Centre-Val de Loire
Un exposé sur la région Centre-Val de Loire et ses principales villes : Orléans, Tours, Chartres, Pithiviers, ainsi que les châteaux de la Loire (Chambord, Chenonceau et Blois).
Orléans
L'histoire de cette ville, importante dans l'histoire de France, fut fortement marquée par le passage de Jeanne d'Arc, qui a sa statue sur la place du Martroi, et dont l'histoire est racontée sur les vitraux de la cathédrale.
Les églises
La cathédrale Sainte-Croix
La cathédrale Sainte-Croix, construite du XVIIe siècle au XIXe siècle possède des vitraux racontant l'histoire de Jeanne d'Arc.
La collégiale Saint-Aignan
Cette église est dédiée à Saint Aignan, évêque d'Orléans au Ve siècle qui y est inhumé. Sous l'église se trouve une crypte de 1029. La collégiale fut en partie détruite pendant les guerres de religion au XVIe siècle. Il ne reste donc plus que le chœur et le transept, les ruines de la nef ayant totalement disparu en 1804.
L'église Saint-Donatien
L'origine de cette église remonte au moins au XIe siècle ; certaines parties datent de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle mais elle fut en grande partie détruite au XVIe siècle. Le clocher date de 1711 et l'orgue de 1844. Le vitrail représentant les Noces de Cana fut inauguré en 2005.
L'église Saint-Paterne
Elle est assez lumineuse. Ses vitraux sont modernes.
L'église Saint-Marc
Cette église, de style néo-roman, avec des contreforts, présente à l'extérieur deux beaux bas-reliefs représentant Saint Marc et la Vierge à l'Enfant, au-dessus de chacune des deux portes.
L'église Saint-Pierre-du-Martroi
Cette église est remarquable par son jubé, qui est ici une grille de métal ouvragé surmontée d'un crucifix et de dorures. Ses vitraux sont modernes.
L'église Saint-Vincent
Cette église, située dans une ruelle piétonne, possède une façade classique et un grand clocher en ardoises.
L'église réformée
C'est une église assez sobre, de forme cylindrique.
Les transports
Orléans dispose d'un système de tramways et d'une gare, desservie par plusieurs TER mais pas encore par le TGV.
Autres lieux
Parc Louis-Pasteur
D'une superficie de 4 ha, ce parc a été créé en 1927 et possède de nombreux arbres remarquables.
Bourges
La ville de Bourges est remarquable pour sa cathédrale Saint-Étienne, classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO dotée de cinq portails ouvrant sur cinq nefs. Les anciens marais ont été transformés en hortillonnages, très agréables.
Non loin se trouvent l'abbaye romane Saint-Martin, à Plaimpied-Givaudins et l'abbaye cistercienne de Noirlac, à Bruère-Allichamps.
Tours
Tours est la principale ville de la région Centre-Val de Loire et la capitale de la Touraine. Elle est située sur la Loire.
Les premiers évêques de Tours furent Saint Gatien, Saint Lidoire, Saint Martin et Saint Brice.
La cathédrale Saint-Gatien
Cette cathédrale de style gothique rayonnant et flamboyant fut construite entre les XIIe et XVIe siècles. Le chœur est du XIIIe siècle et la nef ne fut achevée qu'au XVe siècle. Elle mesure près de 100 m de long et a une hauteur sous voûte de 29 m.
Les hauts des tours, qui s'élèvent à 68 et 69 m, datent du XVIe siècle et furent construits dans le style renaissance.
Le buffet d'orgue, qui date du début du XVIIe siècle est un chef d'œuvre.
Dans une chapelle se trouvent le tombeau et les gisants des Enfants de France, qui sont ceux de Charles VIII et Anne de Bretagne, morts en bas âge.
L'édifice comporte de magnifiques vitraux, dont la plupart datent du XIIIe siècle. Les roses du transept sont du XIVe siècle et celle de la façade du XVe siècle.
La basilique Saint-Martin
Elle est construite sur l'emplacement de la tombe de Saint Martin, troisième évêque de Tours, mort en 397. Une chapelle fut d'abord construite en ce lieu par Saint Brice, puis une basilique par Saint Perpet, consacrée en 471.
Saint Martin a une importance capitale dans l'histoire de la France et de l'Église. Né en 316 en Hongrie, son père le nomme ainsi en l'honneur du dieu Mars et l'oblige à devenir soldat. En 355, il démissionne et se consacre à Dieu. En 317, les habitants de Tours lui imposent de devenir leur évêque. Lui continuera à s'habiller de manière austère et n'aura de cesse d'évangéliser les campagnes (alors païennes, mot qui a donné « paysan »), à une époque où seules les villes sont chrétiennes. Il fonde également un ordre monastique (dont les moines deviendront des chanoines après la réforme capétienne). Après sa mort, son tombeau deviendra le plus important lieu de pélerinage d'Occident, avant celui de Compostelle. C'est sa cape, ou « chape » qui est conservée à Tours, qui donnera le mot « chapelle ». Son rayonnement est tel qu'aujourd'hui en France, plus de 400 villages et 4000 églises s'appellent « Saint-Martin ».
Suite à plusieurs incendies, différents édifices furent construits et reconstruits. Seules la tour Charlemagne et la tour de l'horloge subsistent de l'édifice du XIe siècle.
La basilique, en ruines, fut détruite en 1798. L'église actuelle date du XIXe siècle. La tour Charlemagne, qui a abrité le tombeau de Luitgarde, épouse de Charlemagne, a servi de beffroi, de fonderie de plomb et de château d'eau. Effondrée en 1928, elle fut restaurée par une association de 1933 à 1964.
L'intérieur de l'édifice est remarquable par sa voûte et sa coupole, ainsi que par ses vitraux. Les murs et la voûte de la crypte, qui contient le tombeau de Saint Martin, sont couverts d'ex-voto.
Le château
Le château de Tours date du XIIe siècle : ses tours appartenaient à l'ancien château construit par Henri II Plantagenêt en 1160. Le bâtiment Nord date du XVIe siècle et le bâtiment Ouest du XVIIIe siècle.
Chartres
La ville est située sur l'Eure qu'enjambent des dizaines de ponts. L'office de tourisme est une maison à colombages du XVIe siècle.
La cathédrale Notre-Dame
Elle est la destination de plusieurs pélerinages partant de Paris, à la suite de ceux de Charles de Péguy.
Elle contient un labyrinthe de 276 dalles ; il faut marcher 261 m pour en parcourir la boucle. L'angle Sud comporte deux animaux sculptés : un âne tenant une lyre et une truie qui file. Ces statues du XIIIe siècle représentent des proverbes de l'époque.
Près de la porte centrale du portail Nord, on peut admirer une statue de Dieu créant le Soleil et la Lune. Le Père est représenté jeune, avec les traits de Jésus. Un ange masculin et un féminin portent le Soleil et la Lune, représentés par des disques. Un peu plus loin sur le même portail, Dieu crée Adam, en le modelant de la terre.
Les châteaux de la Loire
Le bassin de la Loire contient plus de cinquante châteaux, datant de la Renaissance pour la plupart. Chambord, Chenonceau et Blois sont situés entre Orléans et Tours.
Château de Chambord
Ce château de la Renaissance fut d'abord (comme le château de Versailles) un pavillon de chasse. Il a été construit pour François Ier entre 1519 et 1547, mais celui-ci n'y séjournera finalement que fort peu (72 jours au total, sur ses 32 ans de règne). Sa construction sera continuée par Henri II puis achevée en 1685 par Louis XIV, qui y fera même jouer Molière.
Sa taille est impressionnante : il s'élève jusqu'à 56 mètres de haut et sa façade mesure 156 mètres. Il compte 426 pièces, 77 escaliers et 282 cheminées !
C'est sans doute Léonard de Vinci, que François Ier a fait venir en France en 1516, qui a dessiné son escalier en double-hélice. C'est un chef-d'œuvre d'architecture : deux personnes peuvent le prendre en sens inverse sans se croiser !
L'ensemble du château a une architecture très symétrique, en particulier dans le donjon où chaque étage se décompose en quatre appartements identiques.
La chapelle, terminée par Jules Hardouin-Mansart est la plus grande pièce du château.
Le château a été habité par Stanislas Ier Leszczyński. Il fut finalement racheté par l'État français en 1930.
Chambord possède le plus grand parc forestier fermé d'Europe, d'une superficie équivalente à celle de Paris intra muros (5440 hectares), ceint par un mur de 32 kilomètres, ainsi que d'importantes collections d'œuvres artistiques (peintures, sculptures, tapisseries) et d'objets fonctionnels (plus de 3000).
Une église de style néoclassique se trouve à côté du château.
Château de Chenonceau
Histoire
Commandé par Thomas Bohier, receveur général des finances de Normandie, et Katherine Briçonnet, sa femme, au XVIe siècle (armes visibles sur la porte d'entrée, sous la salamandre de François Ier), le château lui-même est construit à la place d'un ancien moulin sur le Cher. Sur la rive se trouve l'avant-cour, où se dressait auparavant un château-fort dont ne subsiste que la tour des Marques et son puits.
Leur fils, Antoine Bohier, hérite du château, mais devra l'abandonner au profit de François Ier à la suite d'un contrôle des comptes royaux.
Chenonceau fut la propriété du roi Henri II, qui en fit don à sa favorite Diane de Poitiers. Celle-ci le modernisera et lui ajoutera des jardins splendides, mais dut le restituer à Catherine de Médicis, en échange de Chaumont-sur-Loire, à la mort d'Henri II, en 1559. Catherine de Médicis poursuivra la réforme de tout le domaine, pour en augmenter les revenus, améliorera les jardins et y fera donner des fêtes fastueuses.
Louise Dupin en fut propriétaire au XVIIIe siècle et y fait travailler Jean-Jacques Rousseau (des philosophes des Lumières) comme précepteur de son fils.
Le château a joué un rôle dans chacune des deux guerres mondiales. Il a en effet hébergé un hôpital pendant la première, et, situé à cheval entre les deux zones, a permis le passage de nombre de personnes de la zone occupée vers la zone libre pendant la seconde.
Visite
Les salles remarquables du château sont :
- le vestibule d'entrée, qui offre une magnifique voûte d'ogives décalées, assez inhabituelle et très esthétique
- deux autres vestibules, au premier et second étages, présentent des tapisseries remarquables
- la salle des gardes, avec sa cheminée, sa porte en chêne et ses tapisseries, le tout du XVIe siècle
- la chapelle, dont les vitraux datent de 1954 (les originaux ont été détruits par un bombardement en 1944), remarquable par sa voûte sur croisée d'ogives et sa tribune royale, de 1521
- la chambre de Diane de Poitiers, avec sa cheminée, son lit à baldaquin bleu et ses tapisseries des Flandres, du XVIe siècle
- le cabinet vert, avec ses tapisseries et tableaux
- la librairie, dont le plafond de 1525 est remarquable : en chêne très travaillé, de style italien
- la galerie, immense salle carrelée de 60 mètres par 6, dont les 18 fenêtres permettent de voir le cours du Cher, date de 1576
- la cuisine, qui contient une immense cheminée accompagnée d'un four à pain, était approvisionnée par des barques, qui accostaient directement sur la plate-forme qui s'y trouve ; l'équipement date de la première guerre mondiale
- la chambre de François Ier et sa superbe cheminée de la Renaissance et ses tableaux
- le salon de Louis XIV (qui y est passé le 14 juillet 1650), qui contient son portrait (ainsi que de nombreux tableaux du XVIIIe siècle), à côté de la cheminée Renaissance montrant la salamandre de François Ier et l'hermine de Claude de France
- la chambre des cinq reines, dont le nom fait référence aux deux filles et trois belles-filles de Catherine de Médicis, et qui contient un grand lit à baldaquin rouge
- la chambre de Catherine de Médicis
- la chambre de César de Vendôme
- la chambre de Gabrielle d'Estrées
- la chambre de Louise de Lorraine
Jardins et domaine
Le jardin de Diane de Poitiers est accessible en passant devant la Chancellerie, la maison du régisseur, qui date du XVIe siècle. Il dispose d'un jet d'eau et est assez surélevé par rapport au cours du Cher.
Le jardin de Catherine de Médicis est plus petit et dispose lui aussi d'un bassin.
Le bâtiment des Dômes date du XVIe siècle et a abrité les écuries. Du temps de Catherine de Médicis, il abritait aussi un élevage de vers à soie, utilisés pour la production du « drap de la Reine », qui était tissé à Orléans.
Château de Blois
Le château de Blois, comme le château de Chambord, possède un escalier double, mais extérieur et plus connu.
Ce château comporte des éléments datant du XIIIe siècle au XVIIe siècle en passant par Louis XII (qui y est né), François Ieret Louis XIII.
Biographies
Biographie de Jules Hardouin-Mansart
Architecte français né 16 avril 1646 à Paris ; décédé 11 mai 1708 à Marly-le-Roi.
Jules Hardouin-Mansart, petit-neveu de François Mansart, fut un des continuateurs du classicisme. En 1681, il est premier architecte de Louis XIV. Le roi l'a anobli, lui a donné le titre de comte de Sagonne et de surintendant général des bâtiments royaux. Il a porté l'art versaillais à son apogée. Il a réalisé un grand nombre de bâtiments au château de Versailles dont : la galerie des Glaces, les grandes ailes, les écuries, la seconde orangerie, la façade sur le parc, le Grand Trianon et la chapelle royale.
Biographie de Stanislas Ier Leszczyński
Roi de Pologne et duc de Lorraine né 20 octobre 1677 à Lwów (Pologne) ; décédé 23 février 1766 à Lunéville (Lorraine).
Élu roi de Pologne en 1704, il fut chassé du trône en 1709. En 1723, sa fille, Marie Leszczyński épouse Louis XV. À la suite de différents accords, il prend possession des duchés de Lorraine et de Bar en 1737, territoires qu'il modernisera en faisant construire des bâtiments publics pour les soins et la culture et qui reviendront à la couronne de France à sa mort, en 1766.
Château du Clos-Lucé
Ce château fut construit en 1471 et racheté par Charles VIII en 1490. Léonard de Vinci y a passé les dernières années de sa vie, entre 1516 et 1519. On y trouve de nombreuses maquettes de ses inventions ainsi qu'un spectacle immersif qui permet de découvrir ses œuvres picturales.
Autres villes et villages
Pithiviers
L'église Saint-Salomon-Saint-Grégoire
L'église Saint-Salomon-Saint-Grégoire fut contruite à partir de 1080, sur ordre de l'évêque d'Orléans, Raynier de Flandres. Le bâtiment originel fut en partie détruit pendant le Moyen-Âge et il n'en reste que le chœur et l'abside. L'église fut réparée et agrandie aux XVIe et XVIIe siècles. La flèche, récente, mesure 83 mètres.
À l'intérieur se trouvent un retable de 1658 ainsi qu'un orgue de 1789, modifié en 1890 par Cavaillé-Coll. Le vitrail au-dessus du chœur représente Saint-Salomon.
Le château de l'Ardoise
Datant du milieu du XVe siècle, ce bâtiment aurait hébergé Henri IV et Louis XIV. Il est remarquable par sa toiture, en forme de carène de bateau et par le fait qu'il s'agit du premier bâtiment de Pithiviers à disposer d'un toit d'ardoises.
L'Île-Bouchard
Ce village, situé en Touraine, est célèbre pour son prieuré Saint-Léonard et pour les apparitions mariales qui ont eu lieu en l'église Saint-Gilles.
L'église Saint-Gilles
L'édifice, de style roman est un ancien prieuré du XIe siècle. De cette époque, il ne subsiste que le côté Nord et son portail. La façade et son portail, la nef et le clocher datent du XIIe siècle. Le chœur gothique possède trois vaisseaux et un chevet plat ; il fut reconstruit au XVe siècle grâce aux dons de Charles VII. Les voûtes et les toitures de briques ont été refaites au XIXe siècle. Une des trois cloches est classée monument historique. Le vitrail de Jean-Prosper Florence date de 1801 et s'intitule La bonne mort de Saint Joseph.
Du 8 au 14 décembre 1947, quatre fillettes, Jacqueline et Jeanne Aubry, Nicole Robin et Laura Croizon, disent y avoir vu la Sainte Vierge, accompagnée d'un ange. Elles ont pu embrasser la Vierge et celle-ci leur a demandé de prier pour la France et de fabriquer une grotte qui deviendra par la suite le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Prière.
Les nombreux témoins (il y avait peut-être 2000 personnes dans l'église le dimanche 14 décembre) ont été frappés par certains détails (comme le fait que les jeunes filles embrassaient toutes le même point de l'espace ou encore que Jacqueline soulevait sa sœur et ses amies sans difficulté alors que cela lui était difficile d'ordinaire) et ont tous pu voir un rayon de soleil particulièrement brillant lorsque la Vierge a disparu.
Les pélerinages et le culte public ont été autorisés par Monseigneur André Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, le 8 décembre 2001.
Yèvre-le-Châtel
Ce village est remarquable par ses deux églises, dont une est en ruines, et son château médiéval.
Le château
Le château de Yèvre fut construit sous Philippe Auguste, au début du XIIIe siècle. Il a permis à Yèvre de résister aux Anglais et aux Bourguignons pendant la guerre de Cent ans. Délaissé après le XVIe siècle, il est à présent restauré et visitable.
L'église Saint-Gault
Située près du château, cette église du XIe siècle est entourée d'un muret muni d'un portail d'entrée en forme d'ogive.
L'église Saint-Lubin
Cette église du XIIIe siècle fut endommagée et pillée pendant les guerres de religion. Elle reste actuellement en ruines. Elle est entourée d'un cimetière.
Saint-Aignan
C'est sur le territoire de cette commune du Loir-et-Cher que se trouve le zoo de Beauval, un des plus beaux du monde. Depuis 2020, il dispose d'un dôme équatorial d'un hectare de superficie et de 28 m de haut qui abrite près de 10 000 animaux, dont des lamantins et des loutres géantes, 200 oiseaux et des chauve-souris ainsi que de nombreux arbres des forêts équatoriales, à une température constante de 26°C.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 30 août 2005 et modifiée pour la dernière fois 4 juillet 2024. Son avancement est noté 2/3.