des unités mobiles situées en Hollande. Cependant, les fusées V2 n'ont jamais représenté plus de 30 tonnes de bombes par jour, alors que les Alliés en déversaient 3000 tonnes par jour sur les villes allemandes.
En 1944, les Anglais ont installé sur leurs côtes des canons antiaériens automatiques, qui abattaient environ 75 % des V1. Les chasseurs alliés en abattaient aussi, parfois en les frôlant de leur aile pour les déséquilibrer.
Les dernières V1 et V2 ont été tirées le 30 mars 1945. On estime que ces bombes ont fait au total 11 000 morts à Londres et 6500 en Belgique.
La Libération
Ce sont les bombardements alliés qui constituent les principales causes de la destruction des villes du Nord. Dunkerque fut la ville la plus touchée, Douai venant en second (le 11 août 1944, un bombardement fait 1 500 morts à Douai). Les attaques aériennes visent en priorité les installations destinées à la construction de la bombe volante V1 et de la fusée V2. Les gares et aérodromes sont également rasés, pour couper la région de toute communication avec l'Allemagne.
La région est finalement libérée en 5 jours par des troupes canadiennes, polonaises, américaines et britanniques. Seules subsistent quelques poches de résistance allemandes, sur la côte. Ainsi, par exemple, Dunkerque restera allemande jusqu'à la signature de l'armistice.
Géographie
Les principaux territoires de la région sont l'Artois et le Haut-Artois, le Ternois, l'Audomarois, les Sept-Vallées, la Canche-Authie, le Boulonais et le Calaisis.
Culture
Le Nord-Pas de Calais est connu pour la culture Ch'ti et sa langue. Les éléments marquants de cette culture, en termes de gastronomie, sont les estaminets, des restaurants traditionnels. On y déguste du waterzoï, avec de la bière, des moules, des fromages tels que le Maroille et le Vieux-Lille. Les andouillettes et les bêtises de Cambrai sont réputées. On peut également mentionner la tome de Cambrai et la chicorée.
Un événement très célèbre et réputé est le carnaval de Dunkerque, pendant lequel le maire lance des harengs sur la foule depuis l'hôtel de ville ! Les géants sont un élément du folklore local. Ils naissent, son baptisés, se marient et ont des enfants ! On peut citer Gayant à Douai, Martin et Martine à Cambrai, Reuze Papa et Reuze Maman à Cassel, Gargantua à Bailleul, Binbin à Valenciennes, etc.
Agglomération lilloise
Page dédiée : Lille
Un exposé sur l'agglomération lilloise, notamment l'histoire et les monuments de la ville de Lille et des communes alentour : Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Barœul et Villeneuve-d'Ascq.
Le bassin minier
Page dédiée : Mine de Lewarde
Une visite du Centre historique minier de Lewarde, au pays des terrils et des berlines de charbon.
Arras
Les sites remarquables de cette ville sont la cathédrale, la citadelle de Vauban, l'abbaye Saint-Vaast et l'hôtel de ville, avec son beffroi de 75 mètres.
Les Boves sont des souterrains qui ont servi d'abord à l'extraction de la pierre blanche (visible sur les façades des maisons) puis au cours des différentes guerres. La carrière Wellington est constituée de souterrains situés 20 mètres sous terre, qui ont servi à la préparation de la bataille d'Arras du 9 avril 1917.
Une des spécialités de la ville est l'andouillette.
La cathédrale
La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast date du XIXe siècle et est de style néoclassique.
Son grand orgue visible actuellement est le quatrième de l'histoire de la cathédrale. En effet, on installa le premier orgue en juin 1833, puis il fut remplacé par un plus grand en 1844. On le remplaça par un plus puissant en juin 1862, qui fut par la suite agrandi et détruit par les bombardements de 1915.
Enfin, le grand orgue actuel fut installé en juin 1962. Il possède 77 jeux et 5907 tuyaux. Il est en mauvais état et muet depuis l'an 2000. Il attend des financements pour sa restauration.
L'évêché
Il s'agit d'un bâtiment en briques, un peu ancien, dont la chapelle est magnifique.
La grande place
Elle est dominée par un beffroi et entourée de maisons aux façades baroques colorées, en forme de frontons.
Elle se prolonge par la Place des Héros, et l'ensemble est entouré par une suite ininterrompue de 155 façades.
Cambrai
Cette ville, bâtie sur la rive droite de l'Escaut, est connue notamment pour ses bêtises, des bonbons à la menthe qui sont une spécialité locale.
La cathédrale Notre-Dame
La construction de la cathédrale Notre-Dame-de-Grâce a commencé en 1695. Son style se situe entre le baroque et le classique. La façade comporte une frise montrant les symboles de la Passion du Christ : clous, couronne d'épines, roseau, lance, coq...
On dit que c'est le seul endroit au monde où l'on peut « voir les pieds du Bon Dieu ». En effet, ceux-ci sont visible au dos d'un ensemble sculpté, lorsque l'on parcourt le déambulatoire.
La chapelle des jésuites
Cette chapelle de style baroque fut construite de 1679 à 1692. Sa façade est décorée d'un magnifique bas-relief représentant l'Assomption.
Boulogne-sur-Mer
Cette ville riche d'histoire possède une magnifique basilique et ancienne cathédrale, un château médiéval et des remparts. Il s'agit du premier port de pêche de France en tonnage.
La basilique Notre-Dame
La basilique Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception est l'ancienne cathédrale de la ville. Son dôme est remarquable.
Nausicaá
Nausicaá est un musée de la mer qui possède de nombreux aquariums, un bassin aux otaries et des salles consacrées à la vie des océans, l'environnement et la biodiversité.
Douai
Douai est une ville du Nord, située dans l'ancien bassin minier. Il s'agit d'une ancienne ville de magistrats. Elle est traversée par la Scarpe et bordée par le canal de la Scarpe.
Églises et couvents
Église Notre-Dame
Il s'agit d'une très belle église, de style roman tardif, construite sur une ancienne chapelle du XIIe siècle, transformée du XIIIe siècle au XVe siècle. Elle fut très endommagée en 1944 puis restaurée et rouverte en 1980.
On remarque facilement que le chœur n'est pas dans l'alignement du transept. Il s'agit d'une imperfection architecturale volontaire, seul Dieu étant parfait. De plus, ce décalage rappelle la tête penchée du Christ en Croix.
Collégiale Saint-Pierre
L'édifice, qui date globalement de la première partie du XVIIIe siècle est de style classique, avec quelques parties gothiques du XVIe siècle, comme le clocher.
Le couvent des Bénédictins
Il s'agit d'un ancien couvent, situé dans le jardin des plantes.
Le couvent des Chartreux
Les bâtiments les plus anciens de cet ensemble sont ceux d'un ancien hôtel privé et datent de 1559 pour celui à la tour ronde et 1608 par Jean de Montmorency pour celui à la tour carrée.
Au XVIIe siècle, le bâtiment a été racheté par les Chartreux qui y ont ajouté d'autres constructions, notamment deux cloîtres une salle capitulaire et une chapelle
Après la Révolution, l'ensemble a changé plusieurs fois d'usage, en devenant un bâtiment militaire puis le musée des Beaux-Arts après la Seconde Guerre mondiale.
La chapelle des Bénédictins anglais
Elle est intégrée au bâtiment principal du lycée Jean-Baptiste Corot.
Écoles
L'institution Saint-Jean
Cette institution privée fut établie en 1854 et accueille actuellement 2000 élèves en maternelle, primaire, collège, lycée et prépa HEC.
L'institution Sainte-Clothilde
Il s'agit d'un collège privé tenu par les sœurs de la Sainte-Union.
Le lycée Jean-Baptiste Corot
On peut y voir la chapelle des Bénédictins anglais.
Autres lieux
L'hôtel de ville et le beffroi
L'hôtel de ville comporte deux bâtiments identiques, datant l'un du XVe siècle et l'autre du XIXe siècle.
Construit entre 1380 et 1475, le beffroi est une imposante tour de pierre surmontée de toits noirs comportant des décors dorés. Il dispose de quatre horloges et d'un carillon. Sur l'un des flancs, on peut lire l'inscription « Gloire aux vainqueurs ».
La Scarpe
La Scarpe traverse le centre-ville. On y a construit plusieurs écluses.
La porte d'Arras
Cette porte, constituée de deux tours médiévales circulaires séparées par un pont-levis, date du XIVe siècle.
La porte de Valenciennes
Construite en grès en 1453, cette porte est un témoin des anciennes fortifications de la ville.
Le palais de justice
L'ancien palais de justice est encore présent, situé sur les bords de la Scarpe. Le nouveau palais de justice est un bâtiment moderne situé juste à côté du premier.
Les salles d'Anchin
Ces salles furent construites vers 1610 pour le collège fondé par l'abbaye d'Anchin. Elles sont remarquable par leur construction en bois (poutres sculptées et voûte en berceau) et servent de lieu pour les expositions et conférences.
La place du Marché-au-Poisson
Sur cette place, située au bord de la Scarpe, se trouvait autrefois une petite halle en bois qui servait à vendre le poisson de mer. La négociation se faisait avec des enchères décroissantes : les acheteurs cherchaient à faire diminuer les prix. Une poissonnerie est encore présente sur la place.
Ce lieu comporte une importante concentration de monuments historiques, puisque la place elle-même est inscrite ainsi que 14 des maisons qui la bordent. Leurs façades sont remarquables par leur étroitesse : en effet, à l'époque de leur construction, un impôt auquel étaient soumis les propriétaires était proportionnel à la longueur de la façade !
La place fut reconstruite après les deux sièges de 1710 et 1712, lors de la la guerre de succession d'Espagne, en alignant les maisons et en utilisant les matériaux locaux : grès, brique et tuiles. La face arrière d'une partie des maisons surplombe la Scarpe et comporte des portes permettant un accès par la rivière.
L'hôpital général
Contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, ce bâtiment construit en 1756 n'a jamais servi d'hôpital mais de maison de charité qui reccueillait les pauvres et les faisait travailler.
Il s'agit actuellement d'une maison de retraite médicalisée.
La fonderie de canons
Le puits d'un donjon du comte de Flandre, du XIe siècle est encore visible en ce lieu qui fut transformé en fonderie de canons en 1669.
L'Hippodrome
L'Hippodrome est le nom d'une salle de cinéma et de spectacles inaugurée en 1904.
Le parc Charles Bertin
Relativement vaste, avec ses 6 ha dotés de grands arbres, il est agréable de s'y promener.
Valenciennes
En l'an 1008, la ville était touchée par la peste. La Vierge apparut et remit aux habitants un cordon pour entourer la ville. Celui-ci mis en place, l'épidémie cessa. Depuis, un pélerinage, le « tour du Saint-Cordon » a lieu tous les ans.
Cette ville était prospère jusque dans les années 1970 grâce aux activités métallurgiques et automobile. Elle fut alors durement touchée par la crise. Depuis les années 2000, sa restauration et sa réorientation vers les nouvelles technologies lui ont permis de se redévelopper et de redevenir attractive.
Basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon
Construite de 1852 à 1864 par l'architecte diocésain Alexandre Grigny, c'est une basilique mineure depuis 1922. Elle contient deux orgues remarquables ainsi qu'une statue de Notre-Dame-du-Saint-Cordon, protectrice de la ville.
Le tramway
La ville disposait d'un tramway de 1881 à 1966. Depuis 2006, un nouveau tramway a ouvert. En 2014, il compte deux lignes.
Saint-Omer
La cathédrale Notre-Dame
Cette église fut construite entre les XIIIe et XVIe siècles dans le style gothique. De collégiale, elle devient cathédrale en 1561. Sa tour s'élève à 50 m.
À l'intérieur se trouve une horloge astronomique, ou astrolabe du XIVe siècle, reconstruite au XVIe siècle. Le buffet d'orgue, extraordinaire, date de 1717.
La cathédrale comporte de nombreux vitraux, remarquables, et deux roses, situées aux extrémités du transept.
La Côte d'Opale
Les lieux les plus connus de la Côte d'Opale sont les caps Gris-Nez et Blanc-Nez. Il est agréable de s'y promener, au sommet des falaises qui dominent la Manche ou sur les immenses plages de sable.
Le Cap Blanc-Nez
Par beau temps, on peut y apercevoir la côte de la Grande Bretagne, ainsi que les nombreux navires qui traversent la Manche, selon l'axe Est-Ouest pour les ferries et Nord-Sud pour les autres.
Autres villes et villages
Saint-Omer
La coupole
Le Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais se situe dans la coupole Saint-Omer, aussi appelée « coupole d'Helfaut ». Ce bunker, toujours inachevé en 1945, devait servir à l'envoi de fusées V2 sur Londres.
Il s'agit d'un gigantesque bunker dont la coupole mesure 90 mètres de diamètre et les murs 5,5 m d'épaisseur, pour une masse de 55 000 tonnes ! Ses galeries s'étendent sur 7 km et contiennent des alvéoles où étaient stockées les têtes explosives des bombes.
L'exposition présente l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, et en particulier ce qui concerne le Nord-Pas-de-Calais, détaillé ci-dessous. On peut y voir de nombreux objets de l'époque, des élément de V1 et V2 ainsi que des maquettes expliquant le fonctionnement du site.
Plusieurs films sont projetés, dont La France dans la main allemande et Les armes secrètes de Hitler.
Godewaersvelde
Ce village comporte une église en briques et une ancienne gare. Son relief est légèrement accidenté et son point culminant est une colline appelée « Mont des Cats », qui s'élève à 164 m.
L'abbaye Sainte-Marie du Mont des Cats
En ce lieu se trouvait, jusqu'à la Révolution, l'ermitage des Antonins. Le peintre Nicolas Ruyssen en a acheté les ruines et a contacté en 1825 l'abbaye du Gard, dans la Somme, qui y envoie des moines trappistes. Ceux-ci y fondent un monastère qui devient une abbaye en 1847 ; l'église abbatiale est consacrée en 1898. En 1907, la politique anticléricale provoque l'exil en Belgique d'une partie des moines. Une offensive allemande en 1918 détruit l'abbaye qui sera reconstruite jusqu'en 1926. Aujourd'hui, l'abbaye est très active et commercialise de la bière (produite par l'abbaye de Chimay et brassée en coopération avec elle) et un fromage : le Mont des Cats, à pâte semi-dure.
La fromagerie emploie 11 moines et une dizaine de salariés extérieurs. Elle produit environ 180 tonnes de fromage par an, à partir de 10 litres de lait de vache pour 1 kg de fromage. Le fromage est affiné pendant un mois et retourné régulièrement à la main. La recette est issue de celle du premier fromage trappiste, créé à l'abbaye Notre-Dame-du-Port-du-Salut (d'où le nom commercial actuel Port Salut), en Mayenne, en 1816, elle-même adaptée d'une recette de Langres, en Haute-Marne. Les trappistes qui ont essaimé en France ont emporté cette recette en divers lieux et l'ont adaptée aux goûts locaux.
L'église Saint-Bernard s'appelait autrefois église Saint-Constance. Elle fut construite de 1847 à 1849 pour que les dames puissent se rendre à la messe sans entrer dans l'enclos monastique. Elle fut reconstruite en 1870, endommagée pendant la Première Guerre mondiale puis restaurée et enfin agrandie en 1947 et restaurée en l'an 2000.
Berthen
Ce village se situe au pied du Mont des Cats.
L'église Saint-Blaise
Sa construction a duré de 1961 à 1964. La précédente église fut détruite lors des bombardements de 1940.
Audinghen
La commune est située sur le littoral. C'est le territoire français le plus proche de l'Angleterre.
L'église Saint-Pierre
Elle date de 1960 et son architecture est très inhabituelle pour une église.
Audresselles
Cette commune est également située sur le littoral.
L'église Saint-Jean-Baptiste
Il s'agit d'une église fortifiée du XIIe siècle, faite en grès. Au-dessus de la porte se trouve une statuette de Saint Jean-Baptiste. Les fonts baptismaux remontent au XIIe siècle et le clocher et la croisée du transept du XIIIe siècle.
Wissant
Ce village est situé sur la côte et dispose de grandes et belles plages, malheureusement menacées par l'érosion.
C'est de là que l'archevêque de Canterbury, Saint Thomas Becket, s'est embarqué en 1170 pour rejoindre l'Angleterre, bien qu'en conflit avec son roi Henri II, où il mourut martyr.
L'église Saint-Nicolas
De style roman, elle date des XIVe et XIXe siècles.
Ablain-Saint-Nazaire
Dans ce village se trouve la nécropole Notre-Dame-de-Lorette où reposent environ 45 000 combattants de la Première Guerre mondiale, étrangers (du Commonwealth) pour la plupart.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de sources multiples, d'un exposé scolaire et de notes de voyage, 31 janvier 2008 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 2/3.