Shanghai
Une présentation détaillée de la ville de Shanghai (上海), en Chine, et de ses principaux points d'intérêt : musées, temples, églises, parcs et quartiers de Pudong, Xintiandi, Qibao...
Shanghai (上海) est la plus grande ville de Chine. Elle est située sur le fleuve Huangpu, au sud du fleuve Yangzi Jiang. Son quartier d'affaires s'appelle Pudong.
Présentation
La culture
L'Expo 2010
L'Exposition universelle de 2010 se tient à Shanghai à partir du 1er mai et jusqu'au 31 octobre. La mascotte est Haibao, dont le nom signifie « trésor de l'océan » et dont la forme est celle du sinogramme 人 (ren : être humain).
Dialecte
Les Chinois originaires de Shanghai parlent leur propre dialecte, qui diffère du mandarin standard :
- Bonjour ; 你好 ; ni hao devient « non hao »
- Merci ; 谢谢 ; xiexie devient « xiaxia »
- Au revoir ; 再见 ; zaijian devient « zaiwei »
Les transports
L'aéroport de Pudong
Cet immense aéroport international est situé en bord de mer, à l'écart de la ville.
Le port
Shanghai dispose du plus grand port du monde en volume. Il a dépassé notamment ceux Rotterdam et Singapour.
Les gares ferroviaires
Shanghai dispose de deux gares (Nord et Sud).
La gare Nord permet, par exemple, de rejoindre Pékin, Suzhou, Nankin, Xi'an...
La gare Sud permet de rejoindre Canton, Hangzhou...
Le métro
Le métro de Shanghai existe depuis 1995. Il comporte 8 lignes en 2009, 11 en 2010. Les principales stations sont celles du parc Zhongshan et de la place du peuple.
Le Maglev
Appelé « Transrapid », il s'agit de la première ligne commerciale au monde de train à lévitation magnétique. Elle est entrée en exploitation le 1er janvier 2004. Reliant l'aéroport de Pudong au métro, il prétend pouvoir atteindre 431 km/h et parcourir les 30 km de voies en 8 min.
Dans la pratique, il ne dépasse pas les 301 km/h pour certains trajets. Le bruit et les vibrations ne semblent pas moindres que dans un classique TGV français.
Les quartiers
Le centre-ville
La place du peuple
Juste à côté se trouve le musée de Shanghai.
Parc du peuple
Ce parc est situé près du centre-ville. On peut y voir une pratique qui semble étrange lorsque l'on ne connaît pas la culture locale : des parents dont les enfants atteignent la trentaine sans être mariés essaient de leur trouver un conjoint en se tenant à côté d'un papier décrivant l'enfant en question : taille, âge et entreprise dans laquelle il ou elle travaille ! Les passants (d'autres parents dans la même situation) peuvent demander plus de renseignements s'ils sont intéressés...
La rue de Nankin
Cette rue piétonne, très passante et commerçante est comparable aux Champs-Élysées de Paris. Elle est d'ailleurs due à un architecte français, Jean-Marie Charpentier, qui l'a redessinée en 1998-1999.
Pudong
Les principaux gratte-ciels sont :
- le Centre des finances
- la Perle de l'Orient
- la Jin Mao Tower
Ces gratte-ciels sont accompagnés d'autres tours de moindre hauteur. On en dénombre une cinquantaine dans cet espace.
La plus belle vue de Pudong est celle visible depuis le « Bund », qui se situe sur la rive Ouest (gauche) du fleuve Huangpu.
Le Centre des Finances
Cette tour culmine à 492 mètres de hauteur et a une forme assez élégante, qui s'affine avec la hauteur.
La Perle de l'Orient
Cette tour, utilisée pour la retransmission de la télévision, mesure 468 mètres et dispose d'un restaurant panoramique rotatif.
Son architecture comporte onze boules. Huit sont alignées verticalement et trois sont incluses dans le socle. Cette idée est tirée d'une légende écrite par un poète qui aurait vu tomber des perles de différentes tailles sur une assiette de jade.
La Jin Mao Tower
Avec ses 421 mètres, c'est la troisième plus haute tour du quartier.
Xintiandi
Ce quartier est un ancien lilong qui a conservé son architecture des années 1920 et 1930, avec de simples maisons à étages, mais très restaurées. Ces bâtiments servent maintenant principalement de restaurants et magasins et sont toujours entourés de rues piétonnes.
Maison de la première réunion du parti communiste
Dans ce quartier, à l'adresse 374 Huangpi Nan Lu, se trouve la maison où s'est tenue la première réunion du parti communiste chinois, entre Mao Zedong et douze autres collaborateurs, du 23 au 30 juillet 1921. Recherchés par la police, les membres présents ont dû fuir et finir leur réunion sur un lac, à Jiaxing.
La maison est à présent un musée, et la scène est immortalisée par une reconstitution avec des statues de cire très réalistes.
On peut regretter le manque d'objectivité notoire dans les textes et explications du musée, qui racontent l'action héroïque des révolutionnaires communistes contre l'« impérialisme » de leurs adversaires. Les millions de morts directement dus au régime communiste sont totalement occultés.
Anciennes concessions
La concession française
La rue Fuxing est une des plus célèbres rues de cette ancienne concession. On y trouve entre autres le parc Fuxing, des maisons de style européen et de nombreux platanes, caractéristiques des rues ayant appartenu aux concessions.
Qibao
« Qibao old town » est un quartier construit autour de deux canaux, nommés Pu'lui et Heng'li traversés par trois ponts. Il est composé de rues étroites et commerçantes, toutes à angles droits, très animées, complètement refaites en l'an 2000, de maisons basses traditionnelles et d'une église. Le lieu est très touristique et l'on y trouve une quantité impressionnante de boutiques vendant des souvenirs et de la nourriture.
Auparavant, sous la dynastie Song, le lieu s'appelait « la ville des Sept Trésors » car elle aurait possédé : l'écriture du lotus d'or, un arbre magique, la grande cloche d'Afar, le Bouddha d'Afar, le coq d'or, les baguettes de jade et la hache de jade.
Le temple de Qibao
Le temple de Qibao est un temple bouddhiste situé non-loin du quartier traditionnel. Il compte plusieurs bâtiments contenant divers autels devant des statues où les fidèles offrent des offrandes (fruits, encens...). Sa tour, la pagode, n'est pas visitable.
She Shan
La colline de She Shan est surmontée d'une basilique et d'un observatoire, tous deux œuvres des Jésuites datant de la fin du XIXe siècle. On y trouve également un sanctuaire chrétien, avec des statues du Christ, de la Vierge et de Saint Joseph auxquelles on accède par un chemin de croix à flanc de colline. Sur un autre versant de la colline, sont construits différents bâtiments dévolus aux religions asiatiques, dont une pagode et deux autres petits bâtiments abritant une statue du Bouddha et une cloche de prière.
Au pied de la montagne se trouve un séminaire pour les futurs prêtres des six provinces orientales de la Chine et de Shanghai.
La basilique
Cette église a été construite par le père Dinitz, un Jésuite portugais, de 1925 à 1935. Elle mesure 56 m par 25 et s'élève à 22 m. Sa hauteur sous voûte est de 17 m et la hauteur de sa tour 38 m. Son intérieur est réalisé en granite et ses murs en briques rouges. Élevée au rang de basilique mineure en 1943, elle a été sévèrement endommagée pendant la révolution culturelle : ses vitraux ainsi que la statue de la Vierge de She Shan ont été détruits.
Rendue au diocèse en 1981, elle a été peu à peu restaurée et la statue au sommet du clocher remplacée en l'an 2000. Lieu d'un pélerinage marial, elle a été restaurée de fin 2009 à début 2010.
L'observatoire
Le premier observatoire de Shanghai fut installé en 1873 dans le quartier de Xujiahui (près de l'actuelle cathédrale) par des missionnaires Jésuites. Il était destiné à aux études météorologiques, à l'astronomie, à la mesure du temps et à la sismologie.
En 1899, cet observatoire est déplacé sur la colline de She Shan, afin de pouvoir réaliser de meilleures observations, la colline étant située en dehors de la ville et permettant une installation en hauteur. L'observatoire fut dirigé par les Jésuites jusqu'en 1949. La rotonde de 10 m, orientable à 360°, est équipée de deux lunettes jumelées de 7 m de longueur focale et de 40 cm de diamètre, servant l'une aux observations visuelles et l'autre à la photographie, inaugurées en 1900.
L'observatoire est toujours actif et doté d'une coupole moderne. Les anciennes installations sont visitables dans un musée qui retrace l'histoire de l'observation du ciel et de la mesure du temps.
La chapelle
Une jolie chapelle, à la façade chinoise, se trouve sur le flanc de la colline.
Les alentours
Autour de la colline se trouvent de nombreuses et très riches propriétés possédées par des particuliers ou des entreprises. On peut y voir également des maisons modestes entourées de cultures maraîchères et d'ateliers.
Les lilongs
Les lilongs (里弄) sont des quartiers fermés typiques de Shanghai. Rappelant les hutongs pékinois, ils se composent de ruelles étroites contenant des maisons mitoyennes appelées « 石库门 ; shikumen ». Celles-ci ont souvent un portail en pierre et un toit pentu percé de lucarnes ainsi qu'une cour intérieure.
En mars 1854, l'empire chinois a signé un accord avec les Européens présents dans les concessions leur demandant de construire rapidement de nombreux logement, une grande partie de la ville ayant été détruite par une révolte. Ceux-ci ont accepté cette demande qui leur permettait d'étendre leur influence. De très nombreux quartiers ont ainsi été réalisés, avec des techniques de construction chinoises (disposition des pièces, présence d'une cour) mais sur un modèle de quartier occidental (dont la promiscuité et l'étroitesse des rues correspondent à un besoin de rationaliser l'espace, pour construire beaucoup et à moindre coût).
Les constructions se font d'abord en bois puis, après l'interdiction de ce matériau, à partir de 1870, en briques, pour éviter les incendies. Les lilongs ont donc commencé à exister dans la deuxième moitié du XIXe siècle et leur construction s'est prolongée jusqu'en 1949. Pendant toute cette période, les styles et agencements des constructions ont évolué, notamment à cause des arrivées successives d'étrangers, d'Europe, d'Amérique et du Japon.
Un des lilongs les plus connus et les mieux conservés est la « Cité Bourgogne », à l'intersection des rues Shanxi Nan Lu et Jianguo Lu. Encore de nos jours, dans chaque lilong, un gardien reste en permanence à la porte. Certains lilongs ne servent plus d'habitations. Ils ont été restaurés pour devenir des magasins ou restaurants de luxe, comme à Xintiandi.
Les ruelles
Shanghai est immense et comporte de très nombreux quartiers composés de petites rues étroites et fascinantes où se bousculent gens affairés, vélos, scooters électriques, gamins, promeneurs... Se promener dans ce monde effervescent est un régal pour les yeux et le cœur, surtout lorsque l'on accepte de s'y perdre et de se laisser surprendre par l'imprévu...
Linge qui sèche partout, fruits, légumes, poissons et volailles à vendre posés presqu'à même le sol, transactions vigoureuses, personnes âgées qui se reposent... tout étonne !
Les fleuves
Le fleuve Huangpu
Il traverse la ville et la divise en deux quartiers nommés Pudong et Puxi avant de se jeter dans le Yangzi Jiang.
Les ponts
Les ponts de Nanpu et Yangpu comptent parmi les plus grand ponts à haubans du monde. Tous deux traversent le fleuve Huangpu. Le premier a une portée de 423 mètres et fut construit en 1991. Le second, datant de 1993, a une portée de 602 mètres, ce qui en fait, en 2010, le quinzième plus long pont de ce type au monde.
L'embouchure du Yangzi
Cette zone, appelée « Delta Area », est située à la confluence du fleuve Huangpu avec le Yangzi Jiang. De part et d'autre du Huangpu, on trouve deux parcs, le parc Binjiang et le parc Wusong, offrant de magnifiques promenades le long du Yangzi Jiang, qui en ce point semble vaste comme une mer. On peut y voir passer des dizaines de bateaux simultanément, entre la Mer Jaune et le port de Shanghai.
Parc Binjiang
Situé sur la rive droite du fleuve Huangpu, ce parc fait partie d'un projet de réhabilitation d'une zone de 300 hectares. Il recense 5000 plantes de 20 espèces différentes, organisées par thème, dont des rhododendrons.
Parc Wusong
Situé sur la rive gauche du fleuve Huangpu, il fait face au parc Binjiang et comporte, est destiné, comme lui, à la réhabilitation écologique de la zone. Il couvre 110 hectares, dont 60 de terre ferme et 50 de zones humides. Sa façade fluviale mesure près de 2 km.
Les églises
Cathédrale Saint-Ignace
La cathédrale Saint-Ignace de Shanghai fut construite par les Jésuites entre 1905 et 1910. Elle est de style gothique et peut contenir jusqu'à 2500 fidèles.
Ses vitraux, restaurés dans les années 2000, représentent des motifs asiatiques, comme des bambous. Elle est également connue sous le nom de « Xujiahui cathedral » car elle est située dans le quartier Xujiahui.
L'évêché
Il s'agit d'un immeuble moderne situé juste à côté de la cathédrale.
Église Saint-Joseph
Cette église fut construite par le père Louis Hélot en 1860-1861. Elle est de style roman (et gothique par endroits) et fut la cathédrale du diocèse du temps de la concession française.
Église Saint-Pierre
Une première église, de style byzantin, avec un dôme central et cinq chapelles, fut construite à cet emplacement en 1933 pour les étudiants de l'université Aurora. Prévue pour un millier de personnes, le nombre de fidèles la fréquentant a atteint les 3000 pendant la guerre sino-japonaise, car de nombreux paroissiens avaient trouvé refuge dans les concessions internationales.
Cette église fut confisquée pendant la Révolution culturelle et est devenue un centre culturel. Après 1984, un peu d'espace était alloué aux cérémonies religieuses et finalement, le projet de création de l'autoroute aérienne juste devant elle a poussé le centre culturel à déménager et à restituer le bâtiment au diocèse, en juillet 1994.
Celui-ci a fait raser le bâtiment pour construire une église moderne, avec des vitraux très colorés. Des messes internationales y ont maintenant lieu, en particulier en langue française, anglaise et coréenne. L'église proprement dite a la particularité de se situer au second étage du bâtiment, les étages inférieurs étant constitués de salles de réunion et de chapelles.
Église Saint-François-Xavier
Cette église, construite en 1853 par des Jésuites espagnols, est de style baroque. Elle fut totalement restaurée en 2009 et 2010. Pendant les travaux, ses combles étaient accessibles et assez impressionnants. Le mécanisme d'horlogerie est français, de marque Gourdin-Sarthe. Sur l'une des cloches, on peut lire : « Grouzet-Hildebrand fondeur à Paris 1881 ».
Autres églises
Shanghai compte plusieurs autres églises, notamment protestantes et orthodoxes.
La cathédrale orthodoxe « la sûreté des pécheurs » a été construite en 1936. En 2009, elle est occupée par un restaurant.
L'église orthodoxe Saint-Nicolas a été bâtie dans la concession française de 1932 à 1934.
L'église Mu-en est située sur la place du peuple, non-loin de l'hôtel de ville.
L'église protestante All Saints church, construite en briques, est située non-loin de l'église Saint-Pierre, dans la rue Fuxing.
On peut encore voir une église à Qibao, une du côté Est de la rue de Nankin ainsi que la Communauty church dans l'ancienne concession.
Les musées
Le Shanghai Museum
Ce musée, dont l'accès est libre, est situé en face de l'hôtel de ville, non-loin de la rue de Nankin. Il présente de très nombreuses collections d'objets et d'œuvres d'art datant de toutes les époques de l'histoire de la Chine. Il est organisé en différentes salles répartissant les collections comme ci-dessous.
Objets en bronze
Les plus anciens bronzes chinois datent du XXIe siècle avant Jésus-Christ et l'utilisation de ce métal pour les cérémonies, le stockage de la nourriture, la vaisselle, les armes, etc. s'est prolongée jusqu'au Ie siècle avant Jésus-Christ. Ces objets précieux étaient réservés aux plus hautes classes de la société. Leurs formes et leur finesse sont magnifiques et leurs dessins représentent souvent des animaux imaginaires, parfois des phénix ou des dragons.
Calligraphie
La calligraphie chinoise a évolué tout au long de l'histoire et les collections du musée permettent au visiteur de s'en rendre compte en comparant les styles officiel, regular, courant et cursif sur différents écrits comme des essais et des poèmes.
Peinture
Les calligraphies sont parfois accompagnées de peintures. Certaines aquarelles sont remarquables par l'utilisation d'une seule encre qui, diluée à diverses concentrations, donne des niveaux de gris différents. Ces aquarelles sont d'une grande finesse et représentent des végétaux, oiseaux, personnages ou paysages.
Sculptures
Les sculptures du musée sont faites soit en terre cuite, soit en pierre taillée. Les plus anciennes datent du Ve siècle avant Jésus-Christ. Une grande partie d'entre elles représente le Bouddha ou d'autres divinités bouddhistes (par exemple les quatre Lokapala, gardiens des points cardinaux et les arhat).
Céramiques
Le musée abrite une importante collection de céramiques et de porcelaines. Les céramiques de la dynastie Tang sont connues pour être multicolores : elles utilisent des pigments d'oxydes métalliques, principalement verts, jaunes et blancs et ne constituent pas seulement de la vaisselle mais également des figurines mortuaires et mêmes des oreillers !
Les porcelaines des dynasties Ming et Qing utilisent différentes techniques de peinture. Ainsi, les décors peuvent être réalisés avant ou après le vernissage à haute température. Les couleurs sont mieux préservées dans le premier cas.
Objets en jade
La gravure du jade est une tradition multi-millénaire en Chine. Ce matériau est un symbole de pouvoir. Les croyances ancestrales lui prêtaient la vertu de relier les hommes et les dieux. On distingue deux compositions chimiques différentes : la néphrite et la jadéite.
Ces magnifiques objets étaient utilisés pour les rituels religieux, comme parures de vêtements, comme objets funéraires et parfois comme ustensiles du quotidien.
Sceaux
Les sceaux chinois sont le plus souvent carrés et c'est d'encre rouge qu'ils sont enduits pour écrire le nom de leur propriétaire. Certains sont positifs (le nom du propriétaire, en relief, apparaît en rouge sur fond blanc sur le papier) et d'autres négatifs (le nom du propriétaire, en creux, apparaît en blanc sur fond rouge sur le papier). Leurs motifs sont d'autres exemples de calligraphie recherchée.
Les matériaux utilisés sont divers : bronze, bois, jade, ivoire, pierre.
Meubles
Ils datent principalement des dynasties Ming et Qing. On peut y voir des fauteuils, tables, lits et écrans de séparation, tous joliment décorés, certains laqués. Beaucoup des ces meubles sont faits en bois de Dalbergia hainanensis, mais d'autres bois précieux du Sud-Est asiatique sont également présents.
Monnaies
L'utilisation de la monnaie en Chine a commencé au XXIe siècle avant Jésus-Christ. Le plus surprenant est la forme qu'ont adoptée les pièces à certaines périodes : certaines ressemblent à des pelles, d'autres à des couteaux. Les pièces rondes anciennes ont un trou carré en leur centre.
L'aquarium
Le Shanghai Ocean Aquarium est un immense aquarium. Il dispose notamment d'un tunnel à requins assez impressionnant.
Ses collections présentent un panel intéressant de la vie océanique et lacustre.
Les universités
L'Université Fudan
L'Université Fudan est la plus prestigieuse de Shanghai. On trouve à l'entrée de son campus une grande statue de Mao Zedong. Le bâtiment principal comporte deux immenses tours, caractéristiques de cette université.
L'Université Jiaotong
La seconde université de Shanghai est la « Jiaotong university », célèbre pour son classement annuel des universités du monde (le « classement de Shanghai ») et pour avoir eu comme étudiant Jiang Zemin (président chinois de 1993 à 2003). Une autre université porte ce nom à Xi'an.
L'Université Normale
L'Université Normale de la Chine de l'Est, dont le nom anglais s'abrège en « ECNU » possède deux campus à Shanghai.
Le campus de Minhang
Celui de Minhang, le plus grand, est situé en périphérie Sud-Est de la ville.
Le campus de Putuo
Le campus de Putuo est plus central et situé non-loin du parc Zhongshan.
Les temples
Temple de Chenghuang
Ce temple honore le dieu de la cité, censé apporter la richesse à la ville et à ses environs et protéger la population. Le dieu spécifique à la ville de Shanghai est Qin Yubo, un administrateur du règne de l'empereur Zhizheng (1341-1367), qui a vécu d'environ 1295 à 1373.
Le temple comporte de nombreux autels, dédiés à d'autres divinités, des toits décorés de statues et une cloche de prière. Dans l'un de ses couloirs se trouvent douze groupes de statues représentant chacun des animaux du zodiaque chinois.
Temple de Jing'An
Le temple d'origine, nommé « Temple de Chongyuan », fut construit en l'an 247. Il a ensuite changé de nom pour devenir le monastère de Yongtai puis, en 1008, il a reçu son nom actuel. Il a finalement été déplacé vers son lieu actuel en 1216.
Il contient une cloche de cuivre datant de la dynastie Ming et une immense statue du Bouddha mesurant six mètres de haut et pesant cinq tonnes. Le temple est un des principaux lieux du bouddhisme Han, depuis 1983, et également de la secte Zhenyan, depuis 1953.
Au centre de la cour se trouve un immense récipient d'environ cinq mètres de haut possédant des ouvertures dans lesquelles les fidèles lancent des pièces, exercice assez difficile en raison de la hauteur des ouvertures.
Temple du Bouddha de jade
Ce temple bouddhiste fut fondé à l'occasion du don de deux statues de Bouddha à la Chine par la Birmanie, en 1882. L'une d'elles est une statue du Bouddha allongé, toujours visible à l'étage d'un bâtiment, mais remplacée au rez-de-chaussée par une statue plus grande offerte par Singapour.
Le temple est aussi un monastère où vivent de nombreux moines qui aident les fidèles à la prière par leur musique et leur chant.
Temple rouge
Cet ancien temple taoïse, appelé « Hong Miao » fut construit sous l'empereur Wanli de la dynastie Ming et peint en rouge (d'où son nom) pendant le règne de Kangxi, de la dynastie Qing. D'une superficie de 670 m², il eut une assez grande importance avant la Révolution culturelle, en partie à cause de sa localisation, dans la rue de Nankin.
Rénové en 2006, il est devenu une galerie d'art. Il a accueilli en 2010 une exposition liée à « Lille-Europe », en marge de l'Exposition universelle. Cette exposition, sur laquelle a travaillé l'architecte Franklin Azzi, a coûté plus de 400 000 € aux contribuables. Inauguréé par Martine Aubry le 6 mai 2010, elle était située en dehors du site de l'Expo et présentait diverses œuvres d'art plus ou moins liées au domaine du textile et créées par des réalisateurs de plusieurs nationalités (américaine, française...).
Autres lieux
Les parcs
De très nombreux parcs sont accessibles à Shanghai. Les gens s'y promènent, y font leur footing ou y pratiquent le taiji quan ou le májiàng, ou encore le cerf-volant.
Parc Zhongshan
On y trouve plusieurs plans d'eau, des attractions foraines, des pelouses et une roseraie.
Parc Caoxi
Ce parc, réalisé de 1931 à 1935, était auparavant privé et appartenait, d'où son nom, à la famille Cao. Il dispose d'un étang et de plantations de pivoines. Il fut restauré en 1957 et agrandi en 1982 et 1996.
Parc Fuxing
Situé dans l'ancienne concession française, ce parc est l'un des plus anciens de la ville. Inauguré le 14 juillet 1909, il était autrefois réservé aux citoyens français. Il couvre un peu moins de 90 000 m² et possède une porte pour chaque point cardinal.
Une restauration importante a eu lieu en 2007. Ses éléments remarquables sont des parterres de roses et son monument à Karl Marx et Friedrich Engels.
Parc Lu Xun
Il contient un musée à la mémoire de Lu Xun, l'un des écrivains chinois majeurs du XXe siècle et ardent défenseur de la construction d'une « Nouvelle Chine », né en 1881 et décédé à Shanghai en 1936. Y sont présentées sa vie et ses œuvres, romans et poèmes.
Un peu plus loin dans le parc se trouve sa tombe, qui couvre 1600 m² où a été déplacée sa dépouille en octobre 1956.
Century Park
Ce parc est le plus grand de Shanghai, avec des 140 hectares. Il a représenté un milliard de Yuans d'investissements. Il est agréable de se promener autour de son lac et dans le calme de certaines de ses allées.
Parc Guangqi
Ce parc se situe au n°17 de la rue Nandan et couvre plus de 13 000 m². Il abrite la tombe de Xu Guangqi (1562-1633), lettré, ministre et disciple de Matteo Ricci qui l'a converti au catholicisme. La tombe a été rénovée en 1903 et la croix qui la jouxte en 1933. En 1981, la tombe a repris sa forme originale de la dynastie Ming. Le parc abrite un petit musée gratuit consacré à Xu Guangqi.
Xu Guangqi est né dans les environs et à été enterré là pour cette raison. De la vient le nom du quartier, « Xujiahui », qui signifie « lieu où se rassemble la maison de Xu ».
Biographie de Xu Guangqi
Ministre et scientifique chinois né en 1562 à Shanghai (Chine) ; décédé en 1633 à Pékin (Chine).
Reçu aux plus hauts examens impériaux en 1604, il a participé à l'administration de la cour impériale. Scientifique et disciple de Matteo Ricci, il a été converti par lui au catholicisme et a accompli un travail considérable de traduction de la science occidentale en chinois.
Jardins Yu
Construits en 1559, autrefois les jardins privés d'un administrateur, ils s'étendent sur plus de deux hectares. Ils contiennent plusieurs bâtiments et plans d'eau ainsi qu'une scène d'opéra.
Autres
La résidence du Dr. Sun Yat-Sen
Il s'agit d'une grande maison des années 1920 où a vécu le Sun Yat-Sen, connu comme le « père de la Chine moderne ». La rue dans laquelle elle se trouve est bordée de beaux platanes formant une voûte.
Biographie de Sun Yat-Sen
Révolutionnaire et homme politique chinois né 12 novembre 1866 à Zhongshan, Guangdong (Chine) ; décédé 12 mars 1925 à Pékin (Chine).
D'abord médecin, il s'intéressera ensuite à la politique. Auteur d'un coup d'état qui échoue en 1895, il s'exile au Japon et dans les pays occidentaux. Il est ainsi hors de Chine quand se produit la révolution de 1911. Rentré, il est élu président provisoire de la République de Chine à Nankin en 1912. À la suite de conflits politique, il doit à nouveau s'exiler, revient, est de nouveau élu président en 1921. Il mourra avant d'avoir pu établir un gouvernement stable en Chine et la guerre civile chinoise, entre le Parti communiste et le Kuomintang commencera deux ans plus tard.
Le centre des expositions
Le centre des expositions est un bâtiment de style soviétique staniliste, construit en 1955 et alors dénommé « bâtiment de l'amitié sino-soviétique ». Son nom actuel date de 1984.
Il accueillait à l'époque les conférences et événements diplomatiques. Depuis sa rénovation en 2001, 20 000 de ses 80 000 m² sont utilisés pour des expositions temporaires et divers salons.
La bibliothèque municipale
Cette bibliothèque fait partie des 10 plus grandes du monde en terme de contenu. Ses collections sont abritées dans une tour et les livres consultables présentés sur quatre étages. La bibliothèque dispose d'un système automatique de transport des livres par des petits véhicules qui se déplacent sur des rails horizontaux et verticaux.
Le marché au thé de Tian Shan
Il s'agit d'un marché au thé où l'on trouve de très nombreuses boutiques, autour et dans un magasin de trois étages. On peut y acheter tous les types de thés ainsi que toutes sortes de services à thé, meubles et objets d'art. Certaines boutiques proposent de goûter le thé gratuitement. La dégustation se passe autour d'une table et les vendeurs utilisent des tables à thé permettant d'évacuer l'eau de rinçage des tasses.
Bibliographie
- Le Chinois pour les nuls, collection Pour les nuls
- Instantanés, instants de vie à Shanghai, de Valentine Sorret
- Shanghai en filigrane, de Diane Siraudeau
- Promenades au cœur de l'ancienne concession française, communauté francophone de Shanghai
Cette page en français a été créée par Peter à partir de notes de voyage, 22 octobre 2009 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 3/3.