Île-de-France
Un exposé sur les dynamiques et disparités régionales de l'Île-de-France.
Géographie
Découpage administratif
L'Île-de-France est constituée de :
- Paris, capitale de la France, qui constitue à elle seule le département de la Ville-de-Paris
- la petite couronne, constituée de trois départements :
- les Hauts-de-Seine (92) dont la préfecture est Nanterre
- la Seine-Saint-Denis (93) dont la préfecture est Bobigny
- le Val-de-Marne (94) dont la préfecture est Créteil
- la grande couronne, constituée de quatre départements :
- la Seine-et-Marne (77) dont la préfecture est Melun
- les Yvelines (78) dont la préfecture est Versailles
- l'Essonne (91) dont la préfecture est Évry
- le Val-d'Oise (95) dont la préfecture est Cergy
Spécificités régionales
Cette partie constitue un exposé sur le dynamisme et les disparités de la région.
Le dynamisme démographique
La population de l'Île-de-France a augmenté de 3,19 % entre 1990 et 1999. Cette augmentation est proche de celle de la France (+3,54 %) :
Variation de population en millions d'habitants selon la source [1] | |||
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Année | 1990 | 1999 | Taux |
France | 56,5 | 58,5 | + 3,54 % |
Île-de-France | 10,66 | 11 | + 3,19 % |
La répartition entre les différentes zones de l'Île-de-France en 1999 est la suivante :
Répartition de la population de l'Île-de-France selon la source [1] | ||||
---|---|---|---|---|
Zone | Paris | Petite couronne | Grande couronne | Total |
Nombre d'habitants | 2 millions | 4 millions | 5 millions | 11 millions |
Pourcentage | 18,2 % | 36,4 % | 45,4 % | 100 % |
La population communale, sur cette même période, a diminué pour la ville de Paris (entre 0 et -4,2 %). Elle stagne pour les départements de la Petite Couronne (Seine Saint-Denis, Val de Marne et Hauts de Seine) et augmente majoritairement pour ceux de la Grande Couronne (Val d'Oise, Seine et Marne, Essonne et Yvelines).
La densité de population de l'Île-de-France est parmi les plus élevées du pays (avec les régions Nord-Pas-de-Calais, Alsace et Provence-Alpes-Côte-d'Azur). Elle est supérieure à 150 habitants au km².
Le solde migratoire, entre 1990 et 1999 est globalement négatif pour Paris et la Petite Couronne (entre 0 et -32 %) alors qu'il est positif sur pratiquement toutes les zones de la Grande Couronne (ente 0 et 13 %).
Par ailleurs, le solde migratoire annuel de l'Île-de-France est négatif. Il est inférieur à celui et la France entière sur la même période (-0,53 % contre +0,01 %).
Par conséquent, l'accroissement naturel permet d'expliquer que la population de l'Île-de-France augmente alors que son solde migratoire est négatif. Ceci est confirmé par le fait que l'accroissement naturel de l'Île-de-France sur la période 1990-1999 était compris entre 2 et 21 %. Le taux annuel étant plus du double de celui de la France (0.79 % contre 0.36 % selon la source [1]).
Disparités du dynamisme économique
Le dynamisme économique de l'Île-de-France est lié à la qualité de son marché de l'emploi. Celui-ci en fait une des premières zones attractives de France pour les jeunes adultes. Le taux de chômage y est plus faible que dans le reste de la France (7,8 % pour 9,2 % selon la source [1]), en particulier pour les moins de 25 ans (15,8 % contre 22,4 %).
Globalement, l'essentiel de l'emploi est dans le tertiaire (80,8 %). Le PIB régional et la population active se répartissent de la façon suivante :
Répartition du PIB régional et de la population active selon la source [1] | ||||
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Domaine | Primaire (agriculture) | Secondaire (industrie) | Tertiaire (services) | Total |
% PIB région | 0,3 | 19 | 80,7 | 100 |
% pop. active | 0,5 | 18,7 | 80,8 | 100 |
Comme l'indique la (source [2]), les principaux pôles de la région sont :
- Secondaires : maintenance à Cergy, Évry, Melun-Sénart, Saint Quentin en Yvelines et Marne-la-Vallée (villes nouvelles)
- Tertiaires : aéroports de Roissy et Orly, recherche scientifique d'Orsay et Saclay, finances et économie à la Défense et au « triangle d'or », loisirs à Eurodisney®
À partir des années 1960, les secteurs manufacturiers de l'industrie ont pratiquement disparu des départements alors en crise de Seine Saint-Denis et du Val de Marne. Ces emplois du secondaire sont progres-sivement remplacés par ceux du tertiaire.
Éléments favorables à la mobilité humaine
D'une part, le coût élevé des loyers au sein de Paris et de certains secteurs de la Petite Couronne, aussi bien pour le logement que pour l'activité économique, incite les ménages et les entreprises à se déplacer vers la Grande Couronne (voir tableau 1).
D'autre part, cette zone est très attractive par son cadre de vie :
- Des lotissements ont été créés dans un grand nombre de villages. Ces pavillons plus confortables qu'un appartement permettent l'accès à la propriété. Ils permettent aussi de posséder une surface plus grande pour le même prix et attirent donc les familles.
- Multiplication des activités de loisirs (golf, nautisme, jogging, équitation...) et culturelles. Beaucoup de villages ont su s'adapter à cette nouvelle population.
- Proximité des lieux de promenade (forêts de Montmorency, Hallate, Chantilly, Fontainebleau, l'Isle-Adam, Rambouillet, vallée de Chevreuse...).
- Faibles nuisances sonores donc vie plus tranquille.
Ce mouvement est favorisé par un fort développement des axes et moyens de transport, en particulier :
- ferroviaire : RER (ligne C prolongée jusqu'à Pontoise, création de la ligne Eole, extension de la ligne D jusqu'à Melun...), trains vers Rouen, Chartres, Reims, Orléans, Compiègne,
- routier : mise en place d'une ceinture dans la Grande Couronne : la Francilienne.
Ces moyens de transport intensifient la migration pendulaire (déplacement journalier des employés depuis leur domicile jusqu'à leur lieu de travail le matin et qui s'inverse le soir), comme l'indique la source [3] : 30 % des habitants de Marne la Vallée et 24 % des habitants de Melun-Sénart travaillent dans Paris.
Par ailleurs, des mouvements journaliers ou hebdomadaires liés à l'activité professionnelle existent entre l'Île-de-France et les départements voisins. La source [3] donne les chiffres suivants : environ 20 % des actifs de l'Oise, 15 % des actifs d'Eure et Loire et 8 % des actifs de l'Eure travaillent en Île-de-France.
Enfin, le développement des transports rapides (TGV et avion) a permis aux habitants de régions plus éloignées (Nord : Lille ; lyon ; Bretagne : Rennes...) de travailler en région parisienne.
Limites à la démographie
On peut citer comme problèmes engendrés par une trop forte concentration de population :
- la nécessité d'un réseau dense de transports et de communication
- des mesures plus importantes à prendre pour l'environnement, comme l'épuration de l'eau
- des besoins médicaux parfois disproportionnés, notamment pour le don du sang
Sources
- [1] : L'état de la France en 2001-2002, éditions la Découverte
- [2] : Que sais-je : l'Île-de-France, Jean Robert, éditions Presses Universitaires de France
- [3] : Atlas des Franciliens, tome II, INSEE
Les transports
Les aéroports
Les deux principaux aéroports d'Île-de-France sont celui de Roissy, dans le Val-d'Oise, au Nord, et celui d'Orly, dans l'Essonne, au Sud.
Tous deux disposent de métros automatiques, appelées VAL.
L'aéroport du Bourget n'est plus aussi important qu'autrefois, mais il est toujours utilisé pour les vols d'avions d'affaires et le Salon international de l'aéronautique et de l'espace. On y trouve en outre le Musée de l'air et de l'espace.
Transports ferroviaires
En 2015, la région compte 16 lignes de métro plus deux lignes de métros automatiques à Roissy et Orly, 9 lignes de tramway, 5 lignes de RER et 8 lignes de trains de banlieue « Transilien ».
Lorsque le quartier de la Défense commence à sortir de terre, en 1958, l'idée d'un métro régional à grand gabarit apparaît et les travaux commencent en 1961. Ce train relie initialement Étoile à la Défense et Nation à Boissy-Saint-Léger, fin 1969-début 1970. En 1977, il traverse Paris puis est rélié au RER B et atteint 82 millions de voyageurs. Il est ensuite prolongé jusqu'à Marne-la-Vallée et Cergy-le-Haut. En 1997 apparaissent les premières rames à deux étages.
En 2015, le RER A transporte 1,2 million de voyageurs par jour, 630 trains par jour, 1/3 du traffic total de la RATP et 1/3 du traffic RER. Il dessert 46 gares, 7 départements, 75 communes franciliennes et 11 arrondissements de Paris.
Toujours en 2015, le nombre de voyageurs sur les lignes de Transilien N et U est respectivement de 161 000 et 57 000 voyageurs par jour et 2200 agents SNCF leur sont affectés.
Cyclisme
En 2015, l'Île-de-France compte 3530 km de pistes cyclables. La ville de Paris propose la location de vélos à la demande.
Patrimoine naturel
L'Île-de-France compte quatre parc naturels qui sont le Vexin français (Val-d'Oise, Yvelines et Oise), la Haute vallée de Chevreuse (Yvelines et Essonne), le Gâtinais français (Essonne, Val-de-Marne) et l'Oise-Pays de France (Val-d'Oise, Oise) qui couvrent 2190 km² soit 18 % du territoire francilien.
Parcs
Parc Jean-Valbon
Souvent appelé « Parc de la Courneuve », il s'agit du plus grand parc d'Île-de-France, avec ses 417 ha. Il a été créé en 1970 et comporte sept plans d'eau, de nombreuses routes et chemins et une faune variée.
On peut notamment y voir de nombreux oiseaux.
Parc départemental du Sausset
Avec ses 203 ha, il est le deuxième plus grand espace vert de Seine-Saint-Denis. Son plan d'eau couvre 5 ha et son marais 2 ha. Plus de 100 000 arbres y ont été plantés.
Parc Robert-Ballanger
Souvent appelée « Parc d'Aulnay », ce parc communal d'Aulnay-sous-Bois couvre 29 ha. On peut notamment y voir un Nord 2501 Noratlas.
Principales villes
L'Île-de-France possède un patrimoine culturel extrêmement riche. On peut entre autres citer celui des villes suivantes.
Paris
Page dédiée : Paris
Une présentation des sites et monuments majeurs de Paris ainsi que de ses églises, jardins, gares et fontaines.
Versailles
Page dédiée : Versailles
Un récit de mes visites de Versailles, et en particulier son château, ses jardins à la française et l'art classique.
Saint-Denis
Page dédiée : Saint-Denis
Une visite de la ville de Saint-Denis, de sa basilique et cathédrale Saint-Denis, nécropole des rois de France, célèbre pour ses tombeaux et ses gisants.
Pontoise
La cathédrale Saint-Maclou
La première église en ce lieu date du XIIe siècle et a été agrandie au XVe et XVIe siècles. Les cimetières qui l'entouraient ont été déplacés au XVIe siècle. De style principalement gothique, l'édifice abrite des vitraux du XVIe siècle. C'est une cathédrale depuis la création du diocèse, en 1966.
Autres lieux
Colombes
Colombes est la troisième commune la plus peuplée des Hauts-de-Seine.
Le stade du Racing Métro 92
Ce club de rugby à XV fut créé en 1882 et joue au stade Yves-du-Manoir.
La station d'épuration
La station d'épuration de Colombes est visitable. Construite en 1998, elle traite chaque jour 240 000 m3 d'eau d'égout de l'Île-de-France, soit celle de 800 000 habitants.
Elle nettoie cette eau (mais ne la rend pas potable) et la rejette dans la Seine. En cas de pluie, elle peut simplifier son traitement pour augmenter la quantité d'eau épurée.
Les différents moyens de nettoyage sont :
- le dégrillage, une sorte de filtrage par des grilles successives
- le dessablage, qui consiste à enlever le sable qui se dépose au fond des dessableurs
- le déshuilage, où, à l'inverse, les graisses surnagent
- la décantation, pendant laquelle des matières en suspension précipitent du fait de l'ajout de réactifs
- le traitement biologique par des bactéries qui éliminent les pollutions carbonnée et azotée.
Les boues issues du nettoyage sont deshydratées puis incinérées sur place et pour ne pas déranger les riverains, les fumées sont totalement épurées.
La visite de la station se fait sans voir une seule goutte d'eau : pour limiter les odeurs, celle-ci est entièrement isolée de l'air ambiant.
Créteil
La cathédrale Notre-Dame
Inaugurée en 1976, cette église est la cathédrale du diocèse de Créteil, créé en 1966. De 2010 à 2015, elle est « déployée » : l'ancien édifice, qui avait un toit plat, est remplacé par une nef en forme de bivalve représentant les deux mains de la Vierge Marie jointes en prière.
Étampes
On trouve, dans cette ville de l'Essonne, les collégiales Notre-Dame-du-Fort (qui comporte une crypte et des fresques du XVIe siècle) et Saint-Martin (dont la tour est penchée depuis le XIIe siècle à cause d'un tassement de terrain) ainsi que les églises Saint-Gilles (XIIe siècle) et Saint-Basile.
Vers l'an 1000 ont été créés un ensemble de canaux destinés à faire tourner les moulins. Ce réseau comporte une vanne fortifiée et alimente également des lavoirs.
Évry
À ne pas confondre avec Ivry-sur-Seine, cette ville, qui n'était qu'un village dans les années 1950 est depuis devenu une ville moderne, la préfecture de l'Essonne et un évêché.
La cathédrale de la Résurrection
Il s'agit de la plus récente cathédrale de France, construite de 1992 à 1995 (après celle de Créteil, inaugurée en 1976 et devenue cathédrale en 1987).
Son style est très moderne, circulaire et très différent de celui des autres cathédrales de France.
Gennevilliers
Le port
Il s'agit du plus grand port fluvial français, composé de six bassins, les « darses » de 800 m de long, reliés à la Seine par deux chenaux. Au total, 8000 personnes travaillent sur les 400 ha du port, par où passent 30 millions de tonnes de marchandises par an.
Gentilly
L'église du Sacré-Cœur
Cette église fut construite de 1933 à 1936, non-loin de la Cité universitaire de Paris. Elle est de styles néoroman et byzantin et son architecte est Pierre Paquet. Elle est reconnaissable à son clocher orné de quatre anges et à sa coupole.
Ivry-sur-Seine
À ne pas confondre avec Évry, cette ville du Val-de-Marne compte 55 000 habitants. Elle est connue notamment pour son cimetière, qui est un des cimetières parisiens.
Meaux
Cette ville de Seine-et-Marne est située sur la Marne. Elle possède un intéressant musée de la Grande Guerre, parlant notamment de la bataille de la Marne.
La cathédrale Saint-Étienne
Cette cathédrale gothique fut édifiée de 1175 à 1540. Elle possède un monument à Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux de 1681 à 1704, célèbre pour ses sermons de grande qualité oratoire. Sa charpente de bois de chêne de 2500 pièces date des années 1220, soit quasiment la même époque que celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L'hôtel de ville
L'hôtel de ville, monumental, date du XIXe siècle.
Saclay
Le plateau de Saclay est en passe de devenir le premier pôle universitaire et de recherche en France. On y trouve de nombreuses grandes écoles et laboratoires de recherche.
L'École Polytechnique
Fondée en 1794 sous la dénomination « École centrale des travaux publics », elle est renommée l'année suivante en « École Polytechnique ». C'est Napoléon qui lui donne son caractère militaire en 1805. Elle est actuellement attachée au ministère de la défense et ses élèves reçoivent toujours une formation militaire.
Son surnom, l'« X », vient des canons croisés qui figurent sur les armes de l'École.
Vaux-le-Vicomte
Le château
Construit de 1656 à 1661 pour Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, elle abrita une fête en l'honneur du roi le 17 août 1661. Le banquet était orchestré par le cuisinier François Vatel (1631-1671). Peu après cette fête, Fouquet sera arrêté pour malversation, sans doute également à cause de la jalousie du roi.
Marly-le-Roi
On peut y admirer le domain de Marly, où Louis XIV s'était fait construire une résidence secondaire, aujourd'hui disparue, constituée d'un pavillon central entouré de douze plus petits.
On peut encore se promener dans le vaste parc, qui se termine par l'« abrevoir », un bassin situé en contrebas. Un musée est consacré à la Machine de Marly, un ensemble de 14 roues et 259 pompes qui permit pendant 133 ans de monter depuis Bougival, à une distance de 2,5 km, l'eau des fontaines du jardin.
Saint-Germain-en-Laye
C'est dans ce lieu, surplombant la Seine, que François Ier épousa Claude de France en 1514, dans la chapelle d'un château dont l'origine remonte à Louis VI le Gros et qui fut transformé par Philippe Auguste et Saint-Louis (qui y fait construire une sainte chapelle). François Ier le fait reconstruire en style Renaissance. Louis XIV y naît en 1638 et y séjourne la plupart du temps jusqu'en 1682.
Cette page en français a été créée par Peter à partir de sources multiples, d'un exposé scolaire et de notes de voyage, 15 décembre 2003 et modifiée pour la dernière fois 11 juin 2023. Son avancement est noté 2/3.